En roulant en Suède pour l’essai de la Skoda Octavia Combi, j’ai été surpris par le nombre de breaks que l’on croise sur les routes. Le parc automobile suédois ne ressemble pas au parc français. En effet, on retrouve beaucoup moins de SUV dans le pays scandinave alors…
Sortie en 2010, l’Audi A7 Sportback est sans doute l’une des plus belles réussites stylistiques de la marque aux anneaux. Alors que toute la gamme a été renouvelée ou restylée (le nouveau Q7 sera présenté en janvier), il était grand temps que cette berline-coupé se mette à jour !
Nous avons alors pu l’essayer dans la région de Nice. Verdict.
Fluidité et agressivité : les clés d’un design réussi
Le concurrent des Mercedes CLS et BMW Série 6 Gran Coupé a donc été remanié par petites touches. Toujours aussi élégante, l’A7 Sportback voit son dynamisme renforcé par de nouveaux phares avant 100 % Leds de série, voire Matrix Leds en option (Leds de feux de route indépendantes pour un éclairage adaptatif). En plus de leur nouvelle forme, ils adoptent une signature de jour en forme de T stylisé horizontal.
La calandre présente désormais des contours supérieurs encore plus biseautés, tandis que le bouclier avant est redessiné.
A l’arrière, les feux adoptent les mêmes signatures que les feux de jour à l’avant (comme sur le nouveau TT ; à retrouver sur toutes les nouvelles Audi ?). Le bouclier est également redessiné et accueille de nouvelles sorties d’échappement, plus imposantes et haut de gamme.
Nous retrouvons sinon avec bonheur le long capot, le superbe profil et ces hanches marquées par la ligne de caisse latérale. Vue de l’arrière, l’A7 fait terriblement penser au concept Lamborghini Estoque, berline quatre-portes. Flatteur !
Luxe, calme et volupté ?
L’habitacle de l’A7 respire le luxe et la qualité. En s’inspirant des Jaguar XF (voir notre essai) et XJ, les inserts latéraux – en aluminium et chêne sur notre version d’essai – des portières se prolongent sur la planche de bord en formant une « ceinture ». Un effet toujours aussi réussi : nous sommes dans un vrai cocon !
La planche de bord, inchangée, est très élégante ; on ne peut lui reprocher l’austérité de certaines de ses sœurs de gamme à l’époque. Les dernières A3 et TT travaillent depuis sur la pureté et la simplicité de leurs habitacles. Parmi les évolutions, le système MMI touch – ce qui traduit l’existence d’un pavé tactile séparé – a subi une mise à jour pour toujours plus de fluidité et de réactivité. Une merveille, bien que parfois un peu complexe, tandis que nous retrouvons un ordinateur de bord très animé similaire à celui du TT dans l’esprit, en gardant toutefois des compteurs analogiques fixes !
Le volant est redessiné et est joliment surpiqué : le luxe est dans le détail… Notons sur notre version d’essai en finition haute Avus, les enceintes mobiles du système Bang & Olufsen optionnel (15 haut-parleurs, 1 200 Watt, 6 120 € sur notre finition haute…) : quand même le système audio est joliment dessiné !
A l’arrière, les passagers seront très à l’aise, avec un espace aux jambes conséquent (la voiture mesure 4,97 m) et une garde au toit convenable. Le coffre présente lui le meilleur volume de coffre de la catégorie avec 535 L contre 520 L pour la Mercedes CLS et 460 L pour la BMW Série 6 Gran Coupé.
Confort ou dynamisme, à vous de choisir !
En sortant de l’aéroport de Nice, la direction légère, les caméras à l’avant et à l’arrière, et la bonne maniabilité de l’auto font évaporer les quelques craintes de conduire un tel gabarit en espace restreint. Des qualités qui font merveille en ville. De plus, étant équipés de la suspension pneumatique optionnelle, les irrégularités de la route sont absorbées avec maestria et nous évoluons sur un tapis volant – ou presque – en mode confort. De son côté, le moteur BiTDI ronronne sagement et noblement sur le couple (« seulement » 650 Nm) sans aucune vibration ni à-coup, bien aidé par la boite automatique Triptronic 8 ZF que nous connaissons bien chez Jaguar et BMW.
Nous pouvons alors nous laisser emmener par notre élégante Audi, le régulateur adaptatif maintenant une distante constante par rapport au véhicule nous précédent et redémarrant automatiquement en cas d’arrêt bref (embouteillages). Notons que le mode Efficiency permet de passer le moteur en « roue libre » au lever de pied, gage de belles économies de carburant. Bon, les 320 ch travaillent en sourdine, mais je crois qu’Audi les fait aussi bien chanter ! Moteur !
Nous quittons alors les modes calmes pour le mode « Dynamic » de l’Audi Drive Select, sélecteur de mode de conduite des anneaux. Là, comme nombre de constructeurs le proposent désormais, accélérateur, direction et notre suspension pneumatique se raffermissent, tandis que le moteur se fait désormais bien entendre ! En effet, ce moteur 3.0 TDI bi-turbo présent depuis quelques années chez Audi intègre un générateur de son : deux sorties d’échappement contiennent des hauts-parleurs qui font varier le niveau sonore du moteur quand les deux autres ne font que renvoyer le son du moteur. Une belle technologie ! Si l’on pouvait rester assez sceptique en regardant les nombreuses vidéos sur Internet, le son simulé de V8 séduit agréablement à l’usage !
Les deux turbos (un pour les bas régimes, l’autre prend le relais) et le couple gargantuesque de l’engin propulsent avec une forte puissance les 1 895 kg de l’A7 (0-100 km/h en 5,2 s). Nous regrettons alors la trop grande souplesse de la direction bien que raffermie et sa boite un peu récalcitrante au rétrogradage… Néanmoins, sa vocation n’est pas d’attaquer les cols de montagne, donc nous pouvons lui pardonner. Pour le coup, la suspension s’est très bien raffermie et la voiture vire à plat quand le bon châssis et la transmission intégrale Quattro la colle au bitume. Impressionnant.
Sur autoroute, nous retrouverons les modes Efficiency ou Confort et le régulateur adaptatif si agréable. La voiture nous alertera sinon de la présence d’un autre véhicule dans l’angle mort et redressera la trajectoire si nous franchissons une ligne blanche involontairement. Vive la technologie ! De quoi aligner les kilomètres en se laissant porter par l’excellent système audio Bang & Olufsen et profiter la nuit des phares Matrix Led évitant les autres véhicules quand la vision nocturne nous permettra de voir tout individu tapi dans l’ombre…
Vidéo de l’essai
Bonne à tout faire ?
Vous l’aurez compris, l’A7 Sportback nous a particulièrement séduit. Son moteur à la santé de fer s’associe à un excellent comportement, même s’il ne faut pas oublier que le poids est important. Boite automatique et suspension pneumatique participent grandement à la réussite de ce cocktail d’élégance et de raffinement.
Comme lors de l’essai du TT, les superbes routes de la région niçoise ne nous ont pas encouragé à faire de l’éco-conduite : nos 11,5 de moyenne sur la journée ne sont donc pas à prendre au pied de la lettre ! La consommation mixte constructeur est de 6,1 L. Tout cela a au final un prix fort … 84 100 € sans options, et … 102 890 € avec nos équipements. Le luxe est dans le détail… mais aussi dans le tarif malheureusement !
De la Fabia à celle-là en passant par les Passat et autres Golf, toujours les mêmes gimmicks. Mais que c’est laid et ringard !
@moi vas-y, cites-nous un modèle que tu trouves magnifique et pas ringard…
On va se faire un plaisir d’envoyer ta requête à Audi AG GmbH et à VW pour qu’ils te fassent une voiture à ton goût car c’est vrai que c’est à cause de ces « gimmicks » que personne n’achète leurs voitures… ooh wait…