C’est sur le circuit Paul Ricard au Castellet qu’Audi nous a invités pour célébrer les 90 ans de la marque. Mais l’anniversaire de la réunion des 4 anneaux fut aussi le prétexte pour rappeler à tous, notamment aux trois du fond qui auraient oublié, qu’Audi rime avec…
Si je vous demande de citer une marque bien placée sur le marché des véhicules écologiques, vous aurez sûrement envie de répondre Toyota pour les hybrides ou Renault pour les électriques. Mais certainement pas Hyundai.
Une voiture, trois offres écologiques
La firme coréenne accuse un sacré retard dans ce domaine, du moins en Europe où elle ne propose qu’un confidentiel ix35 fonctionnant à l’hydrogène pour des administrations. C’est un peu mieux de l’autre côté de l’Atlantique avec la disponibilité d’une berline Sonata hybride. Mais les choses vont changer en 2016.
Hyundai compte frapper fort sur le segment des voitures vertes avec cette Ioniq, qui sera proposée, et c’est une première au monde, en trois versions : hybride classique, hybride plug-in et 100 % électrique. Avec une même carrosserie, l’asiatique compte capter un maximum de clients et rentabiliser au mieux sa base.
Le bon choix pour la boîte de vitesses
L’Ioniq débute sa carrière avec la version la plus « simple ». Elle est équipée d’un nouveau quatre cylindres 1.6 GDI associé à un bloc électrique, le tout ayant une puissance de 141 ch, une valeur similaire à la Toyota Prius. Le couple maxi est de 265 Nm. La batterie est une lithium-ion. Sur cette déclinaison, l’autonomie en mode zéro émission ne sera que de quelques kilomètres.
Très bonne nouvelle, alors que la concurrente japonaise conserve une pénible boîte CVT (même si on nous promet du mieux avec la quatrième génération en vente au printemps), la Hyundai fait appel à une boîte double embrayage 6 rapports. Le communiqué de presse mentionne les mots « sportif » et « amusant à conduire ». Voilà qui est plutôt intriguant pour un tel véhicule !
La marque coréenne ne donne pas encore de valeur de consommation. Elle indique que les deux autres déclinaisons seront présentées d’ici le Salon de Genève. On espère en savoir plus à cette occasion sur les besoins énergétiques.
Design plutôt normal
D’un point de vue esthétique, Hyundai a eu la bonne idée de ne pas faire dans le trop… bizarre. Mais l’Ioniq garde la juste dose d’originalité nous mettant la puce à l’oreille concernant sa mécanique verte. Comme la Prius, l’auto adopte une poupe haute, avec une lunette en deux parties, qui favorise l’aérodynamisme (le coefficient de pénétration dans l’air n’est que de 0,24). La face avant reçoit une calandre reliée aux optiques ainsi que des grandes barres de diodes bleutées. Les feux arrière me font penser à la Ford Mondeo !
La planche de bord est on ne peut plus normale. Bonne nouvelle, les designers de Hyundai commencent à soigner les détails, comme en atteste le dessin du volant. La console centrale est en plusieurs parties, avec un écran central logé entre les aérateurs. Le côté écologique est apporté par quelques touches de bleu.
L’arrivée dans les concessions se fera au cours du second semestre.
Ça n’est pas la « boîte » CVT qui est pénible, mais ceux qui, après s’être habitués à son silence pendant une minute, ne supportent pas que le moteur fasse comme si on « tirait » sur les rapports lorsqu’ils mettent le pied au plancher. Ou ceux qui aiment mettre le pied au plancher sur le dernier rapport pour ne pas faire de bruit, et qui ne sont pas conscients qu’en faisait pareil sur une prius, ils ont la puissance maxi au lieu d’être bridés à bas régime, et qu’il suffit d’appuyer un peu moins pour faire moins de bruit, avec encore une efficacité supérieure à une autre voiture qui fait le même bruit. Le résultat reste qu’à bruit égal ça accélère mieux que d’autres avec le même moteur, autant qu’avec un seul thermique ayant la puissance cumulée de la Prius (bien plus gourmand), et que tout le reste du temps le moteur tourne moins vite et consomme moins.
La boîte manuelle ou auto qui permet de faire tourner en permanence le moteur plus vite que nécessaire, c’est une hérésie, ça disparaîtra lentement mais sûrement!
Je partage parfaitement votre avis Wave et rappelle qu’une CVT n’est pas une boite de vitesse, mais une simple transmission constituée de trois pièces principales, à savoir deux poulies coniques variables reliées entre-elles par une courroie. Cette transmission ne comporte pas d’engrenages ni roues dentelées, elle ne subit donc pas de perte par friction… La variation est continue, le nombre de rapport infini, le moteur toujours dans sa plage de régime idéale…
Outre l’économie de carburant à l’usage, Les Toyota et Lexus Hybrides équipés d’une CVT peuvent parcourir plusieurs centaines de milliers de kilomètres sans aucuns problèmes. Qui dit mieux ?
Enfin si les essayeurs pouvaient se mettre de temps en temps à la place d’un conducteur lambda et non d’un pilote de rallye lorsqu’ils essaient une auto dont la vocation première n’est pas d’être sportive à l’instar de cette Ioniq, certains lecteurs dont je suis, leurs en seraient forts reconnaissants…