C’est sur le circuit Paul Ricard au Castellet qu’Audi nous a invités pour célébrer les 90 ans de la marque. Mais l’anniversaire de la réunion des 4 anneaux fut aussi le prétexte pour rappeler à tous, notamment aux trois du fond qui auraient oublié, qu’Audi rime avec…
Dans une interview accordée au Financial Times, Carlos Ghosn a admis que l’objectif promis d’avoir vendu fin 2016 un total de 1,5 millions de véhicules ne serait pas réalisé. Selon le PDG de l’Alliance, il faudra patienter au minimum jusqu’en 2020 pour réaliser cette ambition.
Jusqu’ici, l’optimisme de Carlos Ghosn semblait inébranlable, malgré la faible part de véhicules électriques dans le total des véhicules vendus (0,07 % des ventes au niveau mondial), confirmé par un démarrage plutôt timide de la Zoé en Europe (cette dernière ne devrait pas se vendre à plus de 6 000 exemplaires alors que Renault espérait officieusement réaliser 20 000 ventes). Au mieux, l’Alliance Renault-Nissan peut espérer vendre 500 000 véhicules électriques d’ici à 2016, soit un tiers de l’objectif initial.
Toutefois, Carlos Ghosn ne remet pas en cause la stratégie de l’Alliance et pointe du doigt le faible développement des infrastructures de recharge des véhicules électriques.
Un véritable paradoxe alors que Carlos Ghosn a toujours affirmé pendant la campagne de lancement du véhicule que l’autonomie de la Zoé couvrait amplement les trajets quotidiens. C’était oublier que les conducteurs se déplacent aussi le week-end et souhaitent certainement s’affranchir de toute contrainte pour atteindre leur destination.
C’est aussi oublier qu’à force de répéter que la conception d’un véhicule électrique était beaucoup plus simple que son homologue à moteur thermique, il est difficilement compréhensible aux yeux du grand public que le tarif de la Renault Zoé (hors déduction du bonus écologique) atteigne 5.000€ de plus que celui d’une Clio diesel.
Dans ces conditions, il apparait désormais urgent que Renault consacre une large part de ses activités de développement à la mise au point de véhicules hybrides, ceci afin de pallier le faible volume des ventes des véhicules électrique et de réaliser une transition en douceur.
A ce titre, Renault pourra bénéficier des aides gouvernementales dans le cadre de la mise en place de la « nouvelle France industrielle », une aubaine pour le constructeur au losange et plus généralement pour l’Alliance.
C’était quand même un objectif audacieux.
Il n’est jamais trop tard.
Au moins, On ne va pas faire des reproches à la société.
Prochainement, elle va réussir.
Je dirais plutôt malheureusement, car le monde allait découvrir un nouveau concentré technologique.
Dommage !
Mais ne désespérons pas, l’avancée technologique est en marche !
Vivement les bornes électriques sur les aires d’autoroutes !!!