En roulant en Suède pour l’essai de la Skoda Octavia Combi, j’ai été surpris par le nombre de breaks que l’on croise sur les routes. Le parc automobile suédois ne ressemble pas au parc français. En effet, on retrouve beaucoup moins de SUV dans le pays scandinave alors…
Enfin. Avec Alfa Romeo, ce mot prend tout son sens, depuis le temps que cette auto était promise. Voilà plusieurs années qu’elle était attendue (presque comme le Messie), la marque enchainant les reports. Mais lorsqu’une voiture se fait trop désirer, les réactions à sa découverte sont sévères. Et la Giulia n’échappe pas à la règle.
Design décevant
Les avis sur les réseaux sociaux ont d’abord été très négatifs. Mais il est de bon ton de juger à tête reposée… et davantage en regardant la voiture en situation réelle. C’est pour cela que nous éviterons d’être excessif, même si nous sommes plutôt déçus par le look de cette auto. Une nouvelle Alfa ne doit pas faire débat, elle est obligée de plaire au premier regard. Cela avait fonctionné pour la 4C (lire notre essai).
Si le profil est plutôt joli, avec seulement deux glaces latérales, la face avant nous fait tiquer. Mais d’où sortent ces immenses projecteurs, très lourds ? Pour donner un côté racé à un modèle, il est de bon ton de faire dans la finesse ! Le côté très vertical de la poupe, avec une calandre en V droite, n’est pas des plus flatteurs non plus. Les plus observateurs auront noté la présence d’un logo inédit, au design simplifié.
Du sport pour commencer
A l’arrière, les formes sont moins critiquables. La poupe n’est pas disgracieuse. Mais ce qui pose problème, c’est le trop grand nombre de ressemblances pour les feux. Leurs formes font penser à celles de beaucoup d’autres autos, comme la Kia Optima ou la Skoda Superb !
Pour marquer les esprits, Alfa Romeo a levé le voile sur la Giulia sportive, la Quadrifoglio Verde. Celle-ci est ainsi dotée d’un kit carrosserie spécifique, comme on peut le constater au niveau des bas de caisse ou du diffuseur avec quatre sorties d’échappement. Peut-être que les versions plus sages nous conviendrons mieux !
Cœur de Ferrari
Alfa Romeo se rattrape avec la fiche technique. La déclinaison QV est dotée d’un six cylindres turbo essence de 510 ch, mis au point avec Ferrari. En clair, la Giulia débute sa carrière avec une puissance largement supérieure à celle de la BMW M3 (431 ch) ! Le 0 à 100 km/h est annoncé en 3,9 secondes. Pour faire des économies de carburant, il y a une fonction de désactivation des cylindres. Des blocs bien plus modestes seront évidemment proposés… mais pas question d’en parler pour l’instant.
La Giulia repose sur une nouvelle plate-forme, propulsion. Les sensations de conduite sont très prometteuses, avec un poids contenu (Alfa indique un rapport poids/puissance de 3 kg/ch) grâce notamment à l’utilisation de la fibre de carbone pour le toit et le capot, et une répartition des masses parfaite (50/50). La direction est annoncée très directe ! La Giulia reçoit une inédite suspension avant “à double bras oscillants avec colonne de direction semi-virtuelle” qui “maintient l’appui du bras de suspension en courbe de façon constante grâce à une empreinte au sol toujours optimale et en mesure de supporter des accélérations latérales élevées”.
Aucun droit à l’erreur…
La nouvelle Giulia, dévoilée à l’occasion des 105 ans de la marque, sera lancée d’ici début 2016. Alfa Romeo le sait, l’auto est obligée de réussir. De son succès dépend la survie de la marque, très mal en point après une sacrée traversée du désert. La Giulia devra séduire aux quatre coins de la planète, Alfa espérant beaucoup des Etats-Unis et de la Chine.
Enfin une vraie, belle voiture depuis la 155, très bien dessiné.Ça mériterait un retour en dtm, une belle voiture comme ça.
Espérons prix raisonnable pour les modèles inférieurs
Du v6 pour les nostalgiques de la 147 g ta.
Ahhhh, voilà une belle auto… Alpine devrait s’en inspirer… Elle dégage une vrai émotion !!!!!!
Belle auto effectivement. Comme d’habitude chez Alpha ! Alpine a très bien fait de s’inspirer de l’A110. Son concept récemment dévoilé dégage lui aussi une réelle émotion !!
Je suis également déçu par le style de cette Alfa. Un peu comme la Jaguar XE, elle renie ses origines et mixe des éléments germano-asiatiques mais là où elle fait pire que l’Anglaise, du moins dans cette version QV, c’est qu’elle oublie carrément d’être élégante, je la trouve même vulgaire.
Peut-être que la longue attente m’a rendu exagérément exigeant et j’espère que la potentielle clientèle, qui a largement eu le temps d’aller voir ailleurs, répondra présent mais elle n’inquiétera pas la concurrence allemande ni même Lexus ou Cadillac aux USA.
Reste un bon point, son moteur bien alléchant sur le papier.