Peugeot explore les limites de la technologie hybride rechargeable avec sa 508 Peugeot Sport Engineered, seul modèle à connotation sportive dans sa gamme à l’heure actuelle. Nous avons pu la prendre en mains au Mans, haut lieu du sport automobile où Peugeot y a brillé…
Depuis le lancement de la Mini revisitée par BMW en 2001, le segment des citadines chics a attiré bon nombre de constructeurs avec notamment Audi et son A1 commercialisée depuis 2010.
Taillée pour la ville, l »A1 marque le retour d’Audi sur ce marché et elle a déjà trouvé son public alors que ses résultats commerciaux étaient, au départ, plutôt hésitants
Une petite voiture est souvent associée dans les esprits à bas de gamme et qualité moindre. L’A1 est un « condensé d’Audi » d’après la campagne de communication de lancement. L’est-elle vraiment ? Essai de l’Audi A1 Sportback 1,6 l TDI 90 S tronic dans sa finition Ambition Luxe.
A l’extérieur
A première vue, l’A1 est une Audi comme les autres modèles de la marque. Elle intègre les codes stylistiques de celle-ci, à savoir la fameuse calandre Single Frame et des traits de carrosserie sans surenchère.
C’est sans doute sous cet angle que l’on se rend mieux compte des dimensions de la voiture, et encore, les jantes 17 pouces peuvent induire en erreur
Toutefois, si l’A1 paraît féminine avec son gabarit compact (3,9 m de long, 1,74 m de large et 1,41 m de haut), certains éléments lui donnent un caractère sportif comme la face avant relativement imposante, ses ailes renflées reprises aux Audi Quattro des années 1980 et enfin ses arches de pavillon (qui peuvent être d’un coloris différent du reste) issues du coupé TT.
La poupe est la partie la plus originale de la petite Audi comme souvent chez le constructeur
Dans cette teinte noire, le nettoyage n’est pas facile, car les traces demeurent après le lavage à l’image de la VW Coccinelle qui avait été essayée dans un coloris similaire
Lors de sa présentation il y a trois ans, son design a été plébiscité par la presse et il est vrai qu’encore aujourd’hui il est très agréable à l’œil, tout en apportant le dynamisme qui fait parfois défaut aux modèles Audi.
A l’intérieur
Lorsque l’on pénètre à l’intérieur du plus petit modèle de la marque aux quatre anneaux, c’est la surprise ! Habitué aux plastiques durs à tout va dans la majorité des citadines avec quelques fois des idées originales peu valorisantes de la part des designers… Ici, c’est sobre, très sobre, mais immédiatement on ressent une impression de qualité, de solidité et de luxe.
Pour notre version qui ressemblait en tous points à celle-ci (hormis le volant S Line), elle dégage une forte impression de qualité lorsque l’on prend place dans le siège en cuir heureusement pas trop rigide
La console centrale fait sensation avec ses boutons cerclés de métal au touché sympathique. La boîte auto S tronic à sept rapports (!) se manie facilement
Notre Sportback avait trois places assises pour la banque arrière. L’habitabilité est bonne pour la catégorie, on ne s’y sent pas trop à l’étroit
L’A1 est une citadine, mais son volume de coffre n’est pas ridicule (de 270 à 920 DM3 banquette rabattue)
Et cet avis qui est le mien, n’est pas influencé par la catégorie « premium » de la voiture. Mes amis ont eu la même réaction en s’installant dans cette A1 finition Ambition Luxe qui, il est vrai, n’est pas non plus l’entrée de gamme du modèle. On regrette l’emplacement du câble de recharge pour iPhone (jusqu’au 4S) qui se situe dans la boîte à gants et qui est trop court. Ce n’est pas pratique.
Sur route
Une fois que l’on appuie sur le bouton start pour mettre en route le moteur qui est un diesel 1,6 litres 90 chevaux, on entend le TDI qui manque un peu de discrétion. Dès les premiers tours de roue, on se sent bien assis et à l’aise. La prise en main est très facile chez Audi, l’A1 n’échappe pas à la règle avec également sa direction précise et suffisamment ferme en ligne droite, une vraie réussite.
En ville, l’A1 se montre être un très bon allié grâce à son gabarit, sa boîte auto réactive et favorisant une consommation basse avec un passage des rapports dès 1 500 tours/min. Le TDI sait être punchy quand on lui demande, à condition de faire tomber un, voire deux rapports. Sur autoroute, le confort de conduite est correct, mais les dépassements sont évidemment pas son point fort
Convaincante grâce à sa maniabilité en ville, l’A1 offre-t-elle le même plaisir à son conducteur sur départementales ?
Les bonnes surprises continuent, car on est toujours bien installé, l’insonorisation est bonne, le ressenti derrière le volant reste d’un bon niveau
La boîte auto se manie bien et le moteur se montre volontaire malgré ses 90 chevaux qui doivent emmener près de 1 200 kg. La consommation de l’essai s’est établie à 7,2 litres avec quelques passages rapides, des départementales, de l’autoroute, de la ville et des embouteillages. Le passage des rapports de cette boîte auto S tronic à double embrayage est rapide, précis, mais là où cela pèche, c’est lorsque l’on se retrouve dans les embouteillages. En effet, alors que c’est le terrain préféré d’une boîte robotisée, l’A1 manque un peu de souplesse, en particulier vers les 1 100 tours/min où l’on subit quelques à-coups.
La stabilité de l’auto évite tout mouvement de caisse parasite que ce soit en entrée ou en sortie de virage. Et si on cherche à la faire décrocher, cela se fait de manière progressive. Pour une conduite sport, jetez donc un coup œil à l’Audi Endurance Expérience réalisé sur circuit en A1 !
Le freinage est bon, même très bon, avoir le regard sur le rétro intérieur est d’autant plus indispensable
En-dehors de ce petit désagrément, le châssis se montre efficace et prévenant. L’A1 ne craint pas les changements d’appuis rapides, la suspension est bonne, même si l’amortissement se montre un peu sec dans certains cas en ville et le freinage est particulièrement puissant du fait qu’il est assisté. Il mérite d’ailleurs un temps d’adaptation, car on a tendance à un freiner un peu court au départ.
En bref…
Les plus | Les moins | ||
– Finition intérieur de très bonne facture – Une prise en main immédiate – Direction précise et suffisamment ferme – Moteur volontaire |
– Bloc TDI manquant de discrétion en ville – Suspensions trop sèches à faible allure – A-coups sporadiques de la boîte auto à 1 100 tours dans les bouchons |
Conclusion
Pour conclure, on peut dire sans risque qu’Audi a réussi un beau retour sur le segment des citadines avec son A1. Bien finie, agréable à conduire et habitable, il y a peu de défauts que l’on peut imputer à la plus petite des des voitures de la firme d’Ingolstadt.
Ce qui freinera l’ardeur des potentiels clients, ce sont sans doutes ses tarifs. Le prix d’entrée se situant à 16 970 € (essence 1,2 l TFSI 86 ch Attraction 3 p.) et la version essayée est cédée contre un chèque de 26 870 € (hors options) tout de même… mais ce qui reste assez proche de ses rivales désignées telles que la Mini et la DS3 de Citroën.
Galerie photo
Merci à notre rédacteur Martin qui est l’auteur de la plupart de ces beaux clichés présents dans cet article !
Cette petite Audi A1 est une très bonne voiture dans son ensemble, seul le petit moteur 1.6 TDI 90cv, manque un peu de puissance à bas régime.
Si on veut avoir tout le plaisir de conduite possible, il faut passer au 2.0 TDi ou augmenter le couple et la puissance avec un boitier additionnel et le résultat est extraordinaire.
Je suis moins emballé que vous par la Qualité de fabrication.
Lors d’un essai dynamique d’une trentaine de kms (A1 Sport Line 185 CV), j’ai noté pas mal de bruits parasites et la Qualité de finition n’est pas du tout au niveau de la nouvelle A3 par exemple. J’ai d’ailleurs lu sur Internet que le restylage prévu courant 2014 porterait essentiellement sur l’amélioration de la Qualité perçue.
De plus, j’ai trouvé cette voiture relativement lourde et peu agréable à conduire en ville ce qui n’est plus vrai lorsque les voies s’élargissent et que le rythme augmente.
En résumé : C’est tout de même la citadine « branchée » la mieux finie (largement devant une MINI et mieux qu’une DS3 ou qu’une MITO par exemple) mais c’est pas la moins sympa à conduire et la plus onéreuse. J’étais partant pour changer ma DS3 actuelle par une A1 et au final, j’attendrai 2014 (Nouvelles MINI, Nouvelles A1, et d’autres modèles à venir).
Bonjour Steeve,
merci pour votre retour suite à votre mini-essai de l’A1 185 ch.
Que pensez-vous de la finition de la DS3 ? Dernièrement, je suis monté dans une R et franchement ce n’est pas mal du tout !!
Après, est-ce que l’on peut comparer une A1 à une A3 ? Qu’en est-il par rapport à la Classe A et la Classe C ?
Acheter une Audi, c’est acheter une VW mais en la payant 30% plus cher. Mêmes moteurs, mêmes châssis, mêmes boites… acheter Audi est devenu le summum du snobisme pour signifier à ses voisins « vous voyez, moi j’ai les moyens de claquer 25.000 dans une citadine ».
Et encore, sans parler de la politique d’options à rallonge d’Audi, car là à 27.000 tu n’as ni xénon, ni sièges chauffants, ni toit panoramique, ni audio hifi, etc… ce qui te met cette A1 finalement autour de 30.000.
Oui, c’est vrai que ce point est discutable… après chacun à ses raison et parfois c’est le cœur qui l’emporte.
Pour m’être intéressé à l’A1 en seconde voiture, je rajouterai dans les griefs une gamme de coloris plus que limite. Par contre on peut avoir une peinture perso à 2 600 €, c’est un peu se moquer du monde.
Ma préférée, la Tsi 122 cv ambition luxe dsg. Sans le problème de couleurs, je serai sans doute en concession à faire transpirer un vendeur. 🙂
Je comprends votre point de vue, les constructeurs sont trop radins sur les palettes de couleurs ! C’est dommage !