C’est sur le circuit Paul Ricard au Castellet qu’Audi nous a invités pour célébrer les 90 ans de la marque. Mais l’anniversaire de la réunion des 4 anneaux fut aussi le prétexte pour rappeler à tous, notamment aux trois du fond qui auraient oublié, qu’Audi rime avec…
Il y a quelque jours, nous vous annoncions la reprise de l’activité sur votre blog Abcmoteur avec en sus quelques images pour aiguiser votre curiosité…
Certains ne s’y sont pas trompés en reconnaissant immédiatement le parking du Nürburgring ou plus précisément de la Nordschleife (boucle Nord), cette partie du célèbre circuit ouverte au public contre le paiement d’un ticket de « péage ».
Se rendre au Nürburgring
Pour des questions pratiques et de stationnement, j’étais parti en vacances avec la BMW E36 323i et non avec avec la Lotus Elise 111R. Au départ de Nancy, il me faut environ 2 h 30 pour arriver jusqu’au circuit situé en Allemagne, ce qui reste très raisonnable. La météo étant annoncée mauvaise, je décide quand même d’y aller accompagné d’un ami.
Sur la route, vous croisez parfois des voitures assez surprenantes comme cette Citroën C1 plaquée en Allemagne pour le moins… originale !
Si en France sur l’A31 je ne dépasse jamais le 110 km/h (ou de très peu par inattention 😉 ), dès que l’on dépasse la frontière du Luxembourg on a pu augmenter un peu le rythme en passant à 130 km/h, tandis que sur l’Autobahn (« autoroute » en langue allemande) une bonne partie du trajet était illimitée. Une expérience que j’avais déjà vécue il y quelques années. Encore une fois, ce fût très appréciable de pouvoir rouler à 150 km/h, voire 170 km/h quand cela était possible, le fait que ce soit uniquement une 2 x 2 voies limitant les possibilités de prendre plus de vitesse en sécurité.
Arrivée sur place : acheter son ticket
Après avoir traversé la campagne sur de la départementale (à double sens, sans séparateur et limitée à 100 km/h, clin d’œil à notre Sécurité Rentière… 😉 ), nous sommes arrivés sur le complexe du Nürburgring ! C’est un peu surprenant de se retrouver dans un village presque autour du circuit, alors que juste avant nous étions perdus au milieu de prés et de forêts de sapins.
Suite à quelques renseignements pris dans la langue locale, nous arrivons à trouver le parking de la Nordschleife que nous avions confondu avec l’entrée du circuit Grand Prix plus en amont. Il est aux alentours de 15 h et déjà le plateau est bien rempli. Le nombre de BMW sur place est impressionnant, la marque est clairement en majorité. On compte aussi un certain nombre de Porsche, quelques Volkswagen, des Japonaise et aussi une Maserati. Sur les plaques d’immatriculation, on y retrouve beaucoup de nationalités autres qu’allemande : française, suisse, luxembourgeoise, italienne, …
A gauche la BMW M5 du Ring Taxi et au fond à droite les voitures de location préparées pour le circuit (des Renault Clio 4 RS, Suzuki Swift Sport, Volkswagen Scirocco, …)
Un rapide tour des lieux effectué, il est temps d’aller au guichet prendre une « ring°card » pour pouvoir entrer en piste, la pression commence à monter en moi. J’ai toujours en tête les nombreuses vidéos de crashs ou de pilotes fous, je me demande si cela est vraiment une bonne idée d’aller poser les roues sur ce tracé – mouillé pour le coup ! – réputé comme le plus dangereux au monde… « Tant pis, maintenant que j’y suis, j’y vais, j’en ai assez rêvé comme ça ! » me dis-je dans ma tête. Je récupère donc ma carte plastifiée avec un tour dessus pour 27 € et c’est tout (tarifs ici). A aucun moment on ne me demande des renseignements tels que mon permis de conduire, mon assurance, etc… c’est tout comme une autoroute à péage !
C’est parti !
Moteur en marche, j’enfile mon casque avant de me diriger vers la barrière après avoir pris soin de démarrer la vidéo, à regarder ci-après, afin de garder un souvenir de cette première sur ce circuit mythique. Je valide ma ring°card devant le détecteur et c’est parti ! Je passe une chicane et voilà que celui que l’on surnomme « l’enfer vert » s’ouvre devant moi !
Dès les premières centaines de mètres, j’ai pris conscience qu’attaquer le ‘Ring ne s’improvise pas. Les longues lignes droites permettent de prendre beaucoup de vitesse (150 km/h et plus selon le véhicule). Très souvent, une côte précède un virage, ce qui fait que vous ne le découvrez qu’au dernier moment. De plus, vous êtes entraîné par la descente suivant la bosse, ce qui a pour conséquence de solliciter très fortement le système de freinage. Sur un tracé de 20 km demandant 15 min environ pour être parcouru, beaucoup de voitures ne freineront plus suffisamment une fois quelques freinages appuyés réalisés.
La piste humide et les quelques gouttes de pluie, ainsi que mon E36 avec freins en origine m’ont décidé à effectuer ce tour avec beaucoup de prudence, en dépit de très peu de trafic. Malgré cela, la quinzaine de minutes passa bien trop vite ! A chaque instant c’est un immense plaisir que d’accélérer, prendre une compression dans l’estomac suite à une forte pente, sentir la force centrifuge dans les courbes, … Ayant déjà roulé, entres autres, aux Ecuyers, à Clastres, à La Ferté Gaucher et au Magny-Cours Club qui sont des circuits encore relativement lents, je ne pensais pas être autant impressionné par la Nordschleife !… C’est réellement un circuit à sensations, et pourtant j’étais loin d’être rapide, jugez plutôt !… :
Vidéo embarquée du tour
Vous remarquerez un accident à 6 min de la vidéo (désolé pour le propriétaire de la Seat Ibiza IV) et un peu plus tard que je me fais même dépasser par une Volkswagen Passat V break carburant au diesel ! Il y a encore du travail pour maîtriser ce circuit, vous avez ma réaction à chaud à la fin de la vidéo. 🙂
J’en profite également pour souligner le fait que tout véhicule ou presque peut se retrouver sur le Nürburgring et que n’importe qui peut s’improviser « pilote ». Ainsi, nous avons pu voir des personnes sans casque, des cabriolets découverts avec quatre personnes à bord, un Citroën C4 Picasso avec la famille à l’intérieur s’élancer sur le circuit, … Bref, ça ressemble parfois à une sorte « d’attraction » que l’on fait lorsque l’on est de passage en Allemagne !…
Faut-il défier le Nürb’ ?
Au guichet, j’avais pris un seul tour de circuit par précaution étant donné que c’était ma toute première sur ce tracé très exigent. Après avoir bouclé ce tour et être retourné sur parking, j’étais vraiment heureux d’y avoir mis les pneus ! Toutefois, je n’ai pas rempilé pour une deuxième fois, car j’aurais été tenté d’aller plus vite et j’aurais pu sans doute commettre l’erreur par excès d’optimisme.
Pour autant, je me suis promis d’y retourner très rapidement avec la Lotus – que j’avais peur d’emmener là-bas pour découvrir le circuit, mais qui sera bien plus adaptée que la BMW. Je m’entraînerai au préalable sur jeu vidéo dans le but de mémoriser au maximum le tracé et j’essayerai d’y aller avec d’autres amis en Lotus qui ont déjà un peu d’expérience pour recevoir de bons conseils, monter avec eux en passager et écarter la faute potentielle.
A la lecture de ce retour d’expérience, vous devez vous demander si c’est une bonne chose d’aller faire des tours au Nürburgring. De mon point de vue, il est impératif de s’y rendre après avoir déjà acquis un peu d’expérience sur piste au-préalable ou alors votre rêve pourrait se transformer en cauchemar. Tant qu’à faire, si vous pouvez y aller avec des amis expérimentés (si vous n’en connaissez pas, approchez des clubs de passionnés) et éviter les jours de forte affluence (le week-end, horaires d’ouverture ici), ce sera mieux pour vous. Enfin, faites preuve de grande prudence et d’humilité – ne surestimez pas les capacités de votre auto ou de votre pilotage !! – face à ce tracé et surtout prenez du plaisir !! 😀
N’hésitez pas à me solliciter via les commentaires ci-dessous si vous souhaitez des renseignements, je me ferai un plaisir de vous répondre. 😉
Je sais l’article à un an… mais de clic en clic je tombe dessus 🙂 et pas mécontent de tomber dessus d’ailleurs!
je suis très étonné de lire que le casque n’est pas obligatoire (j’ai d’ailleurs parcouru le règlement du circuit pour vérifier). Comme beaucoup ici (tous?) je rêve de parcourir ce circuit mais je n’ai pas la voiture la plus adaptée (Golf 7 1.6TDI…en attendant la GTI dans 1 an, oui ça s’anticipe ce genre d’achat 🙂 ), même s’il est vrai que l’on voit des « bouses » j’ai pu voir dans certaines vidéo un punto 60ch ou encore un Corsa 2 diesel. Je pensais aussi que le tracé était le même que pour les tests des voitures, mais apparemment pas tout à fait (la longue ligne droite de fin par exemple) je me trompe? A la fin d’un tour on doit quand même être assez fatigué par la concentration au volant. Belle conduite « posée » en tout cas!
Je n’ai jamais pu mettre les pieds sur un circuit encore mais c’est en projet. Je ne suis pas très loin de Nogaro et possibilité de stage dans son propre véhicule.
En tout cas merci pour vos articles sympathiques, qui respire la bonne humeur.
PS : êtes-vous retourné avec l’Elise ? si oui, un article/vidéo est il dispo?
Bonjour Saumon, ça fait plaisir de lire un commentaire aussi détaillé que le vôtre avec une multitude de questions intéressantes ! 🙂
Le Ring est bien un rêve, je le confirme ! 😀
Le mieux est quand de ne pas commencer par ce circuit qui est très exigent et fréquenté par des personnes aux niveaux de pilotage très hétéroclites ! Il faut y aller avec un peu de bouteille et avoir mémorisé le tracé (ce que je n’avais pas fait).
Pour la voiture, je dirais que ce n’est pas le plus important, on peut débuter avec une petite auto et un petit moteur, ça suffira amplement au début (pour le Ring avoir un peu de puissance sera plus sécurisant et adapté).
La ligne droite est coupée au milieu lors des journées ouvertes au public, car il faut repasser sa Ring Card pour avoir un tour de circuit supplémentaire, ça ressemble à un péage. Je confirme aussi que c’est assez épuisant, surtout si l’on découvre le tracé et que le trafic est important. Surveiller sereinement ses rétro à 200 km/h n’est pas forcément naturel. 😉
J’ai pu aller deux fois au Nogaro (la 1ère fois en Alfa Romeo 4C avec chaussée grasse, puis avec Pirelli au volant de plus gros bolides ^^) et c’est déjà top pour se faire la main. Il n’est pas facile comme circuit.
Je ne suis pas encore retourné au Nürburgring. J’y ai pensé pour l’Elise, mais j’avoue avoir un peu peur de commettre la faute (la casser me briserait le cœur) ou d’être impliqué dans un accident. Si j’y vais, c’est en connaissant bien le circuit et lors d’une journée privée (je me suis pas encore renseigné sur ce point-là). En tous cas, je ne manquerai pas d’écrire un retour d’expérience si ma Lotus y pose les roues !
Merci beaucoup pour vos compliments et à très bientôt sur Abcmoteur ! 🙂
Très sympa comme retour et belle vidéo. Merci
Avec plaisir. 😉
Sympa ce retour qui humanise un peu cet endroit à la réputation terrifiante ! On a rarement l’occasion de voir un peu « les coulisses » du ring et de savoir qu’on peut croiser des C4 Picasso sur la piste ! J’avoue que ça peut avoir un côté fun de faire le tour en famille, les gamins doivent être comme des fous !
Défier, défier….c’est un grand mot. Le bon père de famille avec son Picasso et les deux enfants sur la banquette t’ont dépassé ;). Je plaisante, mais assez surprenant de voir sur ce circuit tout type de véhicule, de l’utilitaire à l’Aston.
Haha j’aurais surtout pris l’aspiration du Picasso ! ^^