C’est sur le circuit Paul Ricard au Castellet qu’Audi nous a invités pour célébrer les 90 ans de la marque. Mais l’anniversaire de la réunion des 4 anneaux fut aussi le prétexte pour rappeler à tous, notamment aux trois du fond qui auraient oublié, qu’Audi rime avec…
Il s’agit de la deuxième fois que la vitesse du périphérique parisien est abaissée. Après 1993 (de 90 à 80 km/h), ce vendredi 10 janvier 2014 celle-ci se voit encore amputée de 10 km/h. Une exception sur le territoire, la baisse des limitations ayant été évitée. Les raisons invoquées par la maire de Paris ? La pollution de l’air et auditive, ainsi que les accidents. Est-ce bien sérieux ?
L’argument des nuisances
Des milliers d’habitations côtoient l’anneau routier qui entoure la capitale. Pour ces personnes, l’axe le plus fréquenté de France doit être supporté au quotidien. C’est bien entendu le bruit qui est en tête des préoccupations de ces habitants. Rouler moins vite ferait moins de bruit, vrai ?
Si l’on considère les bruits de roulement qui proviennent du contact du pneu sur la chaussée, c’est exact. Toutefois, circuler plus lentement demandera de descendre un rapport et bien souvent le régime moteur sera plus élevé et donc plus bruyant. Le Nouvel Observateur est allé tester au sonomètre l’avant et l’après. Résultat : un décibel de moins, autant dire rien ! Et c’est sans compter qu’en roulant sur les 35 km de bitume à 70 km/h au lieu des 80 km/h valables auparavant, ce seront 4 minutes de plus au minimum (voir ci-après l’explication d’un spécialiste des transports) passés sur celui-ci (calculez votre temps perdu avec Le Parisien). Autant de temps supplémentaire à émettre des décibels et polluer… et payer pour ceux utilisant un taxi !
L’argument de la Sécurité Routière
On ne cessera jamais de nous le rabâcher – à force de bourrage on aimerait faire croire des inepties ? –, la vitesse tue et plus on la diminue, plus on sauve de vies. Problème : ces dernières années le nombre de morts a atteint un seuil limite sur la rocade. Les décès sont devenus incompressibles tellement ils sont réduits et malheureusement inévitables devant le flot de véhicules et d’usagers fragiles (motards et scootéristes).
La durée des trajets va progresser, et pas seulement à cause d’une vitesse limite réduite de 10 km/h, la vitesse moyenne va encore flancher
Pire, comme le détaille cet article sur l’accidentologie du périph’ parisien, le trafic ne fait que de baisser tout comme la vitesse moyenne, le nombre de radars a été doublé il y a mois d’un an (drôle de coïncidence !) et les statistiques sur les blessés suivent la tendance inverse ! Cherchez l’erreur !
Nouvelles rentrées d’argent et inefficacité totale attendues
Pour couronner le tout encore deux cabines radar seront installées prochainement pour un total de 18 appareils ! Sur un boulevard où l’on roule à 37 km/h en moyenne, à 44,5 km/h au meilleur moment de la journée, on comprend mieux les raisons de cette modification coûtant 22 500 € HT uniquement pour l’achat des 150 nouveaux panneaux de vitesse (et 100 millions d’euros par an). De quoi donner un coup fouet aux recettes des boîtes à flash qui avaient commencé à moins rapporter. Les voitures radars seront également sur le coup, tout comme la nouvelle Focus mobile mobile !
De plus, la vitesse moyenne des véhicules va continuer à diminuer comme l’explique Rémy Prud’homme, ancien professeur à l’université Paris XII et spécialiste des transports : « par effet de chaîne, les gens qui roulaient jusqu’ici en moyenne à 35 km/h rouleront encore moins vite demain car la moyenne des vitesses va baisser pour tout le monde et il y aura donc mécaniquement plus d’automobilistes sur le périphérique. Si vous roulez à 80 km/h, vous restez moins de temps sur la route que si vous roulez à 70 km/h. Or, plus le temps de parcours s’allongera sur le périphérique, plus la densité de conducteurs y sera importante. ». Que certains disent dans les médias que c’est un apaisement et du stress en moins, on frise la provocation !
Ce sera l’occasion de parler ultérieurement dans un autre billet des solutions qui s’offraient à la place de cette mesure faisant grand bruit pour un résultat positif que l’on cherche toujours !
« en roulant sur les 35 km de bitume à 70 km/h au lieu des 80 km/h valables auparavant, ce seront 4 minutes de plus au minimum passés sur celui-ci »
Oui, enfin, on aura surtout perdu une demi heure à faire le tour du périphérique pour revenir à son point de départ !
Sauf cas particulier, ses concepteurs ayant eu la bonne idée de faire une chaussée intérieure et une chaussée extérieure, on fait rarement plus de 18 km sur le périphérique.
« Si vous roulez à 80 km/h, vous restez moins de temps sur la route que si vous roulez à 70 km/h. Or, plus le temps de parcours s’allongera sur le périphérique, plus la densité de conducteurs y sera importante.”
L’important est de regarder si on affecte les capacités de débit de véhicules. Les rapports débit vitesse existants montrent que c’est autour de 70km/h que ce débit est le plus élevé. L’argument ne tient donc pas…
Nouvelle rentrée d’argent ? Pas si sûr. Apparemment pour la première fois, en 2013, les recettes des radars automatiques sont en nette baisse par rapport 2012.
Mais le gouvernement va certainement nous trouver une nouvelle taxe. 😉
En baisse, certes, mais sur un périph’ où le nombre de radars double (et encore, deux autres cabines vont rapidement suivre) et la limitation est abaissée, on se fait pas de souci pour leurs recettes en 2014 !
Faut bien qu’il récupère la GABEGIE des portiques éco taxe !
Gabegie ? Il faut le dire vite. Moi ce qui m’intéresserait c’est de savoir QUI a signé ce contrat au niveau de l’Etat, et QUI s’en met plein les poches ? Parce ça pue la magouille à plein nez !
Ce type de partenariat rapporte à la société partenaire entre 2 et 3% de la recette… Dans le cas des portiques, c’est 25% !
Tout est dit malheureusement, pendant cinq ans ils y a eu 7 radars en tout et pour tout sur ce périf, et tout d’un coup il en pousse sept avant qu’ils n’abaissent les vitesses, faut bien faire rentrer de l’argent mon brave monsieur !