En roulant en Suède pour l’essai de la Skoda Octavia Combi, j’ai été surpris par le nombre de breaks que l’on croise sur les routes. Le parc automobile suédois ne ressemble pas au parc français. En effet, on retrouve beaucoup moins de SUV dans le pays scandinave alors…
La plupart du temps, une voiture moche aura du mal à se vendre. Mais cela peut ne pas être valable si elle est issue d’un label prestigieux. Combien de fois avons-nous pu penser face à une nouveauté « Elle est quand même ratée, mais pas grave, il est écrit “X” dessus » ? Exemple récent : l’Audi Q2, qui arrivera en concessions cet automne. Il y a aussi des exemples de voitures qui malgré un physique peu gracieux ont eu une très belle carrière grâce à leur blason . La Porsche Panamera est de celles-là.
La berline de Zuffenhausen a toujours été décriée pour son arrière-train sans finesse. Au moins, l’avantage dans ce cas est que les designers ne peuvent pas faire pire. Conscients qu’ils ont mal travaillé sur la première génération, et se sachant attendus, ils se sont appliqués pour la seconde. Et si celle-ci ne marque pas une rupture esthétique avec la précédente, c’est le jour et la nuit niveau proportions.
La révolution à bord !
Pour gagner en élégance, la Panamera adopte une troisième vitre latérale, ce qui rééquilibre le profil. Surtout, les feux sont mieux intégrés et semblent plus fins. Comme sur les nouveaux 718, ils sont reliés par un bandeau noir intégrant le monogramme Porsche. La Panamera mérite mieux son surnom de 911 à 5 portes. La partie avant évolue moins, le design de la firme allemande semblant à ce niveau figé. Le dessin du bouclier n’est pas sans évoquer celui du concept Sport Turismo dévoilé… fin 2012. Avec 5,05 mètres de longueur, l’auto gagne 3 cm.
C’est un tout autre discours à bord puisque la nouvelle Panamera marque une grande rupture dans l’histoire moderne de Porsche. Elle met fin au sacro-saint principe du « un bouton = une fonction » ! Comme la plupart des nouvelles autos, elle fait le ménage dans les commandes, préférant miser sur un grand écran tactile. Celui-ci est si grand que les aérateurs sont rejetés en-dessous, sur la console centrale. Cette disposition a un petit côté rétro. Le chrono trône toujours au-dessus de l’ensemble.
Trois versions pour commencer
Le conducteur a toujours face à lui cinq cadrans… mais sous forme numérique. Seul le célèbre compte-tours central reste analogique. Porsche met à jour l’équipement, avec notamment des optiques de type “Matrix” avec 84 LED qui permet d’adapter en permanence le faisceau lumineux. Toujours côté vision, un système de vue de nuit est aussi proposé et le régulateur de vitesse adaptatif s’aide des données du GPS. Le volume de coffre est de 495 litres. Il peut grimper jusqu’à 1.304 litres en rabattant la banquette selon le format 40/20/40.
La Panamara II débute sa carrière avec trois versions : 4S, 4S Diesel et Turbo. La 4S reçoit un V6 2.9 biturbo de 440 ch, soit 20 ch de plus que la précédente. Le modèle diesel est équipé d’un nouveau V8 biturbo de 422 ch. La 4S Diesel peut atteindre 285 km/h, ce qui selon Porsche est un record pour un véhicule de série carburant au gazole. Le haut de gamme Turbo reçoit un nouveau V8 4.0 biturbo de 550 ch (gain de 30 ch là aussi). Le couple culmine à 770 Nm. Avec le pack Sport Chrono, l’auto passe de 0 à 100 km/h en 3,6 secondes. Côté comportement, la Panamera souhaite toujours combiner le meilleur des deux mondes : l’ultra confort d’une limousine et le dynamisme d’une sportive. Sur ce dernier point, elle peut être équipée de roues arrière directrices.
La Panamera millésime 2017 fera ses débuts en public au Mondial de l’Automobile. Elle arrivera dans les concessions en novembre.
Ce qui est assez amusant, c’est que c’est seulement maintenant qu’on peut lire que la Panamera (l’ancienne, évidemment) était décriée pour sa plastique. D’autres médias aussi le disent (ex : challenges). Et là on peut quand même se poser des questions, parce que dès sa sortie elle fut largement encensée. À croire que pour certaines marques, la critique n’est autorisée qu’une fois que le modèle concerné est remplacé. Dans la même veine, la BMW Série 1 (première mouture) dont la “finition” ou le “confort” étaient indignes du segment visé, et en-deça même de certains généralistes. Mais il aura fallu attendre son renouvellement pour que la presse parle librement de ces tares (et encore, c’était pour mieux vanter sa remplaçante). C’est quand même dommage …
Pourquoi opposez vous l’esthétique de ces deux versions ? Je lui trouve au contraire des différences bien fines avec son ainée. Porsche qui ne saurait se renier demeure dans une parfaite continuité… De même pour le “One touch-function”, il me semble voir des commandes par effleurement sur la console centrale, permettant d’en diminuer la taille sans en remettre en cause le principe…
A vous lire.
Une réponse eût été appréciée…