En roulant en Suède pour l’essai de la Skoda Octavia Combi, j’ai été surpris par le nombre de breaks que l’on croise sur les routes. Le parc automobile suédois ne ressemble pas au parc français. En effet, on retrouve beaucoup moins de SUV dans le pays scandinave alors…
Sécurité et respect de l’environnement abordés sous un angle ludique : telle était la démonstration du dernier événement auquel Toyota France nous a convié. Rendez-vous était pris aux circuits de l’Ouest Parisien, à Dreux, pour une découverte d’une belle partie de la gamme et de leurs technologies.
Safety Sense ou la technologie de sécurité active vue par Toyota
Finies les appellations obscures pour les systèmes de sécurité active chez Toyota. Désormais, il faudra parler de Safety Sense, ou “sens de la sécurité” en anglais… Bonne surprise, ce pack peut équiper la gamme dès la petite Aygo, dans une version toutefois simplifiée : système de sécurité pré-collision et alerte de franchissement de ligne. Des équipements toutefois bien rares dans sa catégorie (citons néanmoins les VW Up! et Peugeot 108 pour le freinage auto…) La Yaris suit la même démarche. Les Auris et Avensis, tout récemment restylées, ajoutent elles la gestion automatique des feux de route et la lecture des panneaux de signalisation.
Toyota nous a alors préparé un atelier pour tester le freinage automatique, et installé des panneaux pour le système de détection correspondant. Je prends alors place à bord d’une Avensis Sports Tourer avec mon confrère Mathias de Blog-Moteur et un instructeur. Notons au passage que l’auto s’européanise de plus en plus ; son design se dynamise notamment au niveau de la face avant, plus agressive, et l’intérieur présente plutôt bien, on apprécie notamment la belle sellerie cuir noire à touches d’Alcantara marron réussie, que l’on retrouve élégamment sur les contre-portes.
Après une démo de notre instructeur, qui surprend toujours la première fois, Mathias, au volant, a alors l’instruction de s’élancer dans la ligne droite à 30 km/h, et de se présenter face à l’obstacle sans relâcher l’accélérateur… Première tentative de ce type d’exercice dans sa vie de blogueur et de conducteur, il n’a pas pu s’empêcher de relâcher son pied de l’accélérateur devant l’obstacle, par “réflexe de survie” ! Conséquence directe, le système se déconnecte… et nous percutons l’obstacle ! Spectaculaire ! Persévérant, Mathias retente sa chance… Pour cet exercice, notre instructeur lui conseille de volontairement se distraire, en le regardant et en engageant la conversation. Exercice alors réussi.
Dans mon cas, j’avais déjà testé un système équivalent sur la DS 3, et ai cette fois-ci, fais totale confiance au système, en “surjouant” largement ! Le système est ici capable d’arrêter l’auto avant l’obstacle jusqu’à 30 km/h, sinon fortement diminuer l’impact entre 30 et 80 km/h. Un système préventif avant tout donc, qui interviendra en cas de danger de proximité immédiate, en remplaçant le réflexe de freinage d’urgence du conducteur.
Challenge Hybride : aller le plus vite possible ? Oui, mais en surveillant sa gestion d’énergie !
Pour nous démontrer les mérites de sa technologie hybride (huit millions de véhicules chez Toyota et Lexus !), Toyota nous a proposé un défi ludique : sur trois tours chronométrés d’un parcours matérialisé par des cônes de signalisation, effectuer le meilleur temps tout en ne dépassant pas une enveloppe de 450 g de CO2 cumulés !
Nous embarquons dans une Auris hybride. Ici aussi, le style est dynamisé – en bonne partie au niveau de la face avant – grâce au restylage, même s’il ne fait pas encore chavirer les cœurs. L’habitacle semble hélas moins soigné dans sa présentation que chez sa grande sœur : les aérateurs centraux sont basiques, et le système multimédia et ses raccourcis sensitifs camouflés dans un bloc laqué noir ne flatte guère la rétine… Heureusement que les compteurs sont joliment intégrés dans des puits d’aspect dynamiques, et que le mini-levier de vitesse spécifique à la version hybride réchauffe cette atmosphère un peu terne !
Passés les précieux conseils de notre instructeur sur le déroulement du challenge, mon confrère Mathias (un ancien possesseur de Prius II, tiens donc…) inaugure à nouveau l’expérience ! L’itinéraire simule un terrain urbain, avec diverses limitations de vitesse, et stops pour plusieurs redémarrages et autres phases d’accélération. L’idée est alors de varier entre le mode EV, qui force l’électrique à fonctionner en rendant l’accélérateur plus souple, pour des accélérations au maximum en tout électrique, et le mode Power, pour utiliser le thermique pour faire avancer l’auto à vitesse stabilisée (l’électrique seul se déconnecte après 50 km/h), et recharger la batterie. Il faut alors savoir qu’il est toujours possible de rouler en électrique même si la batterie est vide, à condition d’avoir une accélération très très progressive…
Notre instructeur nous rappelait qu’il fallait mieux voir ce genre d’auto hybride comme une voiture thermique à option électrique, et non l’inverse ! Nous avions alors à nous appliquer au maximum pour laisser rouler l’auto sur son élan, pour économiser tant que possible les deux sources d’énergies, mais surtout recharger les batteries. Vous aurez compris que toute forte accélération (forçant le mode Power, l’union des deux énergies mais surtout le relatif emballement du moteur, couplé à la boite à variation continue) était à proscrire, engageant une forte surconsommation ! Notons que dans ce cas, relâcher assez fortement l’accélérateur permet de remettre le thermique en veilleuse. Aussi, les freinages devaient être au maximum constants pour la régénération optimale de la batterie.
Autant de stratégies de conduite assez inédites qui m’ont personnellement un peu fait oublier le chronométrage de l’épreuve ! L’idéal étant alors d’avoir ces accélérations et décélérations très étudiées et de passer relativement vite dans les portes ! Preuve d’un esprit d’équipe incroyable, Mathias et moi avons tous deux rejeté 399 g de CO2 ! J’aurais néanmoins effectué le parcours en 9’33’’ contre 9’08’’ pour mon cher confrère. De bonnes performances sans aucun doute permises grâce à notre redoutable instructeur !!
Aygo en mode fun !
Après ces exercices assez relativement sérieux, Toyota nous avait promis une surprise “fun” au moment du déjeuner ! Soudain, au loin, nous apercevons la petite Aygo et sa nouvelle finition x-cite et son sympathique Bleu Cyan qui pousse un ballon de foot géant ! Eh oui, Toyota France s’est ici inspiré des matchs de foot en voiture de la célèbre émission Top Gear UK ! A l’époque, le programme utilisait des Aygo première génération, lors d’un vrai match ; collisions et casses faisaient alors partie du programme ! Lors de notre évènement, l’Aygo servait “uniquement” à shooter des penaltys devant une cage, mais l’idée reste jeune et ludique, à l’image de l’auto ! Une jolie surprise.
La cerise sur le gâteau avec une vieille connaissance…
Pour finir cette petite journée en beauté, Toyota avait amené quelques GT86 pour… des baptêmes de drift !! Rappelons que cette auto, que nous avons tant aimé (sur circuit et sur route), reçoit des pneus étroits issus de la Prius, pour faciliter la glisse !! De là à dire que l’auto est faite pour l’exercice du moment… il n’y a qu’un pas, que nous franchissons largement ! De l’extérieur, elle semble se régaler à virer d’un bord, puis de l’autre, dans un concert de crissements de pneus ! Dommage toutefois que l’échappement ne soit pas plus volubile, un aspect que nous avions déjà souligné lors de notre essai. 😉
Il est temps de prendre place à bord. On retrouve cette assise au ras du sol qui met déjà dans l’ambiance. Première, deuxième, notre pilote-instructeur enchaîne les rapports rapidement, avec le levier ferme et aux débattements réduits ; arrive le premier virage, et la voiture voit déjà son derrière prendre des libertés, quand le train avant semble d’une précision chirurgicale ! Dans l’habitacle, le son du Boxer est bien présent et monte avec enthousiasme jusqu’à 7500 tr/min. Bref, toutes les conditions sont réunies pour finir de nous convaincre que cette GT86 est bien une petite merveille… à posséder forcément un jour dans son garage !
L’événement Toyota Innove touche alors à sa fin. Lors des essais de la petite Aygo à Rotterdam, un des messages-clés était de redonner du fun à la marque Toyota, qui est restée longtemps un peu sans saveur… Désormais, avec la GT86 comme véhicule plaisir image, une gamme redynamisée stylistiquement et technologiquement parlant, et une campagne de publicité Safety Sense originale et conviviale, l’objectif semble être en bonne voie !