C’est sur le circuit Paul Ricard au Castellet qu’Audi nous a invités pour célébrer les 90 ans de la marque. Mais l’anniversaire de la réunion des 4 anneaux fut aussi le prétexte pour rappeler à tous, notamment aux trois du fond qui auraient oublié, qu’Audi rime avec…
La plus grande des Mercedes n’est pas forcément celle que l’on croit. Beaucoup pensent que la plus grosse étoile de la galaxie de la firme allemande est la Classe S (qui a été renouvelée l’année dernière). Mais non, un modèle encore plus imposant prend place au-dessus, dédié au transport de troupes. Mercedes propose en effet depuis de nombreuses années une version civilisée de son utilitaire de moyenne gamme Vito, renommé pour l’occasion Viano.
Mais la nouvelle génération veut prendre ses distances avec le monde des VUL. La marque de Stuttgart délaisse le nom Viano et utilise de nouveau le patronyme Classe V, ce qui permet de mieux intégrer le véhicule à la gamme classique. Pour Mercedes, cet engin est un « grand monospace ». Quand on l’observe, on pense quand même plus à le comparer à un Trafic qu’à un Espace…
Beauté intérieure
Si on regarde uniquement la proue de l’engin, alors oui, on peut l’assimiler à un monospace. La face avant du nouveau venu s’inspire des dernières productions du constructeur, avec une grande calandre verticale où trouve place un immense logo. Les optiques galbées font penser à celles du GLA. Mais le reste de la silhouette est très typée utilitaire. On a beaucoup de mal à chasser l’image du corbillard qui nous vient à l’esprit. L’idée étant de favoriser le volume intérieur, le format boîte à chaussures sur roues était inévitable. Mercedes aurait peut-être quand même pu tenter quelque chose pour donner au Classe V une allure plus dynamique. Pourquoi ne pas avoir opté par exemple pour une troisième vitre latérale plus fine ?
Le V se rattrape à l’intérieur. Il hérite d’une très belle planche de bord, qui n’a rien à envier aux berlines de la marque. Les formes horizontales ne sont pas sans évoquer celles de la Classe S. Le large bandeau de décoration englobe les commandes de la console centrale, les aérateurs ronds et l’instrumentation, composée de compteurs logés dans des fûts. L’élément qui coiffe l’ensemble peut-être recouvert d’un similicuir avec des surpiqûres. Le soin du détail est inédit pour la catégorie. Comme sur les dernières Mercedes, l’intégration de l’écran central est toujours discutable. Sur les versions dotées d’une boîte automatique, le passage des vitesses se fait via un sélecteur au volant. Cela libère de la place au centre pour la dernière génération du système Command Online, qui permet d’accéder aux fonctions audio, téléphone et navigation. Un pavé tactile est disponible, pour manipuler le système comme un smartphone, en quelques gestes ou par la saisie de lettres et de caractères.
Jusqu’à 8 passagers
De série, le Classe V est doté à l’arrière de quatre sièges individuels équipés d’accoudoir, répartis sur deux niveaux. On voyage en business class ! Une tablette rabattable peut être installée entre les sièges de la rangée du milieu. En rang 2 et 3, on peut opter pour une banquette 3 places (avec assise en deux sections et dossiers en trois éléments). Dormir à bord de l’auto est possible. Pour cela, la banquette de la dernière rangée peut-être commandée en version couchette confort.
Pour faciliter le chargement/déchargement, Mercedes propose une lunette arrière à ouverture indépendante, afin d’accéder au coffre quand il n’y a pas la place d’ouvrir le gigantesque hayon. Ce dernier peut recevoir en option un système de commande électrique, avec une fonction qui permet de le bloquer dans n’importe quelle position. Les plus petits gabarits ne seront pas obligés de sauter pour refermer le coffre.
Trois longueurs, deux empattements
Preuve que le Classe V reste utilitaire dans l’âme, il reçoit uniquement des blocs diesel, avec des puissances moyennes. Le quatre cylindres 2.1 litres à suralimentation bi-étagée est proposé en trois variantes : 136, 163 et 190 ch. Les couples respectifs sont les suivants : 330, 380 et 440 Nm. Mercedes promet de gros progrès en termes d’insonorisation et de consommations. Le milieu de gamme 220 CDI annonce ainsi une conso mixte de 5,7 litres aux 100 km, soit deux litres de moins que l’ancienne mouture. Le bloc le plus puissant reçoit d’office la transmission automatique 7G-TRONIC PLUS, disponible en option sur les autres moteurs.
Le Classe V innove dans sa catégorie en étant le premier à pouvoir proposer des optiques avant intégralement à LED, une suspension « Agility Control » qui adapte l’amortissement en fonction de l’état de la chaussée, l’accès à Internet, une commande vocale…
Trois longueurs de carrosserie seront disponibles (entre 4,90 mètres et 5,37 mètres), tout comme deux empattements et deux lignes d’équipements. Les commandes seront ouvertes le 6 mars.
Dans l’ensemble, Mercedes tient ses promesses en nous montrant encore qui est le patron, même dans des classes de véhicules où nous ne sommes pas forcément habitués à les voir.
Je regrette cependant, et c’est un point de vue personnel, que l’arrière de cette classe V ressemble à un corbillard.
Haaaa les goûts et les couleurs…