C’est sur le circuit Paul Ricard au Castellet qu’Audi nous a invités pour célébrer les 90 ans de la marque. Mais l’anniversaire de la réunion des 4 anneaux fut aussi le prétexte pour rappeler à tous, notamment aux trois du fond qui auraient oublié, qu’Audi rime avec…
Connaissez-vous la signification du scorpion noir trônant au centre du logo Abarth ? Il est dû au signe astrologique de Karl Abarth (1908 – 1979) qui fonda en 1949 le préparateur turinois. Rapidement, sa société s’est accaparée une solide réputation grâce aux petits bolides explosifs qui sortaient de ses ateliers et aussi par ses échappements à la sonorité caractéristique (Gordini et Porsche ont même été ses clients !). C’est en 2008 qu’Abarth, tombé dans le giron de Fiat depuis 1971, fait son grand retour en tant que constructeur à part entière en lançant l’Abarth 500 (135 ch).
Le modèle qui va nous intéresser pour cet essai, c’est l’Abarth 595 Competizione sortie en 2013. Plus puissante (160 ch) et plus radicale, elle s’adresse aux amateurs de petites bombinettes à sensations fortes. L’Italienne dit-elle vrai ? c’est ce que nous allons tenter de vérifier !…
Quand la Fiat 500 se fait piquer par le Scorpion…
Lancée en 2007 – soit juste 50 ans après sa devancière –, la Fiat 500 a reçu un accueil au-dessus des espérances de la marque bien aidée par ses lignes néo-rétro très séduisantes. Une fois passée entre les mains des sorciers du Scorpion, l’Abarth 595 Competizione ne demeure pas moins désirable !
Pour l’occasion, son allure devient plus musclée avec une proue dotée d’une nouvelle calandre. Le logo rouge laisse place à du jaune et du rouge, la barrette chromée rétrécit légèrement tout en devant un peu plus épaisse, tandis que l’entrée d’air s’agrandit. Le bouclier perd sa baguette chromée et la bouche d’aération, où viennent se loger les antibrouillards, devient plus proéminente. Des ouïes latérales sont greffées sur les extrémités pour compléter la parure.
Le profil n’est pas en reste, puisque des autocollants « Abarth » sont posés sur la partie inférieure des flancs, l’assiette est surbaissée, les passages de roues sont élargis et les jantes blanches à battons de 17 pouces (qui sont en fait du kit Esseesse) abritant des disques de frein perforés contribuent à renforcer cet esprit de pot de yaourt dévergondé.
Concernant la poupe, l’aspect sportif de la 595 Competizione est retransmis à l’aide d’un becquet de toit, de deux extracteurs situés derrière les roues et d’un magnifique diffuseur où sont encastrés quatre sorties d’échappement baptisées « Record Monza ».
Un bel habitacle, mais accusant le poids des ans
A peine à l’intérieur de l’Abart 595 Competizione, on remarque immédiatement les deux sièges baquets marrons signés Sabelt frappés du chiffre mythique « 595 ». Le volant à trois branches, le manomètre de pression du turbo, le pédalier en aluminium et le petit levier de vitesse finissent de convaincre sur le tempérament de l’auto.
Cependant et malgré le traitement spécifique de la planche de bord – tout de même très proche de la 500 –, la finition générale, et plus particulièrement les plastiques durs et rayables facilement, est critiquable. De plus, la console centrale aux boutons commandant l’air conditionné plus tout jeunes donnent un côté cheap, cet aspect contrastant avec la belle sellerie. Dommage…
Très amusante et pourtant pas sans défauts…
Une fois à bord donc, on commence par chercher sa position de conduite. Les sièges baquets étant positionnés hauts perchés, on cherche à les descendre, mais ce réglage n’est pas disponible. Même constat pour le volant qui, lui, ne se règle qu’en hauteur, mais pas en profondeur. Par conséquent, il n’est pas toujours aisé d’être bien installé, en particulier pour les grands gabarits se retrouvant avec la tête dans le ciel de toit. Toutefois, dès que l’on effectue un tour de clef, le 1,4 l T-Jet Turbo se réveille et il donne déjà de la voix, de quoi retrouver le sourire !
Pour débuter cet essai dans les Gorges du Verdon, nous sommes partis de la gare TGV d’Aix-en-Provence, le lieu idéal pour juger d’une conduite au quotidien de la petite italienne. Sans surprise, son gabarit réduit est un atout dans la circulation et lorsqu’il faut chercher un stationnement. Le volant est agréable à manier (une jante un peu moins grande aurait été préférable), tout comme les différentes commandes (pédales, boîte, …), elle n’est pas invivable dans cet environnement urbain où déjà il nous titille de laisser s’exprimer la mécanique… Seul bémol, le confort pèche.
Pour cela, rien de telle qu’une départementale sinueuse à travers les montagnes. Dès les premières accélérations, la 595 Competizione affiche un caractère assez joueur avec un moteur « on/off ». On appuie sur le bouton sport, permettant de rigidifier la direction, améliorer le temps de réponse de la pédale des gaz et atteindre le couple maximal de 230 Nm à 3 000 tr/min tout de même, avant d’enchaîner les premiers virages.
Avec sa direction offrant un assez bon ressenti et son train avant précis, c’est un vrai régal d’enrouler les courbes, en dépit d’une suspension ferme (amortisseurs Koni). Toutefois, à partir du moment où le rythme s’accélère, le châssis peu rigoureux et les mouvements de caisse qui en découlent vous créeront quelques petites sueurs froides, même sur revêtement lisse. Néanmoins, les 160 ch demandant d’être toujours exploités entre 4 000 et 5 700 tr/min à l’aide du pommeau au maniement agréable, on ne peut s’arrêter de solliciter le bestiaux, d’autant plus que le freinage Brembo est très efficace et la ligne d’échappement, très sonore, totalement grisante !
Les kilomètres défilent et petit à petit la magie du Scorpion agit sur vous. Les défauts qui vous agaçaient lui sont pardonnés. Il faut dire qu’une fois apprivoisée, la 595 Competizione donne vraiment beaucoup de plaisir à être pilotée. Bien calé dans les Sabelt, on se plaît à attaquer les épingles toujours plus fort, surtout que la motricité est bien gérée sur le sec. La pédale du milieu ne faiblit pas, l’étagement court de la boîte et le poids relativement contenu à 1 145 kg font de cette Abarth un véritable petit kart ! Seul véritable défaut, le correcteur de trajectoire (ESP) ne peut pas être désactivé. Certes, il laisse un petit peu de liberté dans les dérives, mais pour une sportive de ce tempérament, cela peut être rédhibitoire, et encore davantage pour les amateurs de circuit.
Enfin, en terme de consommation de carburant, en mixte elle s’élève à 9 l/100 km environ. En attaque, il est possible d’atteindre entre 12 et 15 l, en ville un bon 10 l, sur le réseau secondaire 7 l et sur autoroute 8,5 l à cause du régime moteur élevé (3 500 tr/min à 130 km/h).
Que faut-il en retenir ?
Les plus | Les moins | ||
– Les lignes attachantes – L’échappement Record Monza – Le comportement vif et les sensations |
– La finition, ainsi que le système audio et de navigation en retrait – La position de conduite – Le châssis trop souple déstabilisant pour le pilote |
Modèle essayé | Prix | |
Abarth 595 Competizione BM5 | 23 700 € | |
Modèles concurrents | Prix | |
Audi A1 4-cyl 1,4 l TFSI 185 ch – 29 040 € | ||
Mini Cooper S 4-cyl 2,0 l 192 ch – 24 750 € | ||
Citroën DS3 4-cyl turbo 1,6 l THP – 22 150 € |
Le Scorpion arrivera-t-il à vous piquer ?
En étant parfaitement raisonnable et en ne cherchant pas à tout prix une auto survitaminée de petites dimensions, l’Abarth 595 Competizione a peu de chances de l’emporter. Sa finition intérieure datée et son châssis en « guimauve » ne jouant pas en sa faveur.
Pourtant, si vous n’êtes pas insensible à son charme, à son moteur caractériel souligné par les borborygmes rauques en provenance de l’échappement, aux sensations de conduite et que vous savez pardonner quelques défauts, l’Abarth 595 Competizione pourrait bien vous faire craquer !
Vendue neuve à partir de 23 700 € (+ 1 600 € de malus) avec une dotation de série plutôt généreuse (radars de recul, nombreux airbags, bi-xénon, sièges baquets, climatisation, USB/Bluetooth, …) et sans réelle concurrence, la 595 Competizione mérite le détour !
Vidéo de l’essai
Voici la présentation intérieure et extérieure de la voiture avec de la conduite :
Fiche technique Abarth 595 Competizione 1,4 T-Jet 160 ch BVM5
Informations générales |
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Commercialisation | 2013 |
Pays | Italie |
Carburant/énergie | Essence |
Prix du neuf | 23 700 € |
Mécanique | |
Cylindrée | quatre-cylindres essence 1,4 l turbo |
Puissance | 160 ch à 5 750 tours/min |
Couple | 230 Nm à 3 000 tours/min en mode Sport |
Transmission | avant (traction) |
Performances | |
Vitesse max | 211 km/h |
0 à 100 km/h | 7,4 s |
Consommation | cycle mixte : 9,0 l aux 100 km |
Rejets de CO2 | 155 g/km |
Autonomie | 388 km |
Poids et mesures | |
Poids à vide | 1 145 kg |
Dimensions | L : 3,65 m / l : 1,62 m / h : 1,48 m |
Réservoir | 35 litres |
Volume de coffre | 185 à 550 litres |
Pneumatique AV/AR | 205/40 R17 – 205/40 R17 |
bonne petite voiture mais malheureusement , chassis vraiment trop mou pour une conduite sportive, de nombreux mouvements de caisse se font ressentir en effet, il faut savoir faire avec , mais elle n’est pas trop rassurante sur certains côtés!
cependant , on lui pardonne cela a moitié , en se régalant les oreilles avec la ligne monza record accouplé au turbo qui pétarade au laché d’embrayage a 1.2 bar d’un magnifique » paaaa »