Nous l’avons tous constaté, mettre du carburant dans son véhicule devient un véritable sacrifice. Depuis maintenant un an, les prix des carburants sont en constante hausse jusqu’à crever des plafonds que nous n’aurons jamais espéré atteindre. Analysons ensemble…
L’arrêté qui encadre la transformation d’un véhicule thermique de plus de cinq ans en véhicule électrique a enfin été publié, facilitant ainsi la conversion.
Le rétrofit est enfin légal en France. Un grand ouf de soulagement pour les entreprises qui avaient commencé à travailler sur ces transformations, mais attendaient qu’un cadre légal soit défini pour prendre leur essor. C’est donc chose faite avec la publication d’un arrêté au Journal Officiel le 3 avril 2020.
Le rétrofit, c’est quoi ? C’est la possibilité de transformer un véhicule thermique en un véhicule 100 % électrique. Il y a donc un changement de moteur et l’installation d’une batterie pour l’autonomie électrique. Cette conversion était envisageable avant, mais il fallait en passer par une autorisation du constructeur… quasi impossible à avoir. Désormais, les démarches sont simples. Cela concerne tous les véhicules (voitures particulières, utilitaires, bus…) qui ont plus de cinq ans (hors véhicules de collection). C’est aussi valable pour des engins à 2 ou 3 roues de plus de trois ans.
Cette solution va permettre d’offrir une seconde jeunesse à des modèles, notamment les plus anciens qui sont menacés par les normes environnementales et restrictions de circulation. Le hic, c’est que cela a un coût important. Même avec des aides, la transformation coûte au moins 5000 € sur une citadine de type Twingo 2, avec à la clé une autonomie riquiqui, de moins de 100 km. Après, ce peut être suffisant pour quelqu’un qui se sert de l’auto régulièrement mais pour de petites distances. Pour d’avantage d’autonomie, c’est 10.000 € environ. Mais c’est moins cher qu’une voiture électrique neuve… pour l’instant.
Pour info, le rétrofit désigne le changement d’un élément d’un système complexe par un élément plus récent, voire inexistant à l’époque de la fabrication initiale du système. Par exemple dans le cas d’une voiture, remplacer le moteur essence d’un véhicule de 20 ans par un neuf, toujours essence, et « euro6 » EST du rétrofit.
La confusion vient du groupe AIRE (Acteurs de l’Industrie du Rétrofit Electrique), qui promeut le « rétrofit électrique », ce raccourci désignant un rétrofit où le moteur final est un moteur électrique.
D’où ma question : et sur le rétrofit tout court, on en est où ?