C’est sur le circuit Paul Ricard au Castellet qu’Audi nous a invités pour célébrer les 90 ans de la marque. Mais l’anniversaire de la réunion des 4 anneaux fut aussi le prétexte pour rappeler à tous, notamment aux trois du fond qui auraient oublié, qu’Audi rime avec…
Depuis l’apparition des premiers régulateurs de vitesse au début des années 2000 – et leurs « bugs » comme celui de la Renault Vel Satis bloquée sur l’A71 à 200 km/h –, le système s’est fiabilisé et répandu sur de nombreux modèles qui ne sont plus du segment haut de gamme. A bord de nos autos, on trouve maintenant des régulateurs, des limiteurs classiques et adaptatifs. Si ces outils sont reposants à l’usage pour le conducteur, quid de leur impact sur la sécurité routière ?
L’utilisation d’un régulateur de vitesse modifie-t-elle les réactions du conducteur ?
L’université de Strasbourg a donc réalisé une étude pour analyser le comportement des utilisateurs lorsque la vitesse est régulée automatiquement. Commandée par Vinci Autoroutes, ce test a été réalisé sur 90 personnes divisées en groupe de 30 conducteurs selon leur âge (18 – 30 ans, 40 – 50 ans et supérieur à 60 ans). C’est sur une portion de 120 km d’autoroute que ces hommes et femmes (en nombre égal) ont été confrontés à diverses situations sur leur trajet (travaux sur les voies, contrôle radar, gare de péage, accident, …).
Après un passage en revue des résultats, il s’avère que :
- au bout d’une heure de conduite à 130 km/h, l’attention diminue de 25 %
- les personnes prennent plus de risques dans leurs dépassements (temps plus élevé sur la voie de gauche, distances de sécurité raccourcies : – 5 % avant déboitement et – 10 % lors du rabattement, …)
- contrôle du cap moins efficace
- en moyenne une seconde de temps de réaction en plus, soit 40 m de plus avant de freiner à 130 km/h
- la fréquence des épisodes de somnolence augmente (+ 25 % avec un régulateur et + 16 % avec un limiteur)
Par conséquent, la fatigue arrive plus vite et la somnolence aussi. Si l’usage d’une aide à la vitesse n’est pas à proscrire totalement, il y a des zones comme la circulation dense qui sont à éviter selon le professeur André Dufour qui a été à la tête de cette étude de comportements.
La généralisation (et sans doute l’obligation) des systèmes anti-collision doit-elle nous inquiéter ? La technologie qui nous assiste ne nous désert-elle pas en partie ?
je n’utilise jamais ces gadgets dangereux qui ne « régulent » rien puisque ils bloquent une valeur avec parfois des résultats pas très bons . le meilleur étant l’affichage tête haute . il faudrait que cet affichage soit couplé avec la vitesse autorisée sur tout le réseau car dans certains cas il est difficile de savoir à quelle vitesse rouler et principalement le 50/70 très prisé des poulets car c’est sur ces « grands excès » qu’ils contrôlent le plus .
Comme dit précédemment un échantillon de 90 personnes n’est pas représentatif.
Lorsque je lis certains passages, je fais des bonds. Je cite :
– « les personnes prennent plus de risques dans leurs dépassements ». Alors soit les personnes en question n’ont jamais utilisé un régulateur, soit ils ne savent pas l’utiliser.
Dans la doc de ma voiture il est clairement indiqué de reprendre le contrôle avant tout dépassement, idem dans le trafic.
– « Contrôle du cap moins efficace ». Où est la faute du régulateur et/ou du limiteur ? Il faut juste savoir conduire ou savoir être vigilant
Si le régulateur dysfonctionne. C’est l’éternel fantasme. Tu coupes le régulateur au volant, tu freines, tu passes au point mort ou tu coupes le contact…. Les solutions ne manquent pas. Il y a un nombre conséquent de sécurité sur ces systèmes.
Le fait de ne pas avoir le pied qui « enfonce » l’accélérateur », ne dit pas qu’il ne faut l’avoir « prédisposé » sur la pédale de frein.
Comme tout les technologies, il faut prendre connaissance de la manière de l’utiliser efficacement. Les technologies régulateur et limiteur aident et n’assistent pas (Le conducteur doit donc se servir de son cerveau).
je suis un adepte inconditionnel du régulateur depuis environ 8 ans,
Je fais 30.000 km par an et je considère le régulateur comme un élément de sécurité.
Le régulateur me permet d’augmenter ma vigilance et ma concentration sur l’état de la circulation, d’augmenter les distances de sécurité en adapatant d’un ou x coups de pouce ma vitesse (incréments de -/+ 2 km/h), en conséquence je freine moins qu’avant et respecte plus facilement les vitesses autorisées.
J’ai du mal à conduire maintenant une voiture sans régulateur…
Pour ma part, ils deviennent indispensables sur autoroute car on peut les fixer à la vitesse réglementée (130 km/h) afin de ne pas de ne pas se faire piéger mais ils ralongent le temps de réaction car le pied n’est pas toujours devant la bonne pédale (celle du frein …).
J’ai été victime d’un sinistre le 13/08/22 suite à un problème de régulateur sur mon véhicule Trafic Renault celui ci ne c’est pas désactivé lorsque j’ai appuyé sur ma pédale de frein celui ci était dure est résistant sous mon pied .Cela aurait pu se terminé tragiquement 3personnes dans le véhicule. Un procès verbal à été établi contre Renault. Mr Garin le 7/09/22
Cette étude est inquiétante,car si le régulateur disfonctionne les conséquences peuvent être désastreuses.
Etant gros rouleur ( 100.000 km par an ), je confirme être moins attentif avec le régulateur de vitesse.
Difficile de porter crédit à cette étude tant les détails donnés par Vinci Autoroutes manquent… Les sujets avaient-ils l’habitude d’utiliser un régulateur de vitesse ? D’autre part, les tests ont été conduits sur simulateur et non dans la réalité. Pour des personnes non habituées à rouler dans ces conditions, ce peut être un réel changement. Ont-ils fait des kilomètres auparavant sur simulateur pour s’acclimater?
Il ne faut pas oublier que le régulateur n’est qu’une aide à la conduite. En aucun cas, il ne dispense de réduire son attention au volant. Exemple : préparer son pied sur le frein lors des manoeuvres de dépassement. En cas de danger inopiné (déboitement d’un autre véhicule…), le conducteur pourra alors être très réactif et de plus éviter de s’emmêler les pinceaux (comme se tromper de pédale, ce n’est pas rare!). Enfin, il y a aussi des règles basiques: ne pas utiliser le régulateur lorsque les conditions météos sont mauvaises (pluie, fort vent latéral…).
Il faudrait pour cela compter sur une bonne information et une formation des conducteurs. A ma connaissance, il n’est pas prévu un tel chapitre pendant les cours d’auto-école et les concessionnaires ne s’y connaissent que trop peu sorti des discours du dossier de presse (demandez donc par curiosité à tester l’ABS 😉 ).
Le régulateur est une formidable aide, surtout à l’heure où on impose au conducteur de surveiller sa vitesse strictement. Le régulateur permet de s’affranchir de ce contrôle et de pouvoir porter toute son attention sur ce qui se passe sur la route.
L’échantillon, 90 « cobayes », ne me paraît pas assez important pour que je puisse accorder une grosse crédibilité à cette étude.
Une fois dit ça, j’ai quand-même l’intime conviction que les régulateurs de vitesse posent un problème de sécurité. Au contraire d’un ABS, d’un ESP, d’une alerte de collison ou d’un airbag qui ne changent rien à notre façon de conduire, ils permettent « juste » de nous tirer d’un potentiel mauvais pas, le régulateur de vitesse entraîne un changement du comportement du conducteur. Ce dernier se « repose » (il n’appuie plus sur les pédales d’accélérateur et de freinage, ne change plus ses vitesses et ne surveille plus son tachymètre) puisque sa vitesse est électroniquement maintenue et qui dit repos dit très souvent déconcentration et baisse de vigilance.