Peugeot explore les limites de la technologie hybride rechargeable avec sa 508 Peugeot Sport Engineered, seul modèle à connotation sportive dans sa gamme à l’heure actuelle. Nous avons pu la prendre en mains au Mans, haut lieu du sport automobile où Peugeot y a brillé…
Quand Renault a lancé son renouvellement de gamme, il a commencé par les petits modèles (Clio, Captur, Twingo) avant de s’attaquer aux plus grands (Espace, Talisman). Chez Volvo, c’est l’inverse ! La firme suédoise a donné la priorité au remplacement de ses véhicules les plus imposants.
Un XC90… berline
Elle a débuté par le XC90 avant de se pencher sur la S80… qui n’est plus, puisque voici la S90. Une stratégie logique car le propriétaire de Volvo, le chinois Geely, souhaite que Volvo ait la même image luxueuse que les incontournables allemands. Le SUV a d’ailleurs su prouver qu’il n’avait pas à rougir face à un Q7.
La S90 devrait en faire de même… d’autant qu’on peut la résumer en une version berline du XC90 ! Reste qu’avec 4,96 mètres de longueur, elle semble un peu avoir la poupe entre deux chaises, à mi-chemin entre les routières type Série 5 et les limousines façon Série 7.
Typiquement Volvo
Esthétiquement, cette Volvo reste plutôt sage… et parvient pourtant à dégager une vraie personnalité, le fameux parfum scandinave. On retrouve les nouveaux codes esthétiques découverts sur le XC90, comme la calandre agrandie et les optiques horizontales avec signature lumineuse en T couché. De profil, elle évoque (légèrement) l’Audi A7. A l’arrière, la S90 ose des optiques en forme de C, qui semblent prendre en étau la malle.
A l’intérieur, la S90 fait dans le recyclage. De nombreux éléments de la planche de bord sont partagés avec le XC90, comme l’instrumentation, le volant, les commandes en bas de la console centrale… et bien évidemment, le grand écran tactile vertical, qui permet de quasiment tout gérer.
Sécurité maximale
Comme sur le SUV, le dessin de l’ensemble est massif… mais c’est nettement plus visible sur un format de berline. Voilà qui est une alternative aux allemandes qui ont plutôt tendance à faire dans la légèreté ces derniers temps. Promise spacieuse avec un empattement généreux de 2,94 mètres, la S90 annonce un volume de coffre correct de 500 litres.
L’équipement s’annonce pléthorique, avec une foule d’assistances à la conduite. Il ne faut pas oublier que nous sommes en train de parler de Volvo, chantre de la sécurité. Le Suédois s’est d’ailleurs fixé un objectif ambitieux : zéro mort ou blessé grave à bord d’un de ses nouveaux modèles d’ici 2020.
Quatre moteurs, dont un hybride
En plus de dispositifs déjà bien connus et de ceux inaugurés par le XC90, comme l’alerte anti-collision dans les carrefours, la S90 reçoit un détecteur de grands animaux, type cerfs. Surtout, elle peut être dotée d’une conduite semi-autonome qui maintient le véhicule dans une file, même à 130 km/h sur autoroute, sans véhicule qui précède.
Du côté des motorisations, quatre offres pour commencer. Ce sont uniquement des quatre cylindres ! En diesel, le choix se fera entre D4 et D5 de respectivement 190 et 235 ch. Pour l’essence, il y aura la T6 de 320 ch et la T8 hybride rechargeable qui combine le bloc de la T6 à un moteur électrique, pour une puissance cumulée de 400 ch. A noter que les versions à essence seront des quatre roues motrices.
La S90 fera ses débuts en public mi-janvier au Salon de Detroit. Elle devrait arriver dans les concessions Volvo mi-2016. D’ici là, la marque suédoise aura dévoilé un break V90.
Mine de rien depuis une paire d’année, depuis son rachat par le demi-chatouilleux Geely (prononcez deux fois de suite et vous comprendrez le sens du qualificatif employé), le constructeur de Göteborg a su mettre la main sur le bon tiroir ou étaient enfouies ses précieuses allumettes suédoises et leur grattoir de sûreté pour ranimer sa flamme.
Après le XC ninety new generation, voici donc le S qui ne signifie pas nécessairement sexy en langage viking… Autant sa proue et l’équilibre de ses lignes vues de trois quart avant me séduisent sur les premiers clichés, autant je trouve son dessin de poupe au tombé de sa malle, plutôt lourd, peu expressif et sans véritable filiation avec le hayon réussi du Cross Country, hayon qui est devenu au fil du temps une véritable signature Volvo ce depuis des générations me souvenant des breaks séries 850 avec leurs fameux feux en lampions disposés de haut en bas aux deux extrémités du vaisseau. Mais comme disait Saint Thomas, il faudra juger de cela sur pièce…
Un mot sur le mobilier intérieur qui apparait comme somptueux et dans le droit fil d’un style scandinave à la fois sobre et élégant, rien que les fauteuils sont une invite à remonter les longues forêts du Götland, du Svealand et du Nörrland d’une traite jusqu’à Kiruna aux confins du Lappland. L’attention particulière portée à notre séant est par ailleurs une grande tradition des productions du royaume. Le choix des matériaux, tant ceux des cuirs perforés souples et moelleux à souhaits que ceux des fines boiseries de bouleau scandinave travaillées à la main, ainsi que la qualité des assemblages et de certains détails semblent au diapason de cette salle symphonique privée mobile…
Je serai moins dithyrambique à l’énoncé des moteurs sélectionnés dont les origines roturières ne me paraissent ne pas être au niveau requis, le ramage ne me semblant pas vraiment à la hauteur du plumage, mais là encore un peu de recul sera nécessaire pour confirmer ou infirmer les choix de ceux qui aujourd’hui downsizisent, turbottent, multiturbottent et électrisent à tout va pour sauver notre planète…
Le simple bon sens m’amène à penser que la charge de travail forcée que ces moteurs auront à subir au cours de leur vie active, en retour de leur optimisation énergétique par la combustion parfaite de la moindre goutte de carburant fossile disponible traquée jusqu’aux fins fonds de la tuyauterie, les emmènera invariablement vers une retraite plus précoce que s’ils avaient été calibrés plus généreusement, un peu comme l’étaient les vieilles américaines d’avant les années quatre vingt où le pétrole coulait à flots et valait moins cher que l’eau de source.
Ce serait un non sens que, cherchant à tout prix à rationner la consommation de cette huile de roche naturelle par bloc, on en vienne à en multiplier leur fabrication parce que devenus frêles et fragiles, donc, par voie de conséquence et en l’état de nos process industriels, à multiplier la fabrication de tous les carrosses qui les supportent. Ce ne serait qu’abonder dans le monde de l’obsolescence programmée que le citoyen conscient et responsable d’aujourd’hui, j’allais écrire le consommateur, agrée de moins en moins. Car il y a un autre moyen d’économiser, celui de moins rouler pour rouler mieux et/ou de partager le carrosse en location, uberisation, autopartage, transport collectif, que nous pratiquons chaque jour un peu plus…
Quelques solutions parmi d’autres qui méritent d’être soulignés par les séminaristes de la COP21…