C’est sur le circuit Paul Ricard au Castellet qu’Audi nous a invités pour célébrer les 90 ans de la marque. Mais l’anniversaire de la réunion des 4 anneaux fut aussi le prétexte pour rappeler à tous, notamment aux trois du fond qui auraient oublié, qu’Audi rime avec…
Forte d’une année 2013 record en termes de ventes (523 000 unités), la marque Lexus met sur le marché un petit frère pour le RX : le NX. Ce SUV urbain au design très prononcé souhaite aller grappiller des parts de marché aux BMX X3 et Audi Q5 déjà bien installés sur le segment. Il fera fonction d’ambassadeur auprès du public et ira conquérir 80 % de nouveaux – et plus jeunes – clients avec 5 000 exemplaires espérés en année pleine en France.
Pour y parvenir, la firme appartenant à Toyota met en avant sa technologie hybride peu émettrice de CO2, la personnalité originale de son modèle, ainsi que son comportement dynamique. Après une journée d’essai passée sur les routes autrichiennes, le NX 300h révèle un agrément de conduite qui n’est pas à la hauteur de son positionnement.
Une avalanche de formes
Lors du premier contact visuel, le Lexus NX (4,63 m de long) impressionne fortement par son style futuriste et sportif, mais heureusement, il devient plus équilibré que le concept LF-NX dévoilé à Francfort en 2013.
Le premier élément marquant est sans conteste sa calandre trapézoïdale proéminente dont les traits se poursuivent sur le capot ! Très agressive, cette dernière offre un regard aiguisé au SUV qui s’accorde bien avec les optiques de phares entièrement à LED particulièrement effilées. Les feux de jour en forme de « L » constituent la signature lumineuse du NX, tandis que le bouclier présente deux encoches à ses extrémités afin de donner encore plus de caractère à cette proue unique en son genre (1,84 m de largeur).
De profil, le SUV nippon exhibe des formes géométriques avec un pli anguleux au-dessus des poignées de porte et au niveau du bas de caisse. Les coques de rétroviseur bénéficient aussi d’un dessin travaillé. Bien entendu, les designers ont mis en valeur les passages de roue auxquels s’ajoutent des protections en plastique noir pour l’aspect baroudeur. En outre, la ligne de toit arrière donne le sentiment de fortement descendre grâce à la coupe du vitrage donnant au NX une allure pour le moins dynamique (1,64 m de haut).
Enfin, concernant la poupe, l’ensemble présente des feux au look novateur joliment intégrés. L’encadrement de la plaque minéralogique a été soigné. Les hanches musclées jouent la carte de la robustesse pour ce SUV qui, certes, ne plaira pas à tous par son exubérance, mais qui néanmoins apporte un vent de fraicheur sur ce segment assez classique en matière de style.
Une finition premium ?
Une fois dans l’habitacle, on attend une qualité de finition haut de gamme pour ce SUV jouant dans la cours des premiums où les constructeurs germaniques dominent.
Si la sellerie cuir ventilée de bonne facture et confortable, les élégants compteurs ou encore l’habillage de la planche de bord séduisent, l’ensemble n’est pas perçu comme suffisamment haut de gamme.
L’écran de 8 pouces est commandé par un pavé tactile à gauche du levier de vitesse. La vision panoramique à 360 degrés, le wi-fi embarqué et un chargeur sans fil pour smartphone placent le NX à la pointe des dernières technos
En effet, l’apparence du volant, la forme torturée – sans doute pour rappeler les lignes extérieures – de la console centrale bien trop chargée en boutons et la qualité quelconque des plastiques ne convainquent pas. La fixation un peu légère de la casquette du tableau de bord et les vis apparentes au niveau des genoux dénotent. Même dans ces finitions les plus luxueuses, on assimile davantage l’intérieur du NX à celui d’une auto généraliste bien finie, mais pas premium selon les niveaux actuels, en particulier face au Q5 qui excelle sur ce chapitre.
Le système audio est assuré par Pionner ou Mark Levinson. Ce dernier et ses 14 haut-parleurs diffuse un son perçu comme de bonne qualité, sans plus. La fonction Clari-Fi améliore le rendu des fichiers numériques compressés
Les conductrices – qui sont ciblées par Lexus avec le NX – pourront se consoler avec un petit miroir détachable à porté de main devant l’accoudoir central, les routards apprécieront les deux emplacements antidérapants pour des bouteilles de 50 cl, tandis que les réglages électriques des sièges (avec mémoire) et du volant facilitent l’installation à bord.
Le coffre à ouverture électrique présente un volume de 555 litres dont 80 litres sous le plancher qui est au même niveau que le seuil de chargement situé assez haut
Quand le meilleur côtoie le pire
Justement, une fois une position de conduite trouvée que l’on qualifie de correcte, il est temps d’appuyer sur le bouton « Power » situé à droite du volant. Aucun bruit ! Le NX fonctionne dans le plus grand silence sur son moteur électrique (ils sont deux pour la version 4×4) et seule la mise en marche des compteurs indique que le contact est enclenché.
C’est donc sans aucun bruit que l’on parcoure les premiers mètres au volant du NX hybride, puis le moteur essence atmosphérique 2,5 l de 155 ch et 210 Nm de couple vient s’associer pour obtenir un total de 197 ch. La transition est totalement transparente. Le démarrage du bloc thermique est à peine perceptible, mais malheureusement sa discrétion ne durera pas.
Effectivement, dès lors que l’on sollicite un tant soit peu l’accélérateur, la boîte automatique CVT (transmission à variation continue, que l’on trouve également sur les scooters) rend la conduite rapidement désagréable.
Alors qu’à vitesse stabilisée en 100 % électrique ou en hybride le NX donne comme l’impression de glisser sur la route, dès que l’on se trouve en situation d’accélération ou en charge, le moteur émet un son comparable à un hors-bord ! La raison est que la CVT maintient un régime moteur élevé à ce moment-là. Le peu de couple disponible et haut dans les tours (4 200 – 4 400 tr/min), ainsi que le poids conséquent en ordre de marche (2 roues motrices : jusqu’à 1 840 kg / 4 roues motrices : jusqu’à 1 905 kg) desservent les performances de l’auto.
Résultat, le SUV Lexus demande 9,2 s à l’exercice du 0 à 100 km/h, quand les X3 2.0d et Q5 2.0 TDI développant chacun 190 ch ont besoin de respectivement 1,1 s et 0,8 s de moins, ce qui est énorme ! Côté consommation, l’avantage de l’hybridation se fait peu sentir à la pompe, puisque nous avons obtenu 6,8 l/100 km en moyenne avec quelques franches accélérations. En théorie, le NX boit 5,0 l (116 g CO2) en 4×2 et 5,1 l en 4×4, soit autant que le X3 (5,2 l) et 0,6 l de moins que le Q5 qui sont tous les deux en 4×4.
Pour le reste, le NX 300h s’est distingué par une direction précise et consistante, sans impression de flou. Le freinage (avec régénération de la batterie) offrait un bon mordant. A cela s’ajoute un confort plutôt bon si l’on ne choisit pas la finition F-Sport recevant des amortisseurs plus fermes.
Lorsque la route présente quelques virages, on est tenté d’utiliser le sélecteur de mode de conduite (Normal, Eco, Sport et Sport+) changeant le réglage du papillon des gaz, l’assistance de direction et la dureté de la suspension. Toutefois, le roulis qui s’installe en courbe sans forcer le trait décourage rapidement les ardeurs du conducteur, tandis que le moment est peu agréable pour les passagers ballotés. Ceux connaissant le Toyota Rav4 sur lequel le NX est en partie basé ne seront pas surpris. Néanmoins, Lexus précise que la rigidité de la caisse a été accrue et que la nouvelle génération de suspension variable adaptative (AVS) à solénoïde linéaire (30 niveaux de réglage au lieu de 9) fait son entrée pour une meilleure filtration de la route.
Au rayon des équipements technologiques, le SUV ne brille pas par son système de navigation GPS peu réactif et aux graphismes désuets, mais l’affichage tête haute en couleurs reprend les informations de guidage, ainsi qu’un indicateur d’économie d’énergie. Un bon moyen de garder sereinement les yeux sur la route. Par ailleurs, le système de sécurité pré-collision couplé au régulateur de vitesse adaptatif est un plus en matière de sécurité et reposant dans les embouteillages.
Que faut-il en retenir ?
Les plus | Les moins | ||
– prix/équipement – avantages fiscaux – silence à vitesse stabilisée et en électrique |
– boîte CVT fatiguante – performances décevantes – prise de roulis |
Modèle essayé | Prix | |
Lexus NX 300h CVT 4-cyl 2,5 l + électrique 197 ch | à partir de 59 890 € (prix de base 39 590 €) | |
Modèles concurrents | Prix | |
Audi Q5 4-cyl TDI Clean Diesel quattro 4-cyl 2,0 l 190 ch – 44 100 € | ||
Mercedes GLK 250 CDI BlueTEC 4Matic BVA 4-cyl 2,1 l 204 ch – 51 250 € | ||
BMW X3 xDrive 20d 4-cyl 2,0 l 190 ch – 42 950 € |
L’aspect financier comme atout
Vendu à partir de 39 590 €, le Lexus NX 300h 2WD se positionne avec un rapport prix/équipements favorable en comparaison à la concurrence précédemment citée, bien que l’on déplore le GPS, ici aussi, en option sur l’entrée de gamme (l’écran de 8 pouces est pourtant de série…). La caméra de recul, la connectivité actuelle, les rétroviseurs électriques et dégivrants, l’allumage automatique des feux, la climatisation bizone, le démarrage sans clef et le régulateur sont inclus, entre autres. Il profite aussi d’avantages fiscaux réservés aux véhicules hybrides tant pour les particuliers (carte grise), que pour les entreprises (TVS…).
Cependant, au terme de cet essai, le Lexus NX 300h n’a pas convaincu à cause de sa boîte CVT désagréable et de ses prestations dynamiques en retrait. Le NX 200t avec l’inédit moteur turbo 2,0 l de 238 ch et 350 Nm avec une boîte auto entièrement nouvelle à 6 vitesses serait donc à considérer (pas de diesel proposé). Bien plus puissant, il permet d’atteindre les 100 km/h en 7,2 s (7,0 s en 4×4).
Vidéo de l’essai
Fiche technique Lexus NX 300h 197 ch
Informations générales |
|
Commercialisation | Septembre 2014 |
Pays | France |
Carburant/énergie | Hybride essence-électricité |
Prix du neuf | 39 590 € |
Mécanique | |
Cylindrée | quatre-cylindres 2,5 l |
Puissance | 155 ch à 5 700 tours/min |
Couple | 210 Nm à 4 200 tr/min, jusqu’à 4 400 tours/min |
Transmission | avant (traction) |
Performances | |
Vitesse max | 180 km/h |
0 à 100 km/h | 9,2 s |
Consommation | cycle mixte : 5,0 l aux 100 km |
Rejets de CO2 | 116 g/km |
Poids et mesures | |
Poids à vide | 1 715 kg |
Dimensions | L : 4,63 m / l : 1,84 m / h : 1,64 m |
Réservoir | 56 litres |
Volume de coffre | 555 à 1 600 litres |
Pneumatique AV/AR | 225/65 R17 – 225/65 R17 |
si vous voulez être objectifs, arrêtez (je m’adresse à la majorité des journalistes auto) de comparer la consommation et les performances des véhicules hybrides , essence entre autre(ceux qui ont un long avenir) à celle des bon vieux diesels bien europeens (mais bien sure que vous n’avez pas d’aprioris, n’est ce pas?) qui n’ont d’autre avenir que de finir leur vie outre méditerranée malheureusement.
Nous avons effectivement le droit de ne pas être d’accord, mais faut il encore savoir sur quoi……..
Pour JCCLA
Encore un grand connaisseur du marche
1 er Segment
BMW X1
Mercedes GLA
AUDI Q3
2 eme segment
BMW X3
Mercedes GLK
Audi Q5
Lexus NX
3 eme segment
BMW X6
Lexus RX 450h
4 eme segment
BMW X5
Mercedes ML
Audi Q7
Arrêter de parler sur des sujets que vous pensez connaître et qu’au final vous ne maîtrisez pas.
Vous ne pouvez pas tous connaîtrez et c’est normal mais quand on ne sait on reste humble et on se tait !!!
Un comportement non dynamique… Nous avons eu la chance de faire essayer le NX 300h au champion de france GT3 en 2009 (extrait de la gazette de cette semaine) je pense que cette personne est plus apte à juger ce véhicule sur ses performances et son châssis du à ses compétences ce qui n’est pas votre cas. Et quand vous lisez son verdict et le votre et bien désolé mais on comprend que vous n’êtes pas du tout objectif !!!
Concernant le bruit à l’accélération , il est vrai qu’un Q5 ou un X 3 ou autre véhicule diesel n’est pas bruyant à l’accélération ( hironie) on dirait des diesel agricole
Mais comme ils sont français ou allemand on ne dit rien!!!
Pour infos regarder les articles du Q5 177ch même celui la on n’en faisait que des éloges surtout sur la conso et la vous dites le contraire encore un manque d’objectivité !!!
Concernant le GPS il est beaucoup plus convivial que celui des allemand et ce sont des anciens possesseurs de voitures allemandes qui le disent !!! Mais comme vous au début ils ne disaient pas ça.
Le coup du 0 a 100 km/h en tant de secondes je ne comprends toujours pas pourquoi les journalistes font des commentaires la dessus.tous les jours on nous casse la tête avec les radars la vitesse il faut rouler moins vite et vous vous critiquer un accélération que les conducteurs ne feront pas au quotidien. La plupart des personnes qui roulent en france ont des véhicules qui ne dépassent pas 120 ch donc 197 ch pour doubler ça suffit .
Concernant les vis apparentes si vous étiez un bon journaliste et un bon essayeur vous vous seriez renseigné elles ont une histoire ( à vous de savoir laquelle) et proviennent du style de la LFA. La prochaine fois que vous irez dans une concession allemande voir un Q5 ou un X3 vous regarderez les rail de sièges bien apparents avec les vis et les boulons mais ça aucuns journalistes n’a le courage de le dire!!! Et il y en a d’autres des défauts que l’on ne dit jamais .on devrait laisser les essais de véhicules à des pro et non des gens qui font cela pour passer le temps avec aucunes connaissances du marche et des produits
Pour moi, il n’ y a pas lieu de comparer le NX aux Q5 et X5. Malgré sa taille, il joue dans la catégorie inférieure. Q3 ou X1. A moins, que vous ne me trouviez un Q5 ou X5 en dessous de 50.000 €….
C’est le même gabarit et Lexus lui-même compare le NX aux BMW X3, Audi Q5 et Mercedes GLK.
Pour info :
– BMW X3 xDrive20d 190 ch 42 951,66 €
– Audi Q5 2.0 TDI 190 ch 43 200 €
Très bon commentaire, je suis tout a fait d’accord que la qualité perçue n’est pas à la hauteur. Attention le modèle essayé n’est pas celui à 39 K€, mais celui à 55 K€
Merci pour votre retour.
Effectivement, j’avais mis le prix de base.
Le modèle que nous avons en photos est le NX 300h 4WD Executive à partir de 59 890 €.
Bonjour,
A la lecture de cet essai, on se demande si le pauvre Nx ne s’est pas battu pour rien face au parti pris de l’essayeur.
Il n’y a pas de GPS sur la finition de base. Il y a un GPS sur un Q5 ou X3 de base ?
On peut noter la présence de Bi-xénons de séries (en plus de l’équipement de base déjà bien complet) avec éclairage LED ce qu’aucun concurrent ne propose.
Concernant la boite auto CVT, il n’y en a pas.
Concernant les consommations, 6.8L est extrêmement bien (et il s’agit de la version 4×4). Surtout si vous avez fait des accélérations franches (comme écrit).
A titre d’information, un Q5 TDI 177ch Stronic consomme 8.35L : https://www.spritmonitor.de/fr/apercu/3-Audi/1119-Q5.html?fueltype=1&fuelsort=1&power_s=177&power_e=178&gearing=2&powerunit=2
Le X3 2.0d bva8 est à 7.53L
https://www.spritmonitor.de/fr/apercu/6-BMW/42-X3.html?fueltype=1&fuelsort=1&power_s=184&power_e=195&gearing=2&powerunit=2
Les consommations du NX sont donc excellentes et on voit donc l’importance de l’hybridation.
Concernant la finition, là aussi, aucun concurrent ne propose une finition cuir sur le tableau de bord et les contreportes. Le Q5 est bien fini (mon véhicule de fonction) mais ça n’est pas non plus bien meilleur (quelques plastiques cheap vers le gps et la clim).
Concernant le comportement routier, je ne pourrai juger. Mais j’ai du mal à penser qu’un Q5 ou X3 soient très vifs sur route. Ce sont des 4×4.
Bref, permettez moi de vous dire que votre essai ne me semble pas très objectifs. Ne le prenez pas mal mais c’est mon ressenti.
Bonjour,
Oui, j’annonce dès le départ de l’essai du NX qu’il ne répond pas aux attentes, mais cela ne veut pas dire que je perds toute objectivité pour autant ! J’ai échangé avec d’autres essayeurs et vous pourrez retrouver sur la toile des avis semblables au mien.
Pour le GPS, je précise bien « ici aussi », c’est-à-dire qu’encore une fois cet équipement n’est pas de série sur un véhicule premium (à l’image de ses rivaux), alors qu’il est indispensable aujourd’hui et que l’écran couleur est déjà de série !…
Pour le bi-xénon, en regardant la fiche de la finition d’entrée je vois :
– feux arrière et feux de brouillard arrière à LED
– feux de jour à LED
– feux de croisement à LED
– feux de route à halogène
Il n’y a pas de CVT ?? Je lis dans la fiche technique : transmission à variation continue gérée électroniquement (E-CVT).
Niveau conso, c’est avec le Q5 TDI 190 ch qu’il doit être comparé, pas à l’ancien en 177 ch…
Pour la finition, elle est moins bonne, voir explications dans l’article.
Pour le comportement routier, essayez-le et vous constaterez par vous-même.
Il n’y a aucun souci pour la critique comme vous argumentez. C’est notre droit de ne pas être d’accord. 🙂