C’est sur le circuit Paul Ricard au Castellet qu’Audi nous a invités pour célébrer les 90 ans de la marque. Mais l’anniversaire de la réunion des 4 anneaux fut aussi le prétexte pour rappeler à tous, notamment aux trois du fond qui auraient oublié, qu’Audi rime avec…
Depuis un an, les constructeurs, équipementiers et plus généralement les acteurs de l’industrie automobile ont la possibilité d’obtenir des subventions en vue du développement d’une voiture à faible consommation. Objectif : proposer une voiture dont la consommation ne dépasserait pas 2l/100km à l’horizon 2020.
En septembre dernier, le gouvernement français a réaffirmé l’importance de ce projet en faisant de la voiture à 2l/100km un des 34 plans d’action dans le cadre de la « nouvelle France industrielle », aux côtés du développement des voitures autonomes, de l’expansion du réseau de bornes de recharges pour véhicules électriques (VE) et des batteries pour VE innovantes.
Le développement de ce type de véhicule à faible consommation s’articule autour de 3 axes : l’hybridation, le rendement du GMP (Groupe Moto-Propulseur) et le rendement du véhicule.
Concernant l’hybridation, l’un des projets a déjà fait l’objet d’une annonce publique avec le système Hybrid Air proposé par PSA. Un autre projet est porté par Renault pour réaliser un véhicule hybride rechargeable (PHEV) low-cost. Il est prévu notamment que le module hybride s’adapte sur un châssis prévu initialement pour une plateforme de véhicule thermique.
Pour améliorer le rendement moteur, les différents thèmes comprennent l’étude de solutions permettant de fortes réductions de la cylindrée (double suralimention) en vue des futures normes Euro 7. Elle comprend aussi un volet sur la réduction du poids via l’utilisation de matériaux légers (aluminium, magnésium, matières plastiques,…).
Concernant le rendement du véhicule, les thèmes concernent les pneumatiques avec l’étude de dimensions radicalement différentes (à l’image de ce que peut proposer BMW sur les i3 et les i8) et l’allègement des véhicules avec deux idées fortes relatives à la réduction des masses des éléments de suspension et des sièges automobiles.
Toujours dans l’optique du rendement véhicule, l’aérodynamique occupe une place de choix avec l’optimisation d’éléments passifs (forme ou suppression des rétroviseurs, optimisation des passages de roue, dessin des jantes) ainsi que l’étude d’artifices pilotés (aileron et spoilers mobiles, entrée d’air pilotée)
Techniquement, il serait tout à fait envisageable de commercialiser en 2014 un véhicule à basse consommation réalisant un objectif de l’ordre de 2l/100km. Volkswagen le proposera très bientôt avec la XL1 : à quel prix seulement ?
L’enjeu de tous ces projets sera donc de démocratiser toutes ces technologies, qu’elles soient existantes, balbutiantes ou encore au stade de la recherche. D’autre part, l’industrie automobile pourrait bien être contrainte de redoubler ses efforts dans les prochaines années avec l’apparition d’un nouveau cycle d’homologation (WLTC) plus proche de la réalité que l’actuel (NEDC), souvent critiqué par les consommateurs pour donner une vision enchanteresse de la consommation d’essence.
La nouvelle France industrielle est à ce prix : les constructeurs et équipementiers seront sur la voie du succès si et seulement si ils seront capables de commercialiser un véhicule à faible consommation au prix des Citroën C1, Peugeot 107 et Renault Twingo actuelles.
Source : SIA
Le problème reste encore de savoir si l’électrique reste véritablement moins polluant qu’une voiture ordinaire, car au final on déplace un peu le problème avec malheureusement des batteries qui sont très polluantes à la fois à produire et à détruire ou recycler également. Maintenant de la à dire qu’une voiture pourra aller jusqu’à consommer 2L/100, en route je dis pas, mais en ville… Bref, espérons !
On rigole… on rigole mais en attendant à quand la fin du lobbying des pétroliers ?
Depuis longtemps les véhicules sont capables de rouler avec des solutions alternatives… le vrai frein vient de ces compagnies et de l’Etat bien sûr complice qui y gagne son compte.
Pourtant c’est l’Etat qui leur demande de concevoir la voiture qui fait 2 litres aux cents (après Renault dit qu’il était déjà dessus depuis un moment).
A suivre, je demande à voir pour croire !
« Depuis un an, les constructeurs, équipementiers et plus généralement les acteurs de l’industrie automobile ont la possibilité d’obtenir des subventions en vue du développement d’une voiture à faible consommation. »
Rien que de lire ça, ça me fait bien rire, et j’ai envie de dire « Gouvernement Bullshit ».
Depuis quand les constructeurs ont besoin de subventions ? Ils sont bien assez riches pour pouvoir nous proposer des vrais innovations dans les voitures s’ils le veulent. Mais c’est tellement plus rentable de construire un nouveau modèle quasi identique à l’ancien (aller on rajoute deux ou trois conneries, bluetooth, radar de recul – certes utiles, mais rien de révolutionnaire…).
Les technologies, on les connaît depuis plusieurs années déjà. L’Etat se garde bien de demander aux constructeurs de les appliquer (oh les belles taxes qui s’envolent si le particulier n’achète plus que 20L de carburant au lieu de 100L chaque mois…).
Ah ça je suis bien d’accord avec vous que toutes les technologies ne sont pas utilisées et développées à cause de la fiscalité… scandaleux !