C’est sur le circuit Paul Ricard au Castellet qu’Audi nous a invités pour célébrer les 90 ans de la marque. Mais l’anniversaire de la réunion des 4 anneaux fut aussi le prétexte pour rappeler à tous, notamment aux trois du fond qui auraient oublié, qu’Audi rime avec…
Des trois premières DS, la « 4 » est celle qui a le plus mauvais bilan en rapport avec ses objectifs. Il faut dire que Citroën lui a compliqué la tâche avec une volonté d’originalité. La marque aux chevrons évoquait fièrement un audacieux mélange de compacte, de coupé et de SUV.
La fin des chevrons
Le résultat était sous certains aspects très curieux, avec notamment une garde au sol élevée gommant tout effet de dynamisme sur les versions non équipées de jantes de 19 pouces. Que faire alors au moment du restylage ? Le minimum symbolique et attendre une toute nouvelle auto ou de gros changements coûteux ? La réponse, vous l’avez déjà si vous avez détaillé les premières photos officielles.
Comme pour la 5, la 4 se contente d’abandonner les chevrons en adoptant la calandre DS Wings. Mais la greffe a du mal à prendre car cette calandre s’accorde mal avec des optiques aux contours inchangés. Sur les versions haut de gamme, ces dernières marient les technologies Xénon et LED. Le bouclier est remodelé, avec de nouvelles ouvertures. Les antibrouillards sont cerclés de chrome et sont reliés par une baguette. Le reste de la voiture ne change pas.
La tentation du crossover
Le petit événement avec l’arrivée de cette DS 4 restylée est l’apparition d’une deuxième version. DS cède en effet à la mode des autos déguisées en SUV et lance la Crossback, qui compte se frotter à la Volvo V40 Cross Country (lire notre essai). Au moins, avec elle, la garde au sol haut perchée est tout à fait justifiée ! La Crossback hérite d’extensions autour des passages de roues et d’un bouclier inédit, avec un bandeau noir qui n’est pas sans rappeler la DS 6, le crossover vendu en Chine.
Service minimum à bord. Voilà qui n’est absolument pas surprenant. La présentation commence à dater et surtout la déception est toujours aussi grande de ne pas avoir plus de distinction par rapport à une classique C4 (lire notre essai). DS aurait pu faire quelques efforts, avec par exemple un volant spécifique, à l’aspect plus sportif. La 4 adopte un écran tactile ce qui permet de supprimer quelques boutons. Elle est surtout la première voiture de PSA compatible avec Car Play, le dispositif qui permet de connecter un iPhone.
Jusqu’à 210 ch
Autre point où les modifications sont rares : la technique. Mais il y a une explication fort logique : il y a quelques mois, la DS 4 avait déjà mis son offre moteurs à jour avec les derniers nés du groupe PSA. Pour l’essence, il y avait ainsi le lancement du Puretech 130 ch et du THP 165 ch. Côté diesel, la DS 4 s’était convertie aux BlueHDI de 120, 150 et 180 ch.
Il y aura bien quelques nouveautés, dont une version haut de gamme essence plus puissance. Revu, le 1.6 THP passera de 200 à 210 ch. Mais la version R semble cette fois totalement abandonnée. A noter que côté gamme, la version « normale » mettra davantage l’accent sur la personnalisation. Quatre teintes de toit, de rétroviseurs et de cabochons de roues seront disponibles.
L’auto sera commercialisée à partir de novembre. Ces petits changements seront-ils suffisants pour relancer la voiture ?
L’espace pour un design français pourtant prometteur, à la fois visionnaire et emprunt des racines chevronnées du quai de Javel, est ici, à l’exception de certains détails, totalement anéanti par les contraintes de marché et de celles de l’économie d’échelle; Le Déesse promise qui ne parvient à s’émanciper garde l’apparence d’un clone saupoudré ici et là de quelques brillants, à moins qu’elle ne soit que pour servir de faire valoir à son ainée de la maison mère…
Où cours-tu « Spirit of Avant Garde » ?
Si la DS3 et la DS5 se démarquent bien du reste de la gamme PSA, la greffe ne prend pas avec la DS4, visuellement trop proche, à mon humble avis, de la C4. La variante Crossback est une excellente idée, mais je trouve, là encore, que la réalisation pêche. Peut-être manque-t-il d’artifices visuels, peut-être est-ce la silhouette rondouillarde ou bien est-ce les photos qui ne lui rendent pas service: à voir dans la rue.
Dommage parce que cela ternit une belle ambiance intérieur avec le cuir des sièges et du tableau de bord.
Oui, la DS 4 est trop proche de la C4 et son problème est qu’elle apporte pas grand chose en plus. Elle perd même des aspects pratiques.