En roulant en Suède pour l’essai de la Skoda Octavia Combi, j’ai été surpris par le nombre de breaks que l’on croise sur les routes. Le parc automobile suédois ne ressemble pas au parc français. En effet, on retrouve beaucoup moins de SUV dans le pays scandinave alors…
Après la sortie de l’A1 (voir notre essai) en 2010, Audi a décidé de faire de sa petite citadine, une vraie sportive avec la sortie de l’A1 Quattro en 2012. Forte de 256 ch et reprenant un bon nombre d’éléments de l’Audi TTS, l’adéquation aurait pu marcher. Malheureusement, une production limitée (333 exemplaires) et un tarif exorbitant (51 190 euros) ont fait de cette A1 un véhicule passion, plutôt qu’un modèle à part entière.
2 ans plus tard, la dernière née de la famille S fait son apparition, il s’agit de la S1.
Reprenant quelques gènes de l’A1 quattro (boite de vitesse mécanique et 4 roues motrices), cette nouvelle S1 devient cette fois plus abordable (à partir de 33 900 euros) et annonce une production illimitée !
Saura-t-elle faire sa place dans les sportives de la marque ? Réponse sur les routes de Corse.
Sportive germanique
Esthétiquement, la sportivité reste discrète comme sur la plupart des sportives aux anneaux.
On peut tout de même signaler un bouclier plus agressif, des jantes 5 branches 18 pouces, des coques de rétroviseurs chromées et un arrière particulièrement réussi qui regroupe à la fois un becquet un diffuseur accueillant 4 sorties d’échappement ! Les étriers de frein rouges (option à 360 euros) participent également au style de l’auto.
En termes de couleur de carrosserie, le jaune ou bien le rouge de notre modèle d’essai nous ont plu, mettant en valeur l’Audi S1. Malgré cela, c’est bien la carrosserie de couleur grise qui se vendra le mieux d’après les responsables de la marque.
Un intérieur plus raffiné que sportif
Pas de surprise quand on accède à bord, la finition est de très bonne qualité. Les assemblages et matériaux sont fidèles à la marque, c’est-à-dire au dessus de ses concurrents. Seule déception, le tempérament sportif de l’auto n’est pas retranscrit dans l’habitacle. Mis à part un volant 3 branches à méplat, un pédalier alu, l’inscription « S1 » sur l’ensemble volant/bas de portes et quelques inserts rouges notamment sur les sièges, les éléments sportifs se font discrets. Les sièges sont d’ailleurs très confortables tout en restant suffisamment enveloppants pour tout type de conduite.
La coque en plastique brillant recouvrant la partie arrière des sièges avant est une touche stylistique, mais risque de ne pas plaire à tous.
Coté équipements, elle n’est pas avare avec notamment l’aide au stationnement, un volant sport/cuir, l’Audi drive select permettant de modifier le tempérament selon 3 modes, le Tracking System permettant de géolocaliser la voiture sans oublier la transmission 4 roues motrices, assez rare pour une voiture de ce gabarit.
Les options de notre modèle d’essai sont également nombreuses, on peut citer les sièges chauffants au Style S en cuir Nappa, le système surround Bose, l’Audi Connect et son GPS Adavanced ainsi que le système MMI multimédia tactile. Le tout pour 5 100 euros ! Tarif Audi…
Une fausse 4 places ?
L’accès aux places arrière se fait difficilement, mais peut se révéler beaucoup plus simple grâce à l’Audi S1 Sportback proposant 5 portes.
Avec une longueur de 3,98 m et une hauteur de 1,42 m, l’Audi S1 n’est pas des plus logeables. Les genoux touchent facilement les sièges avant, quant à la garde au toit, elle se révèle particulièrement basse. A conseiller donc pour des personnes pas trop grandes ou des enfants. La largeur est bonne et ne posera pas de problème pour les deux passagers arrière.
Le coffre perd en volume à cause de la transmission quattro placée sur l’essieu arrière, on a donc seulement 210 litres … 40 litres de moins qu’une Volkswagen UP !
Le seuil de chargement bas et la forme du coffre facilite le chargement. Quant à la batterie, elle est placée juste sous le coffre en plein centre pour une meilleure répartition des masses.
Efficace, mais pas joueuse
Au volant, le classicisme d’Audi disparaît au profit d’un fort tempérament. Les 231 ch du moteur 4 cylindres transmettent parfaitement la puissance aux 4 roues sans perte de motricité, le tout bien aidé par un différentiel installé à l’arrière. Le système quattro participe à l’excellente tenue de route de cette Audi S1, l’exemple le plus évident est la roue extérieure qui tourne plus rapidement dans les virages. Impressionnant d’efficacité !
A cela s’ajoute une boite manuelle 6 vitesses bien étagée, ainsi qu’une commande de boite rapide et précise facilitant s’accordant très bien à un rythme élevé. Mais l’Audi S1 est également capable de modérer son allure. Le couple maximum de 370 Nm disponible dès 1600 tr/min jusqu’à 6000 tours sans s’essouffler, permet des relances sans changer de rapport. Mi-boite auto, mi-boite manuelle !
Son poids de 1340 kg associé aux 4 roues motrices lui permet un 0 à 100 km/h en 5,8 s pour la version 3 portes et 5,9 s pour la Sportback.
Par ailleurs, 3 modes de conduite sont disponibles :
- le mode Efficiency économe en carburant avec une consommation d’environ 8 litres
- le mode Auto pour un usage quotidien
- le mode Sport pour une meilleure appréciation de la conduite sportive
Ce mode Sport destiné aux amateurs de sensations modifie le comportement et le caractère de l’auto avec une meilleure réponse à l’accélérateur, une rigidité du volant optimisée, des suspensions plus dures, mais aussi une sonorité devenant plus rauque.
Le confort assez ferme de l’auto se ressent surtout sur les dos d’âne. Il pourrait gêner certains utilisateurs. Heureusement, l’insonorisation correcte et les sièges assez moelleux compensent.
Une sportive bien née
Faire partie de la gamme S chez Audi, cela se mérite et l’Audi S1 a réussi son pari. La marque aux anneaux a tout mis en œuvre pour que sa petite sportive soit performante. Elle l’est avec ses 4 roues motrices, son moteur inépuisable quel que soit le régime moteur, son drive select, mais aussi son petit gabarit apportant un plus en terme d’agilité. Ses équipements sont également nombreux et largement suffisants, il n’est donc pas nécessaire de vider son portefeuille en piochant parmi les options du catalogue.
Malheureusement, l’Audi S1 a quelques défauts, l’espace aux places arrière fait défaut et le coffre pourrait manquer en volume lors d’un départ de vacances.
Pour finir, à 33 900 euros, l’Audi S1 fait payer cher ses performances, mais fait oublier la note avec une présentation de très bonne qualité, une consommation maitrisée (8 litres aux 100 km) et des performances de haut vol.
A1 Quattro en 2012, forte de 256 ch et reprenant un bon nombre d’éléments de l’Audi TTS, l’adéquation aurait pu marcher. Que voulez-vous dire? L’adéquation a très bien marché puisque toute la production était vendue avant d’être fabriquée et les 333 propriétaires possèdent maintenant une voiture d’usine super-collecteur. Si vous voulez dire qu’Audi aurait pu faire une production plus importante, oui vous avez raison car il y avait plusieurs milliers de commandes qui n’ont pu être satisfaites et au prix de 51 190 euros, Audi aurait engrangé de beaux bénéfices supplémentaires sur ce modèle exeptionnel. Mais si Audi en avait produit 10.000, elle ne serait plus si exclusive et ne deviendrait pas immédiatement un collector.
Bonjour, je pense que Martin voulait par là que ce modèle trop exclusif n’aurait pas pu être diffusé à “grande échelle” comme le sera la S1. 😉
J’aime beaucoup l’intérieur de la voiture qui fait sportif et notamment la forme du volant ! Coté design extérieur, c’est ce qu’on a l’habitude de voir chez Audi mais cela fonctionne toujours.
Je trouve qu’ils se sont un peu lâchés sur l’extérieur quand même pour une “S”. 🙂
1340 kgs pour ce gabarit. Pas top. Une 208 gti fait 30 ch de moins mais aussi presque 200 kgs de moins. Sur un tour de circuit, les temps se tiennent. La Peugeot qui n’est pourtant pas donnée coute près de 9000 euros de moins. Et comme elle est très certainement plus joueuse et plus confortable…
Vous n’avez pas tord. 🙂
Après je pense que ce sont deux types de clientèles différentes qui sont visées.
Pour découvrir notre essai de la 208 GTi c’est par ici et dans ce comparatif nous la mesurons aux Clio 4 RS et DS3 R.