En roulant en Suède pour l’essai de la Skoda Octavia Combi, j’ai été surpris par le nombre de breaks que l’on croise sur les routes. Le parc automobile suédois ne ressemble pas au parc français. En effet, on retrouve beaucoup moins de SUV dans le pays scandinave alors…
Le concept Eolab présenté au Mondial de l’automobile est un avant goût de l’offensive du losange en matière de motorisation mixte. Un changement de stratégie de la part de son PDG qui ne jurait jusqu’alors que par l’électrique. Avec le succès que l’on sait.
Il n’y croyait pas. Et les rares témoins qui ont pu assister à cette convention des concessionnaires, organisée il y a deux ans à peine, s’en souviennent encore. A la tribune, Carlos Ghosn répondait aux questions du réseau français. Et lorsque quelqu’un ose lui demander quand est-ce que Renault allait enfin se lancer dans l’hybride, la réponse a fusé. « Avec le 100% électrique nous sommes des précurseurs. Est-ce que vous pensez vraiment que j’ai une tête de suiveur ? » Pourtant, il y a quinze jours à peine, au Mondial de l’Automobile, le PDG de Renault arborait le même visage et le même grand sourire en présentant le concept-car Eolab. Un prototype hybride. Une petite auto pas seulement destinée à tournicoter sur les podiums de salons, ou à rassurer le gouvernement français qui a versé des subventions aux constructeurs hexagonaux pour développer des autos ne consommant que 2 L/100 km. D’autant que l’engin fait mieux et ne nécessite qu’un tout petit litre. Sur le papier du moins. En fait, Eolab est une projection de l’hybride Renault tel qu’il devrait apparaître sur les voitures de série d’ici 2017. Une confidence livrée par les ingénieurs maison qui se sont réunis en congrès avec leurs confrères il y a quelques jours à Rouen.
Des Clio et futures Megane hybrides
Pour autant, la version définitive de l’hybride made in Renault ne devrait pas arborer la livrée d’Eolab. On devrait la retrouver sur des modèles déjà connus de la marque : la Clio et la future Megane. Et le système électrique devrait compléter les moteurs thermiques déjà existants que sont les 1.5 L DCi et TCe 115 ch essence. Selon cet ingénieur qui a participé au développement de ce système, et l’a présenté à Rouen, « c’est plutôt un système start and stop très amélioré qu’un véritable hybride ». En clair : Les futures petites et moyennes du losange, récupèreront de l’énergie au freinage, système déjà vu ailleurs. Mais elles devraient également disposer d’un petit moteur électrique fonctionnant comme un overdrive moderne, grâce à une boite automatique à trois rapports. Les deux premiers actionnent le bloc thermique et le troisième enclenche le moteur électrique. Qui pourra également se combiner au premier en cas de forte accélération.
Ce premier hybride de l’ex-régie est actuellement en cours de développement. Évidemment, il ne s’agit pas encore d’un revirement de bord total de la part d’un PDG qui ne jurait jusqu’ici que par le 100% électrique, en y injectant au passage près de 6 milliards d’euros pour des chiffres de vente confidentiels. Mais c’est bien un retour sur terre de la part du chairman de Renault. Un pragmatisme retrouvé après huit ans d’errements exclusivement voltaïques. Une prise de conscience de celui qui ne veut pas être un suiveur et l’est devenu, sous les contraintes du marché et du bon sens.
Pour en savoir plus sur l’Eolab, vous pouvez consulter notre prise en main du prototype !
Il était temps que Renault prenne le virage de l’hybride, car si on doit rouler plusieurs heures de suite, les batteries des voiture à la marque au losange sont encore insuffisantes, sans compter que le temps de chargement pour une recharge complète des batteries se compte en heures. Bref, si le tout électrique est un objectif, les constructeurs doivent aujourd’hui encore faire preuve de pragmatisme et combiner plusieurs technologies, pour être plus économes et répondre aux exigences des consommateurs en terme de temps et de distance parcourue.