En roulant en Suède pour l’essai de la Skoda Octavia Combi, j’ai été surpris par le nombre de breaks que l’on croise sur les routes. Le parc automobile suédois ne ressemble pas au parc français. En effet, on retrouve beaucoup moins de SUV dans le pays scandinave alors…
Pour l’année 2014, Audi organisait pour la quatrième fois une compétition d’endurance unique en son genre sur différents circuits de renom tels que le Magny-Cours, le Castellet et le Bugatti. C’est sur ce dernier tracé mythique et fort pour la marque aux anneaux que Abcmoteur a pu participer aux qualifications. Retour sur ce challenge de 48 heures !…
Deux jours de folie dans la peau d’un pilote !
Deux nouveautés et pas des moindres sont apparues pour l’édition 2014 de l’Audi endurance experience : une nouvelle auto et une formule passant de un à deux jours.
Le bolide !
Cette année, l’A1 1.4 TFSI 185 ch S tronic S line cède donc sa place à l’A3 1.8 TFSI 180 ch S tronic S line (boîte à double embrayage 7 rapports). Si la voiture est légèrement moins puissante (180 ch de 5 100 à 6 200 tr/min et 250 Nm de 1 250 à 5 000 tr/min) et un peu plus lourde, elle possède une technologie très importante pour Audi : le quattro correspondant à une transmission intégrale intelligente agissant notamment en cas de perte de motricité.
Il faut savoir que l’auto est strictement de série, mis à part l’arceau de sécurité développé par Oreca, les sièges baquet Sparco Evo, les harnais, la suppression de la banquette arrière, un extincteur et quelques autres petits détails pour répondre à la règlementation FFSA. Le manufacturier officiel est Dunlop. Il fournit des pneus SP Sport Maxx GT de 18 pouces que l’on trouve dans le commerce. La seule modification technique concerne le freinage. Les plaquettes sont typées racing pour supporter une forte sollicitation propre à la course, tandis que des conduits d’air sont aménagés afin de refroidir au mieux disques et plaquettes. Au final, le poids total à vide est de 1 150 kg, soit 100 kg de moins qu’à l’origine.
La course d’endurance
Une fois arrivé au Mans en fin de matinée, on file se changer dans les vestiaires pour enfiler notre tenue complète de pilote. Gants, cagoule, bottines et… sans oublier la combinaison ! Déjà, on perçoit un léger changement d’ambiance en étant tous vêtus de la sorte. Voilà qu’une centaine d’hommes (et quelques femmes !) arborent fièrement leur “combarde” à l’image d’un pilote Audi Sport !
Avant de se rendre sur la pitlane où les 25 Audi A3 nous attendent, nous avons le droit un à un briefing… dans la même salle que les pilotes des 24 H Mans, quelle classe ! Ce sera le moment de nous expliquer le déroulement des deux jours, ainsi que les consignes de sécurité.
La première étape précédent les trois courses d’une durée de trois heures chacune, ce sont les essais libres. A cette occasion, les pilotes peuvent appréhender le Bugatti. Notre équipe qui était sur la voiture n°300 (Kwamé de Planète-GT, Mickaël de Blog-Moteur, Marie du Garage des Blogs et Romain d’Autoday) prend donc petit à petit ses marques sur le circuit, le tout bien aidé par notre coach délivrant les bons conseils afin d’améliorer notre technique et rouler dans un objectif d’endurance avant de parler de chrono au tour. En définitive, plus le temps passe et plus nous formons un team solide et homogène.
L’heure est venue de prendre le premier départ. On ne va pas vous mentir, la pression se ressent un petit peu pendant le dîner – pas trop copieux d’ailleurs ! Les discussions vont bon train, on parle trajectoire, équipes adverses, stratégie, … La question est maintenant de savoir qui prendra le départ de la première des trois manches se déroulant de nuit ? Une décision qui doit être prise en commun et en connaissance de cause : de manière même involontaire, un accrochage pourrait clôturer définitivement notre participation sur la piste.
Finalement, ce sera sur Mickaël que reposera le stress, c’est lui qui s’élancera de la ligne droite parallèle aux stands ! Tout se passera au mieux puisque notre coéquipier dépassera rapidement quelques concurrents au classement général ! La suite nous apprendra qu’une course d’endurance se joue jusqu’au dernier instant, puisque nous avions des rivaux tenaces, des conditions météorologiques difficiles le lendemain (nombreuses averses de pluie) et des plaquettes de frein en très mauvais état à cause de l’usure ! Leur remplacement nous aurait coûté plusieurs minutes de pénalités, soit 4 à 5 tours de retard, ce qui était inconcevable pour rester dans la course.
Au-delà de cet aspect très compétition, ces deux jours furent pour tous un grand moment de plaisir ! Vivre 9 heures de course dans de vraies conditions gravent de nombreux et heureux souvenirs… La fatigue, autant physique que mentale, la concentration, l’esprit d’équipe et l’évolution de la luminosité – comment oublier les disques de frein incandescents filant à toute allure dans l’obscurité ? – tout comme la météo forment un cocktail unique !
En outre, notre A3 et ses modestes 180 ch nous en a donné beaucoup ! Pendant ces nombreuses heures, elle a effectué sans broncher des dizaines et des dizaines de tours du Bugatti avec pour nous une prise en main enfantine. Bien sanglé derrière le volant, c’est avec un immense sourire aux lèvres que l’on aborde à plus de 160 km/h la première courbe située avant la chicane Dunlop. La suspension s’est révélée très bonne avec un roulis maîtrisé, tandis que le turbo permettait au 1,8 l essence de reprendre à mi-régime sans problème. La boîte S tronic a assuré le job avec des passages de vitesse rapides et en douceur, tandis que le quattro offrait un vrai plus face au sous-virage et au bitume gras.
Les vidéos de l’événement
Partez pour un tour en vidéo embarquée !
La vidéo Audi des qualifications 2014 au Mans :
A suivre !…
La bonne nouvelle, c’est que l’aventure n’est peut-être pas terminée ! En effet, la grande finale devrait se jouer sur glace dans un lieu encore inconnu et c’est l’un d’entre nous qui ira représenter l’équipe n°300 !