C’est sur le circuit Paul Ricard au Castellet qu’Audi nous a invités pour célébrer les 90 ans de la marque. Mais l’anniversaire de la réunion des 4 anneaux fut aussi le prétexte pour rappeler à tous, notamment aux trois du fond qui auraient oublié, qu’Audi rime avec…
Autrefois roi du marché des SUV compacts, le RAV4 est aujourd’hui un peu oublié, ne parvenant plus à s’imposer dans une catégorie désormais archi-disputée. Mais Toyota a eu une bonne idée pour le relancer : le proposer en version hybride.
Nouveau visage
A cette occasion, le RAV 4 est aussi passé sur le billard, s’offrant une toute nouvelle face avant, proche des dernières réalisations de la marque japonaise, Auris et Avensis en tête. Le RAV4 montre ainsi bien plus de caractère.
La version hybride associe un bloc essence 2.5 (cycle Atkinson) à un moteur électrique. La puissance cumulée est de 197 ch. Elle est uniquement envoyée aux roues avant. Le 0 à 100 km/h serait réalisé en 8,9 secondes. Dans quelques mois, Toyota proposera une version 4×4, équipée d’un second moteur électrique monté sur le train arrière (la puissance sera la même).
Petit souci, le RAV 4 hybride 4X2 est annoncé avec une consommation en cycle mixte de 4,9 l/100 km et des rejets de C02 de 115 g/km. Ce qui lui évite le malus… mais ne lui autorise pas à bénéficier d’un bonus, car il faut pour cela être sous la barre des 110 g ! Autre « mauvaise » nouvelle, la boîte de vitesses est toujours une CVT, au fonctionnement rarement convaincant (ce type de boîte fait hurler le moteur).
A partir de 33.400 €
Hybride simple, ce RAV4 sera capable de faire seulement deux ou trois kilomètres en tout électrique. Son achat se montrera donc intéressant pour ceux qui font régulièrement de la ville. Proposition pour l’instant unique sur le segment des SUV compacts généralistes, ce RAV 4 risque de se faire voler la vedette fin 2016 lors du lancement du Tiguan GTE, qui sera lui rechargeable.
Le Toyota sera disponible à la fin de cette année, avec trois finitions, Dynamic, Design et Lounge, vendues respectivement 33.400, 36.500 et 39.700 €. La Dynamic embarque déjà de série les jantes alliage 17 pouces, la clim bizone, le hayon électrique, les optiques à LED, l’accès et démarrage mains libres ou encore la caméra de recul.
Le Design gagne l’avertisseur d’angles morts, l’aide au stationnement avant/arrière, les sièges avant chauffants ou encore une sellerie cuir/Alcantara. Sur le Lounge se trouvent la vision 360 °, la sellerie cuir, le système audio haut de gamme JBL et le pack Toyota Safety Sens.
Logique et attendu ce RAV Hybride,
il va certainement faire un sacré bond en ventes modiales,
apres entre Toyota et VW qui se dispute la suprématie automobile en termes de ventes, c’est aussi des marques à la technologie moderne et en avance (voir la Golf qui propose un choix de tous les motorisations …!).
Le petit souci est que Toyota n’ai pas su lui conserver sa superbe ligne originelle de ses débuts il y a vingt et un an notamment celle de ses versions trois portes hardtop et softop (XA10 1994-2000) avec lesquelles il avait fait un véritable carton sur le segment des « Recreational Active Vehicle » (R.A.V), qu’il venait d’inventer…
Dans un bleu de travail que je lui trouve personnellement quelconque, noyé aujourd’hui dans le segment très convoité des « Sport Utility Vehicle » (S.U.V), le RAV4 n’aura su conserver que son nom et encore partiellement puisqu’il n’est même plus exclusivement proposé en 4WD.
Dans l’attente justement d’une version « intégrale », le temps de laisser son cousin à facettes furtives le Lexus NX parfaire sa propre commercialisation, la version hybride simple 2WD ne saurait cependant être qualifiée comme moyennement performante au regard seul des rejets normés de CO² tant nous savons maintenant l’ineptie de son mode de calcul favorisant aussi bien les diesels que les hybrides rechargeables qui brûlent moins de carburant fossile embarqué.
Une actualité récente s’étant longuement épanchée sur le sujet, je ne chercherai donc pas à m’époumoner sur le diesel malade de ses composés NOx et autres particules fines cancérogènes genres benzopyrènes, me contentant de rappeler sommairement que pendant chacun des deux principaux cycles d’usage identifiés des hybrides rechargeables, à savoir le mode court trajet pendulaire hebdomadaire et le mode long déplacement du week-end, le groupe propulseur sollicité selon le cas, doit souffrir le poids « mort » de l’autre, devenu inutile ou presque pendant ce temps là…
N’entrons pas dans le jeu d’une législation éhontée à la botte des lobbyismes professionnels pavés de bonnes intentions et notamment de ceux allemands qui prônent aujourd’hui le choix de l’hybride rechargeable pour faire entrer l’ensemble de leur production, grosses cylindrées comprises, à toute berzingue dans des objectifs de quotas pseudos vertueux.
L’électricité ne se conservant pas encore très bien, qui peut me dire combien de KWh sont restitués à la roue d’un X5 xDrive40e, d’un Q7 e-tron ou d’un Cayenne S e-hybrid roulant sur les routes de Bavière ou du Bade Wurtemberg en équivalent charbon produit dans la Ruhr ou la Lusace aux confins de la Silésie et de la Bohême?
Un mot concernant la CVT qui n’est pas à proprement parler une boite avec ses lourds rouages huilés et son embrayage fragile, mais, comme son nom l’indique dans la langue de Shakespeare « Continuously Variable Transmission », une transmission simple, continue et bien plus fiable qui laissent opérer le moteur dans sa plage de révolution optimale et accessoirement permet de menues économies de carburant et par voie de conséquence de CO².
Paradoxalement lorsque celle-ci prend l’appellation Multitronic chez VAG, les rédacteurs y ressentent nettement moins de moulinage… Question de culture probablement, car si l’absence de CVT ne se discute pas à propos d’une super car, elle trouve plutôt bien sa place dans un SUV, et l’on ne peut pas tout à la fois dénoncer une consommation de CO² très moyenne sur le RAV4 et lui reprocher de posséder une CVT en lieu et place d’une boite assortie d’un embrayage qui formeraient un couple moins efficients, je rappelle également à toutes fins utiles et à regrets que les protocoles normatifs ne se font jamais sur le mode launch (smileys).