Les boîtes manuelles sont maintenant considérées par un ensemble de personnes comme ringardes, désuètes mais fort heureusement de l’autre côté les passionnés continuent de faire vivre cette transmission. C’est le cas de Toyota qui dévoile à présent une version à boîte…
Renault assume. Alors qu’en Europe le Français tente de retrouver des couleurs dans le haut de gamme avec l’Espace (voir notre essai), la remplaçante de la Laguna et la future Alpine, il compte bien rester le spécialiste du low-cost. Il dévoile aujourd’hui une nouvelle citadine, imaginée pour les pays émergents… mais qui a de fortes chances d’arriver chez nous en 2016 ou 2017.
Environ 5.000 € en Inde
La Kwid débarque onze ans après la Logan. Grande différence par rapport à celle-ci, la nouvelle venue fait sa première sortie avec le blason Renault. Logique : la Kwid a été présentée en Inde, premier pays qui sera servi, où les produits Dacia sont vendus avec un losange. Ce n’est pas un hasard si le marché indien est prioritaire : selon Renault, il va devenir le troisième plus gros du monde d’ici la fin de la décennie, avec cinq millions de ventes par an (2,5 millions l’année dernière). Et le segment des petites autos est le plus en forme. Renault s’attaque ainsi à l’indéboulonnable Maruti-Suzuki Alto-800.
Il est facile d’imaginer le logo Dacia à la place du losange. La Sandero aura bientôt une petite sœur !
La Kwid devrait être une belle arme de conquête pour Renault en Inde car sur le papier elle est séduisante. En plus d’un prix cassé (environ 5.000 €), elle a un design agréable, loin de ce qu’on peut imaginer pour une auto à très bas coûts. C’est simple : elle ressemble à une vraie citadine européenne, même si la garde au sol est élevée pour affronter des routes pas toujours en bon état et si les roues sont petites. Mais la silhouette est moderne avec des formes travaillées. La Kwid mesure 3,68 mètres de longueur, c’est 9 cm de plus que la nouvelle Twingo.
Airs de Sandero et Captur
De ¾ avant, la Kwid fait penser à la Dacia Sandero. D’ailleurs, on imagine facilement cette auto avec le logo de la firme roumaine, preuve que Renault a bien gardé en tête la possibilité de la vendre chez nous. La Kwid s’inspire du monde des SUV, avec une face verticale, un capot haut, des arches de roues carrées bien protégées et une ceinture de caisse haute. La face arrière a de faux airs de Captur.
La comparaison avec le crossover à succès du losange peut aussi être faite à bord : la console centrale hexagonale à l’esprit flottant est similaire. Sur les premières images, la Kwid présente bien. Là-aussi, on n’a pas l’impression d’être dans une voiture au rabais, avec quatre aérateurs, une instrumentation en partie numérique… Evidemment, côté finition, il faut s’attendre à du très basique. Mais on ne peut pas tout avoir.
Equipements modernes
En revanche, côté équipements, la Kwid n’a pas à rougir et va sûrement mettre une sacrée claque à la Suzuki 800 avec son système de navigation MEDIA Nav doté d’un écran tactile couleurs 7 pouces. On trouve aussi dans la dotation une climatisation manuelle ou une connectivité Bluetooth. Renault annonce une habitabilité « accueillante » et un volume de coffre « au meilleur niveau » de la catégorie.
Si la Kwid est encore moins chère que la Logan (normale, elle est bien plus petite), elle n’est pas comme cette dernière un puzzle de vieilles pièces techniques. La preuve : elle est basée sur une nouvelle plate-forme, la CMF-A, qui sera reprise par les prochaines autos abordables de l’Alliance Renault-Nissan. Pour réduire les coûts, Renault a joué à fond la carte de la complémentarité des savoir-faire du groupe pour les tests de mise au point : validation de la caisse et du châssis au Japon, équipements de carrosserie en Corée, endurance en France… Pour le moment, le moteur présent sous le capot n’a pas été détaillé.
6.000 € chez nous ?
Alors, la question que tout le monde se pose : à quand en France ? Comme on l’a évoqué plus haut, cette Kwid devrait arriver chez nous d’ici deux ans. Carlos Ghosn, le PDG de Renault, déclare pour l’instant que la voiture n’est pas destinée pour l’Europe mais si la demande se fait sentir, Renault y sera attentif. Il rappelle d’ailleurs qu’à la base la Logan n’était pas conçue pour une vente en France… et a été commercialisée chez nous un an après sa première présentation ! Si la Kwid est proposée dans nos contrées, ce sera avec le blason Dacia et à un prix d’environ 6.000 €, les mises aux normes gonflant le prix. Pour le Vieux Continent, l’auto devrait être assemblée dans l’usine de Tanger au Maroc, qui tourne au ralenti suite aux succès mitigés des Lodgy et Dokker.
Esthétiquement c’est quand même le frère jumeau du Dacia Duster ! En tout cas il a l’air sympathique, la seule chose que je n’aime pas c’est le compteur de vitesse digital, il faut vraiment qu’ils arrêtent de faire ça, on veut de vrais instruments ronds avec des aiguilles !
Ah non réflexion faite j’ai trouvé le vrai jumeau du Kwid : c’est le nouveau Kadjar ! https://abcmoteur.fr/nouveautes/renault-kadjar-tarifs-equipements/
Incroyable ressemblance ! Bien sûr ce n’est pas un hasard, il y a fort à parier que la plupart des pièces sont recyclées dans les différents modèles. Ce qui n’est pas un reproche d’ailleurs, du moment que c’est profitable au client ça me va.
Je ne pense pas qu’il y ait grand chose en commun, car Renault indique que sa Kwid repose sur une base entièrement nouvelle. Le moteur devrait aussi être inédit. Ce n’est plus comme la Logan ou la Sandero qui recyclaient des pièces déjà éprouvées, même si la Kwid doit réutiliser un minium de pièces ne serait-ce que pour contenir le coût.