En roulant en Suède pour l’essai de la Skoda Octavia Combi, j’ai été surpris par le nombre de breaks que l’on croise sur les routes. Le parc automobile suédois ne ressemble pas au parc français. En effet, on retrouve beaucoup moins de SUV dans le pays scandinave alors…
Le 22 juin un communiqué de la direction démentait tout départ de son PDG Philippe Varin, mais comme dit le proverbe, il n’y a pas de fumée sans feu. Alors, pourquoi une telle rumeur ? Pourtant, l’arrivée en 2009 de Philippe Varin à la tête de l’entreprise était une volonté du directoire qui avait au passage poussé Christian Streiff vers la sortie.
Philippe Varin va-t-il vraiment quitter le groupe après trois ans ? Les conséquences ne seraient pas anodines
Ces rumeurs de départ sont peut-être la conséquence de résultats décevants. Les chantiers mis en œuvre pour relancer les deux marques Peugeot et Citroën n’ayant pas encore porté leurs fruits. Tout d’abord, sa production mondiale est inférieure aux objectifs (- 440 000 véhicules), puis le groupe perd des parts de marché malgré le renouvellement de ses modèles et de sa montée en gamme. Par ailleurs, le groupe a investit près de 3,5 milliards d’euros en recherche et développement sans que cela ne permette au constructeur de repasser les comptes dans le vert.
Pour faire des économies et récupérer du cash-flow, le groupe a d’abord supprimé 6 000 postes en Europe, vendu son siège à la Grande Armée et le groupe Citer. Il s’apprête aussi à vendre Gefco. De plus, PSA s’est allié avec GM qui est rentré dans son capital à hauteur de 7 %. Pourtant, malgré toutes ces opérations, les actions de PSA ont perdu 50 % de leur valeur.
D’après des proches de Philippe Varin, l’alliance avec GM aurait créé des tensions en interne, des tensions qui seraient nées du fait de la remise en question de certains projets, sans parler du futur des coopérations en cours comme celle avec BMW (par ailleurs BMW a annoncer vouloir rencontrer les dirigeants de PSA pour discuter de l’avenir de cette coopération). De plus, la création de plateforme commune avec GM et donc Opel pose des interrogations quant à l’affectation d’usines des futures voitures. Opel ayant huit sites de production et PSA 12 en Europe.
Débarquer celui qui a négocié l’alliance avec GM et qui a défini la stratégie à long terme du groupe sonnerait comme un désaveu. Mais voilà, en ces temps de crise où le navire tangue, le moment ne semble guère propice pour faire tomber des têtes. Mais comme je vous l’ai dit en introduction, il n’y a pas de fumée sans feu !
C’est Christian Streiff, pas Philippe 😉
Je lis beaucoup ci et là que la famille Peugeot serait mécontente de l’accord avec GM, mais je ne peux pas imaginer un instant que Varin ait signé celui-ci sans avoir eu le feu vert de ses actionnaires et surtout du principal.
Idem pour la stratégie à long terme, Peugeot a bien dû l’approuver.
Je ne suis pas vraiment l’actualité financière de PSA donc je ne jugerais pas Varin, mais il me semble qu’il sera, s’il est débarqué, rien d’autre qu’un fusible.
C’est corrigé Laurent. 🙂
Comme François, j’avoue que je n’ai pas suivi de près l’actualité PSA. J’ai donc du mal à comprendre ce rapprochement avec General Motors alors que les deux groupes ne semblent si complémentaires que ça…
Qu’un fusible ? D’autres pourraient suivre selon toi ?
Non il n’y en aura pas d’autres, un seul fusible suffit.
Ici, je trouve que nous sommes un peu dans la même configuration qu’un club de foot : le président et le directeur sportif (un peu la famille Peugeot) sélectionnent les joueurs et s’ils sont mauvais, c’est l’entraîneur (Varin) qui saute.