C’est sur le circuit Paul Ricard au Castellet qu’Audi nous a invités pour célébrer les 90 ans de la marque. Mais l’anniversaire de la réunion des 4 anneaux fut aussi le prétexte pour rappeler à tous, notamment aux trois du fond qui auraient oublié, qu’Audi rime avec…
Mercedes n’a pas chômé pour multiplier les déclinaisons de la quatrième génération de sa Classe C dévoilée en 2013 (berline, break, coupé puis cabriolet). Attardons-nous pour cet essai sur l’une des carrosseries qui se veut la plus séduisante : le coupé.
Après avoir pris pour la première fois le volant d’une Mercedes en essayant l’été dernier la CLA Shooting Brake, je vous embarque ici à Toulouse pour tester la Classe C Coupé en diesel et en essence. J’ai pu avoir les clefs de différentes configurations afin d’obtenir un premier aperçu relativement varié de l’auto que je vous invite à découvrir dans la suite…
L’élégance d’une Classe S
En l’espace de quelques années, la marque étoilée a renouvelé sa gamme tout en introduisant un style doté de lignes plus arrondies. La Classe C Coupé en est un bon exemple tant son prédécesseur exhibait une plastique anguleuse. Ici, tout est une question de courbes pour un résultat franchement attrayant et élégant qui s’accorde bien avec l’image de Mercedes.
Le principal problème de ce modèle – pour ceux qui le considèrent ainsi – est la proximité de son dessin avec la nettement plus luxueuse et imposante Classe S coupé. Le designers de Stuttgart font fonctionner la photocopieuse au point qu’il devienne difficile pour le non initié de distinguer une Classe C, d’une E et d’une S. Cela étant, les passants ne restent pas indifférents à la calandre à diamants traversée d’une barrette soutenant une étoile largement dimensionnée. Les optiques à led en amande et le bouclier très aéré font également leur effet sur cette face avant agressive.
En bonne allemande, le profil dégage une forte impression de robustesse. Le vitrage délimité par un jonc de chrome est réduit, tandis que les deux nervures parcourant la largeur sont marquées. La vitre arrière mériterait de courir un peu plus loin vers la poupe pour plus d’harmonie avec l’avant.
Le coup de crayon sur la malle fait sans doute de l’arrière la partie la plus raffinée de cette voiture. J’apprécie particulièrement la surface légèrement inclinée comprenant les deux blocs d’optique étirés. Le bouclier parfaitement intégré au reste est à l’opposé de celui de la Lexus RC (lire notre essai), nettement plus visible !
Typiquement Mercedes
En ouvrant la porte, le regard n’est pas surpris par la présentation intérieure bicolore qui joue là aussi sur un aspect luxueux et élégant propre à Mercedes.
La console centrale large et mise en valeur par du noir laqué possède trois aérateurs circulaires très esthétiques. De nombreux boutons trop petits sont disposés dessus. La casquette du tableau de bord s’étire sur toute la largeur de la planche de bord et passe derrière l’écran de 8,4″ donnant l’impression d’avoir été simplement posé. Il est dommage que celui-ci possède de larges bandes noires disgracieuses. De plus, son ergonomie et l’efficacité du GPS sont décevantes.
La boîte à gants m’a déçu à cause de sa faible ouverture et sa profondeur réduite. Heureusement, l’accoudoir central cache un grand espace de rangement et il possible de placer ses lunettes en bas de la console centrale
A de multiples reprises, le GPS donnait des instructions de guidage farfelues (voir vidéo en fin d’article)
Une fois installé dans les jolis sièges réglables électriquement grâce aux commandes astucieusement déportées sur les panneaux de porte, la position de conduite est agréable, tout comme la prise en main du volant à trois branches. L’augmentation générale des dimensions (4,69 m de long, soit 9,5 cm de plus) profite à l’habitabilité en hausse. Néanmoins, les places arrière sont toujours réservées aux petits gabarits pouvant s’y faufiler (90,5 cm de garde au toit). Le coffre de 400 l ne fait pas partie des plus spacieux (les BMW Série 4 Coupé et Audi A5 Coupé offrent 465 l).
Malheureusement, le coffre ne peut pas s’ouvrir depuis l’extérieur. Il faut utiliser un bouton situé sur la portière du conducteur ou bien la télécommande
En somme, cet habitacle est plaisant avec ses touches argentées et sa certaine originalité le distinguant clairement de ses deux concurrents directs cités ci-dessus. La finition, de bonne facture, est certes légèrement inférieure, mais il n’y a pas de quoi de crier au scandale…
La Mercedes Classe C Coupé laisse le choix entre quatre niveaux de finition (Base, Executive, Sportline et Fascination)
Les équipements de sécurité que sont l’avertissement de risque de collision et la détection de somnolence sont livrés de série
La caméra de recul est de qualité et très pratique grâce à sa fonction « vue à 360° » visible sur le côté gauche. De quoi faire oublier les angles de vision arrière offrant une mauvaise visibilité lors des manœuvres
Coupé étoilé tout confort ?
La première partie du roulage se déroulant sur les routes de Midi-Pyrénées se passe en compagnie de l’entrée de gamme diesel qui constituera probablement le cœur de gamme du marché français. Il s’agit donc du 220 d qui n’est pas du genre à se mettre en sourdine. Ce quatre-cylindres 2,2 l turbo que j’avais déjà rencontré sous le capot de l’Infiniti Q50 est particulièrement sonore, que ce soit au ralenti dans les embouteillages ou en circulant à plus vive allure. Heureusement que la boîte 9G-Tronic assez rapide permet d’évoluer à des régimes peu élevés ayant pour effet de limiter un peu les décibels.
Ce désagrément, fort dommage au regard de la présentation générale distinguée, mis de côté, je profite de la conduite à un rythme tranquille. Le châssis se montre bien équilibré et la suspension standard orientée vers le confort, quoique manquant un peu de débattement. Le comportement et les 170 ch ne se révèlent pas très démonstratifs. Les 400 Nm de couple disponibles de 1 400 à 2 800 tr/min auraient pu rendre les relances plus vigoureuses si le poids avait été un peu moins conséquent (1 615 kg).
Lorsque le moment de changer de configuration arriva, mon binôme et moi-même nous ne nous sommes pas fait prier pour troquer notre mécanique rugueuse contre un bloc carburant au sans plomb ! Ce 200 qui est un quatre-cylindres 2,0 l turbo devrait mieux coller à la philosophie d’un coupé d’une marque premium.
Bonne nouvelle, ce moteur de 184 ch et 300 Nm est nettement mieux éduqué en offrant souplesse et silence de fonctionnement. L’autre changement qui se fait immédiatement remarquer se situe du côté des amortisseurs désormais pilotés. Cette suspension pneumatique donne l’impression d’évoluer sur un coussin d’air au point que même les ralentisseurs costauds sont avalés en douceur. Nous voilà déjà davantage dans un esprit Mercedes !
Le sélecteur de mode de conduite « Dynamic Select » laisse le choix entre cinq profils (éco, confort, sport, sport+ et individuel). Dans les deux premiers cas, le moteur se met en roue libre à vitesse stabilisée afin d’économiser du carburant
Malgré la perte de 100 Nm de couple par rapport à la motorisation précédente, le pied droit dispose d’accélérations plus convaincantes avec moins d’inertie. Assis suffisamment bas, je décide d’augmenter la cadence tout en sélectionnant le mode sport. Celui-ci a pour effet de donner un peu plus de rigidité à la direction autrement trop légère à mon goût. La caisse est aussi un peu mieux maintenue, tandis que la mécanique et la boîte – une 7G-Tronic cette fois-ci – deviennent plus alertes. L’efficacité de l’auto ne peut être mise en défaut qu’en forçant le trait. Cependant, le conducteur aimant la sportivité derrière un volant restera sur sa faim tant le cocktail manque de saveur.
A noter que la 7G-Tronic est un peu moins performante tout en générant quelques à-coups supplémentaires par rapport à la 9G-Tronic plus récente
La vidéo de l’essai
Pour découvrir mon ressenti à chaud pendant l’essai, cela se passe dans la vidéo ci-dessous !
Ce qu’il faut en retenir
Les plus | Les moins | ||
– esthétique réussie, présentation intérieure propre à Mercedes – confort de la suspension pneumatique |
– bruit omniprésent du 220 d, insonorisation générale trop faible – ergonomie, efficacité du GPS – sensations gommées – tarifs élevés |
Modèles essayés | Prix (hors options) | |
Mercedes Classe C Coupé 220 d 9G-Tronic Mercedes Classe C Coupé 200 7G-Tronic |
40 750 € 39 850 € |
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Modèles concurrents de la C 220 d |
Prix (hors options) | |
BMW Série 4 Coupé 420d 190 ch BVA – 43 400 € | ||
Audi A5 Coupé 190 ch BVA – prix non communiqué (42 590 € sur l’ancienne génération) | ||
Lexus RC 300h 223 ch BVA – 49 990 € |
L’agrément de conduite au second plan
Cette Mercedes Classe C Coupé disposant d’une belle plastique oublie quelque peu de donner du plaisir à son propriétaire. Il existe bien entendu des motorisations plus puissantes chapeautées par la sportive 63 AMG. Cela dit, les sensations demeurent trop lissées à bord de ce coupé – ce serait moins dérangeant sur une berline –, même si les 220 d et 200 correspondent aux niveaux de puissance parmi les plus modestes de la gamme. L’appétit en en carburant n’est pas des plus contenus. Il s’élève à environ 7 l/100 km de gazole. Rajoutez 1 à 2 l supplémentaires pour le bloc demandant du sans plomb.
S’offrir un coupé d’un constructeur haut de gamme s’accompagne forcément de tarifs salés. Si la Mercedes Classe C Coupé 220 d paraît moins onéreuse que ses rivales dans le tableau ci-dessus, elle a un déficit de puissance de 20 ch par rapport à ses compatriotes. La 250 d (204 ch) à 46 300 € serait plus indiquée pour cette comparaison. Il faudra par la suite passer la case options et s’alléger de quelques milliers d’euros afin d’obtenir une bonne configuration (voir exemples en galerie en fin d’article).
Fiche technique Mercedes Classe C 220 d 9G-Tronic
Informations générales |
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Commercialisation | décembre 2015 |
Pays | Allemagne |
Carburant/énergie | diesel |
Prix du neuf | 40 750 € |
Mécanique | |
Cylindrée | quatre-cylindres 2,2 l turbo |
Puissance | 170 ch de 3 000 à 4 200 tours/min |
Couple | 400 Nm de 1 400 à 2 800 tours/min |
Transmission | arrière (propulsion) |
Performances | |
Vitesse max | 234 km/h |
0 à 100 km/h | 7,5 s |
Consommation | cycle mixte : 4,1 l aux 100 km |
Rejets de CO2 | 106 g/km |
Poids et mesures | |
Poids à vide | 1 605 kg |
Dimensions | L : 4,69 m / l : 1,81 m / h : 1,41 m |
Réservoir | 50 litres |
Volume de coffre | 400 litres |
Pneumatiques AV/AR | 225/50 R17 – 225/50 R17 |
Pour moi c’est LA Mercedes du moment. De belles courbes, une pincé de sportivité et une luxe incroyable. Le tout pour un prix cohérent. Reste plus qu’a attendre les occasions récentes ou de pouvoir l’importer a un super prix. Patience, patience…
Adrien,
Je ne m’y retrouve plus depuis la nouvelle V4 d’ABC moteur. Ce n’est pas la qualité du site ni celle de vos reportages que je mets en cause mais la facilité d’échange et l’esprit critique entre nous tous… Désolé d’être abrupte, mais il fallait que cela sorte.
Hello Marco,
Pourrais-tu m’en dire plus ? Qu’est-ce qui a changé pour toi ? Selon moi, vous avez toujours la possibilité de commenter – et on vous y encourage ! –, débattre, etc sur tous nos articles.
Je suis à l’écoute en tout cas.
A bientôt.
Oui, mais avec cette nouvelle version il me semble qu’ il y a moins de commentaires postés donc d’animations et de débats… Une organisation graphique laissant apparaître les coms sur le côté de l’article en lecture immédiate, ferait peut-être réagir plus et plus vite ?
Bonne continuation à tous.
Malheureusement, je ne peux pas avoir cette disposition. C’est vrai que ce serait bénéfique pour encourager la discussion.
Il est vrai que le site est un peu moins actif ces derniers temps, ce qui peut aussi expliquer la baisse du nombre de commentaires. J’espère que c’est passager. 🙂
A bientôt et merci pour ton retour Marco.
De plus, bien que reconnaisse ne pas être très doué en la matière, je peine à retrouver un vieil article et/ou des commentaires lus que je me rappelle être pertinents…
Pour retrouver les derniers commentaires publiés sur le site, tu peux consulter la colonne centrale du pied de page (« Vos réactions ») situé tout en bas des pages que tu consultes. Pour naviguer plus facilement, j’ai ajouté dans la colonne de droite du pied de page deux menus déroulants (catégories et archives). J’espère que ça t’aidera.
Je te remercie de ta réactivité, le menu archive est au top et lorsque l’on consulte les articles du mois, on visualise directement le nombre de réactions sur lesquelles on peut cliquer. Après c’est une question de présentation, il est moins évident d’aller chercher des informations que l’on cherche d’emblée dans un menu de bas de pages surtout quand celles-ci sont longues…
Bonne continuation à ABCMoteur !
Il est vrai que l’inconvénient de déporter le menu latéral dans le pied de page (dans le but d’exploiter toute la largeur de la page pour les articles) implique de devoir beaucoup utiliser l’ascenseur lorsque la page est longue.
Afin de trouver plus facilement les articles avec des commentaires, j’ai ajouté une petite icône sur les modules « Nos dernières publications », « Nos derniers essais » et « Nos dernières sorties » de la page d’accueil. 😉
Merci Adrien
Belle gueule mais tais toi, ce serait bien son slogan a cette mercedes coupé.
Au final très décevant.
Elle est mal insonorisé et lourde(1615 kg pour le 2,2 diesel) le comble.D’ailleurs on voit bien que mercedes avait complètement délaissé la motorisation diesel car proposer un vieux diesel sonore, même si il a juste évolué pour passer les normes anti pollution, le reste, mercedes aurait du directement proposer le nouveau 2 diesel de 194 ch d’origine, il est temps sur cette c coupé.
La nouvelle A5 qui va s’alléger et la série 4 est aussi bien plus légère sont loin devant.
Elle est assez mal finie a l’intérieur et pas pratique au niveau ergonomique et fonctionnelle au quotidien.
Les constructeurs ont pris la sale manie de rassembler le plus de bouton possible pour au final y perdre grandement.Laissez une clim automatique et digital séparé de l’écran du haut bon sens.
Et laissez nous aussi un emplacement d’autoradio de 1 din voir 2 din au moins plus bas détaché de l’écran vidéo principal car au final ce n’est vraiment pas pratique et surtout on ne rien faire derrière si on est pas satisfait du son d’origine au niveau autoradio.
On a le plus de plus l’impression que les constructeurs veulent tout cadenasser comme apple avec ios et leur iphone, au final, on ne peut plus rien modifié dans ses voitures, c’est nul.
Pour avoir une bmw 535d actuellement je regrette nettement la centralisation de trop d’élément sur l’écran vidéo centrale et une seule mollette pour tout faire, c’est nul.
Heureusement que bmw est revenu a une clim auto digital séparé par contre.
Donc voila, cette classe c n’est même pas confortable en plus a part donc l’option amortisseur piloté indispensable sur ce modèle.
Ce coupé classe c méritait beaucoup au vu de son design extérieur réussi, dommage.
Mercedes semble fait la même erreur avec sa nouvelle amg gt r de 585 ch qui semble être très décevant aussi par rapport a ce qu’elle annonce en puissance et son intérieur des plus misérables.