C’est sur le circuit Paul Ricard au Castellet qu’Audi nous a invités pour célébrer les 90 ans de la marque. Mais l’anniversaire de la réunion des 4 anneaux fut aussi le prétexte pour rappeler à tous, notamment aux trois du fond qui auraient oublié, qu’Audi rime avec…
A l’heure où Peugeot fait revivre le mythe GTI sous les traits de son concept 208 GTI (qui préfigure la 208 GTI de série), découvrons ensemble pourquoi et comment la 205 GTI est devenue l’icône des années 80.
La 205 fut le modèle qui a sorti Peugeot de l'ornière et dans sa version GTI elle défiait même la référence en la matière : la Golf GTI
Tout d’abord, il faut savoir que cette mode GTI a été initiée par Volkswagen et sa Golf en 1975. Le concept GTI est simple, il consiste de prendre une voiture de petite ou de moyenne taille et d’y greffer un moteur puissant en n’oubliant pas d’y rajouter des liaisons au sol de qualité. Au début des années 80, ce concept très prisée par les jeunes cadres dynamiques et les passionnés de sensations fortes. Constatant l’engouement pour ce type d’auto, Jean Boillot, alors PDG de Peugeot et ancien responsable du projet de la 205, décide de suivre cette tendance dans le but de rajeunir l’image vieillissante de Peugeot. Ainsi, il naît la 205 GTI. Elle est dévoilée le 1er mars au salon de Genève 1984 et commercialisée dans la foulée en même temps que la 205 turbo 16.
La GTI c’est d’abord un look, sobre mais, agressif avec ces magnifiques jantes alu de 15 pouces, un spoiler intégrant des projecteurs supplémentaires, une caisse rabaissée de 12 mm par rapport à la berline et, des élargisseurs d’ailes en plastique ornés d’un discret liseré rouge. Pour autant l’habitacle n’a pas été délaissé, bien au contraire toute l’ambiance de sportivité est là : moquette rouge, siège semi-baquet en deux tons gris et noir, deux gros cadrans au tableau de bord sans oublier le volant marqué du sigle GTI… de couleur rouge.
Certes, la qualité des plastiques, l’ergonomie, la position de conduite, l’insonorisation ou l’absence de clim’ par exemple ne sont pas les points forts de l’auto mais, l’essentiel n’est pas là, il est ailleurs sous le capot. Sous le capot, on y trouve en début de carrière un 1600 cm3 de 105 ch puis, passe à 115 ch l’année suivante lui donnant quelques arguments supplémentaires cependant, il en faut un peu plus pour bousculer la référence de l’époque, la Golf GTI.
Alors, pour donner encore plus de caractère à cette petite bombe, Peugeot décide en 1986 de lui installer, au chausse-pieds, le diabolique 1900cm3 de 130 ch qui fait merveille dans la Peugeot 309, résultat 206 km/h pour un 0 à 100 km/h en 8,2 secondes, des performances qui la place (enfin) au même niveau de la Golf.
Pour autant, le mythe de la 205 GTI est né derrière le volant en grande partie grâce à son plaisir de conduite. Un remarquable comportement routier, une tenue de route impeccable, précis, difficile à prendre en défaut. Une maniabilité déconcertante dû à un train avant incisif réglé aux petits oignons. Une spécificité que ses concurrentes, Golf GTI ou R5 GT Turbo n’ont pas. Une petite bombe à l’aise que ce soit sur route de ville ou sur circuit, que la piste soit sèche ou mouillée. Un moteur 130 ch pour un poids total de 910 kg, un châssis qui lui assure une aisance redoutable, une facilité de conduite, un petit bémol tout de même, pour les non-initiés, attention à ne pas se brûler !
Une petite voiture musclée pleine de brio, unique dans sa catégorie, un cocktail jamais réuni par un autre constructeur. Voici pourquoi la 205 GTI est devenue l’icône des années 80, un mythe que Peugeot aimerait bien réitérer deux générations du modèle plus tard.
F**k l’Etat qui a tué les années 80 et la 205 GTI.
Quelle époque !… J’aurais bien aimé y être en tant que passionné auto !…
Très sympa cet article. La 208 GTI, permettez-moi de dire la vérité, est une belle daube comparée à la 205 GTI ! Pour moi, comme pour tous ceux qui auront eu le déplaisir de comparer les 2 modèles, le vrai spirit GTI est mort et enterré. Le dernier tank sportif paru au salon de Genève que l’on croise aujourd’hui sur nos routes quadrillées par les gendarmes et parsemées des radars n’a strictement aucun intérêt.
Franchement, les technologies ont évolué depuis 25 ans, mais est-ce que nos besoins ont également évolué ? Les cadres et autres férus de conduite sportive, qu’attendent-ils réellement ? Ne vous leurrez pas en pensant que ABS, contrôle de traction, électronique partout, phares immenses, kilos superflus, lignes rondes féminines, clim à gogo et airbags partout servent à autre chose qu’à immoler l’authenticité simple et sportive sur l’autel du tout-sécuritaire. Ne vous faites pas avoir par la propagande commerciale née des décisions de l’Etat français visant à tarir la source de nos passions légitimes !
Demandez-vous seulement une chose : Dans la vie, que voulez-vous vraiment ?
Joli commentaire… et plein de bon sens.
Mais que peut-on faire aujourd’hui ? 🙁
Existe-t-il encore de vraies voitures sans fioritures qui ne font aucune concession à la sportivité, à l’esprit GTI, sans dépenser des sommes ou aller vers un modèle qui ne pourra faire l’objet d’un usage quotidien ? C’est bien triste…
Mais est-ce que lors de sa sortie, on ne disait pas que la 205 GTI faisait un peu dans le bourgeois avec son équipement relativement riche ?
Alors certes, aujourd’hui tout plaisir de conduite est anéanti par la « Sécurité Routière », l’autophobie de nos politiques, des médias, … et des constructeur qui ne réfléchissent que par la rentabilité…
Espérons que la future l’Alpine soit au moins un peu dans ce jus que l’on regrette tant !
Merci pour ces précisions fortes intéressantes François.
Tu veux donc dire que l’on pouvait retirer des équipements à la 205 GTI ou bien que le pack électrique, la climatisation, etc… étaient des options ?
Si la gestion des équipements se faisait aussi bien, oui Peugeot avait trouvé le juste milieu, mais quand aujourd’hui la rentabilité prime avant tout, est-ce que ça reste viable ? Je crois savoir que lors de la vente, c’est sur les options que les constructeurs se font le plus de marge ?
Tiens ! Ca me fait rêver de paramétrer ma voiture neuve comme on fait pour les ordinateurs. Je choisi le châssis, les freins, les sièges, … bref à la carte. Ca serait dingue !
Bonsoir à tous, je tiens à laisser un commentaire pour rectifier quelques petites choses, Volkwagen n’est pas le premier à utiliser l’appellation GTi, d’autres l’ont utilisé avant sur des grosses gammes. Volswagen par contre, a su inventer « l’esprit GTi » c’est-à-dire une petite voiture populaire ayant une motorisation de gamme supérieure avec un châssis retravaillé et pour l’interieur une ambition plutôt cossue étant capable d’avoir une image remarquable, de pouvoir être utilisable au quotidien contrairement à une GT et pouvoir improviser une spéciale sur route sinueuses selon l’envie.
C’est bien en 1976 et non 75 que VW sort la Golf gti 1600 boite 4 110ch, c’est alors un grand succès face aux r5 pas encore assez afutées, 104 zs, ford escort xr3, etc… La 205 Gti viendra la concurencer sérieusement en 1984 avec la 205 Gti 1600 boite 5 105 chvx, un style repris de la golf mais avec sa propre griffe.
Jusqu’en 1986, la 205 sera proposée en option d’une version 115 chvx et d’un kit PTS poussant le 1600 à 125 chvx, la super 5gt turbo marche aussi trés fort face a la 205 mais le chassis plus affuté de la 205 lui donne l’avantage sur route sinueuse. En 1986, fin de la 205 105 et place aux 205 1600 115 de série et 1900 130 chvx avec un 0 à 100 en 7.8 sec et un poids de 860 kilo. La super 5 conait une évolution moteur mais pas chassis et est donc toujours derriere dans les virage, la golf gti sort en version mk2 mais garde le même moteur que la mk 1 avec des kilos en plus dû à son ambition de plus en plus bourgeoise. Il faudra attendre la version 16v avec 139 chvx pour concurencer la 205 gti 1.9 mais il est déja trop tard. La 205 gti est sacrée reine des Gti et les succès de la 205 turbo 16 l’aide plutot bien.
La 208 Gti reprend en effet les éléments qui avait fait mouche à la sortie de la 205 Gti, mais aura-t-elle la même aura que sa soeur aînée ?
Le problème, c’est que Peugeot a (si je ne me trompe pas) quitté le WRC en 2004, du coup la 208 perd un peu en légitimité.
Reste à voir ses performances qui devrainent être au-dessus de celles de la 207.
Et merci pour ces précisions. 😉
Excellent article qui retrace l’historique de ce modèle qui a tant marqué les esprits, et qui permet de faire le tour des éléments stylistiques qui ont permis à la GTI se forger une image en plus de son caractère que les amateurs connaissent.
Cette image, c’est ce qui est recherché aujourd’hui par le concept 208 GTI que nous avons pu voir à Genève. La mode n’est plus aux extensions ceinturant la caisse, ni à la moquette rouge. Rouge omniprésent, symbolisant le dynamisme et rehaussant la ligne générale. 208 GTI a dû trouver un socle stable et fort à partir de sa grand-mère 205, extrapolable aux codes stylistiques d’aujourd’hui en matière de design sportif.
Réussi ou pas ? Le débat est tendu entre les adeptes de la marque. On parle d’agrément de conduite modifié, de sensations inexistantes. Mais restons sur ce qui accroche, comme je l’ai précisé au début, restons sur l’aspect, l’esthétique du modèle.
On retrouve le rouge autour des compteurs (le balayage des aiguilles au démarrage est un détail qui rajoute une dose d’inutile mais de nécessaire, ça fait précis, premium), le rouge partout, mais il ne ceinture plus la caisse. Mais on retrouve les lettres de noblesse au niveau des custodes, la jupe modifiée pour un dessin de calandre plus agressif mais restant dans les nouveaux codes de la marque, mais l’absence d’un dessin plus poussé des anti-brouillard contraste avec celui des phares, qui est très réussi.
En bref, le comparatif est énorme entre ces deux modèles, comme leurs années d’écart. Les technologies changent, les goûts aussi.
Gageons que la 208 GTI a su retrouver des éléments qui ont donné à la 205 GTI son look tape à l’œil.
Espérons que cet avis sera partagé auprès des amateurs, et que l’on croisera encore longtemps des 205 GTI, qui je l’espère, salueront les 208 GTI lors d’une escapade dominicale.
Tu as entièrement raison Toby.
Ce que me dérange le plus pour ma part, ce sont les sensations de conduite. Mais est-ce que Peugeot avait le temps et les moyens de faire de la 208 une vraie GTI ?… On est quand même vingt années plus tard.
Reste à l’essayer pour se faire un avis définitif…
205 GTI et R5 GT Turbo : toute une époque…
Ah ça oui ! Aucune ne les a égalé par la suite !
Je suis amoureux de cette voiture.
Et plus particulièrement en rouge. 🙂