Les contraventions pour le stationnement, les excès de vitesse et toutes autres formes d’impôts déguisés ponctionnés dans le portefeuille de l’automobiliste rapportent, ce n’est pas un scoop. Toutefois, une question méritait d’être posée : où va cet argent ? A savoir les 1,7 milliard d’euros par an que récolte l’Etat français !
Un gros butin dispersé et parfois même sans être suivi !
L’enquête de longue haleine menée par la Ligue de Défense des Conducteurs (LDC) permet d’y voir plus clair. L’association a ainsi pu trouver de nombreuses incohérences dans la réutilisation de l’argent des PV qui devrait bénéficier à l’amélioration de la sécurité routière.

En définitive, il s’avère que c’est un peu tout le monde qui en profite, des collectivité locales à qui on ne demande aucun suivi ou transparence (679 millions d’euros), à la SNCF (40 millions d’euros) et même à l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (45 millions d’euros) ! Même la dette de l’Etat – qui a dit impôt ?! – est renflouée à la hauteur de 452 millions d’euros grâce notamment aux boîtes à images qui abondent aux abords des routes…
Un business payé 8 000 € par mois en moyenne !
L’autre découverte – parmi tant d’autres ! –, c’est que l’on est grassement payé à l’Agence Nationale du Traitement Automatisé des Infractions (ANTAI). En effet, les 24 employés reçoivent en moyenne 8 000 € par mois, soit un salaire plus que confortable payé grâce au racket des conducteurs ! Quand on se rappelle que le directeur de cette même agence faisait payer ses PV par le Trésor Public, on se dit qu’à Rennes (où se trouve l’ANTAI) l’affaire tourne bien !
D’ailleurs, un rapport du Sénat indique que l’ANTAI, une agence publique, mène « une véritable activité industrielle » et affirme clairement son objectif d’aller plus loin dans ses fonctions en devenant par exemple « l’acteur de référence en matière de traitement automatisé de l’ensemble de la chaîne pénale, au service de tous les ministères, administrations et personnes privées chargées d’un service public ». Nous voilà prévenus.
Source : Ligue de Défense des Conducteurs via Réalités Routières / Crédit photo : Wikimedia
Adrien Sallé
Intéressé par l'automobile depuis mon plus jeune âge, je suis le fondateur du site Abcmoteur me permettant de continuer à faire vivre ma passion et à la partager avec vous. Ici, tout sujet peut être abordé, du moment qu'il soit en rapport avec la thématique : l'automobile !
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Si les gens respectaient le code de la route, l’état le modifierait afin que les amendes restent d’actualité… Aujourd’hui, nous sommes dans un processus de racket ! Globalement, les automobilistes n’adhèrent pas au code de la route car il est souvent injuste et non accepté
Oui, c’est une aubaine pour l’état qui sait très bien et qui compte sur le fait que les français sont des gens globalement irrespectueux et incivils.
Nous sommes totalement opposés aux Finlandais qui eux ont le mérité de s’auto respecter.
Je viens de tomber sur cet article par hasard. Je ne suis pas étonné par tout cela. Il est évident que les radars, ça rapporte, sinon ils ne seraient pas là. Mais il faut aussi préciser que si les gens respectaient le code de la route, la situation aurait été différente.
Pour ma part, cela fait de nombreuses années que j’ai mon permis, et tous les jours, je recenses des infractions du genre : défaut de clignotants, distance de sécurité non respectée, usage abusif de l’avertisseur sonore, vitesse inadaptée, dépassement dangereux, etc., et je ne parles pas des vélos dont leur spécialité est de franchir les feux rouges dans l’indifférence générale.
En résumé, les gens sont toujours pressés, et ne respectent rien la plupart du temps ou presque. Donc, on profite de ces nombreuses infractions quotidiennes pour renflouer les caisses. Au final, les usagers de la route sont responsables de ce phénomène, et incitent l’État a installé toujours plus de machines performantes afin de pouvoir verbaliser davantage de chauffards.