En roulant en Suède pour l’essai de la Skoda Octavia Combi, j’ai été surpris par le nombre de breaks que l’on croise sur les routes. Le parc automobile suédois ne ressemble pas au parc français. En effet, on retrouve beaucoup moins de SUV dans le pays scandinave alors…
Les modèles de la gamme RS de Renault représentés par les Clio et Megane sont connus de la plupart d’entre nous. En revanche, si vous n’avez pas atteint la trentaine ou que vous n’avez pas une connaissance automobile remontant jusqu’au début du XXème siècle, l’exposition sur les sportives du Losange à Rétromobile est pour vous !
Du premier Grand Prix de l’histoire à la monoplace électrique
Comme chaque année, le parc des expositions de la Porte de Versailles accueille pendant cinq jours (du 3 au 7 février) le salon de l’auto de la voiture ancienne. Renault y tient une place de choix dans le hall 1 : une quinzaine de voitures ayant participé à des compétitions sont réparties sur un stand de 700 m2 ! Je vous propose donc un petit tour de découverte suite à mon passage samedi dernier en compagnie d’Arnaud…
Les années 1900 à 1930
L’histoire sportive de Renault débute en 1906 avec la Type AK qui a remporté le 1er Grand Prix de l’histoire automobile ! Le pilote Ferenc Szisz finit en tête sur le circuit de la Sarthe après deux jours et 1 238,16 km à solliciter son six-cylindres de près de 13 l de cylindrée et 90 ch à l’aide d’une boîte manuelle à 3 rapports. Le poids de 998 kg autorise une vitesse de pointe de 154 km/h. La carrosserie de ce roadster est vraiment rudimentaire, on imagine à peine l’endurance nécessaire pour l’homme qui l’a conduit !
Dans les années 1920, la mode est aux records et aux anneaux de vitesse (Montlhéry…) qui vont avec. Du coup, Renault sort en 1926 la 40 CV. Un engin particulièrement encombrant ! Très long (5,60 m) et profilé (1,45 m de large), son six-cylindres en ligne de 9 l de 140 ch lui permet de déplacer ses 2 tonnes à 190 km/h !
La décennie suivante marque l’engagement du constructeur français en rallye. La Nervasport s’illustre en 1935 en remportant le rallye de Monte-Carlo. Cette robe noire cache un huit-cylindres en ligne de 5,4 l et 110 ch pour 1,6 tonne.
Les années 1950
Les années 1950 arrivent après deux guerres mondiales. Renault se dirige alors vers des voitures plus petites et populaires. Tout d’abord avec la 4CV, puis la Dauphine. Ces deux modèles disposent d’un petit quatre-cylindres de moins d’un 1 l de cylindrée et d’une trentaine de chevaux pour un poids plume (600 kg environ). Pour autant, les victoires seront belles, puisque la 4CV reportera les 24 Heures du Mans de 1951 dans sa catégorie et la Dauphine le Monte-Carlos de 1958 face à 302 autres équipages !
Cette période de l’histoire automobile a également été celle des records sur le lac salé de Bonneville, aux Etats-Unis. En 1956, Renault y amène l’Etoile Filante qui est équipée d’une turbine comme en aéronautique. La vitesse maximale enregistrée sur 5 km est démentielle : 308,85 km/h !
Les années 1970
L’aventure et les succès se poursuivent en rallye pour Renault qui gagne en 1974 sa première épreuve du championnat du monde des Rallyes avec le coupé Renault 17. Celui visible sur les photos est le dernier produit, et aussi le plus abouti grâce à l’usage d’éléments en aluminium.
En 1978, Alpine fait triompher Renault. En rallye avec la Renault 5 Alpine groupe II pilotée par Jean Ragnotti et en endurance avec la Renault Alpine A442B qui arrive n°1 aux 24 Heures du Mans ! Deux superbes autos aux livrées rappelant un fort joli passé…
Les années 1980
Autre discipline pour les “années 80” : le Dakar ! Les frères Marreau se montrent très performants en rallye-raid. Leur frêle Renault 4 se montre déjà menaçante en 1979 et en 1982 la Renault 20 turbo 4×4 leur permettra de décrocher la victoire !
Après l’endurance, voici la Formule 1. Renault y sera très fort en 1983 avec la RE40 dotée d’un V6 turbo de seulement 1,5 l crachant… 650 ch ! Alain Prost est régulièrement sur le podium. Il gagne le Grand Prix de France et Spa.
Le coup de volant de Jean Ragnotti fonctionne très bien avec la Renault 21 Superproduction de 1988 conçue pour le championnat de France de Superproduction. Dès le début, les victoires s’enchaînent avec 6 victoires (dont 3 pour Ragnotti) pour 10 courses ! Cette berline de 430 ch impressionne avec sa garde au sol réduite, ses grandes entrées d’air et son kit carrosserie pensé pour obtenir une aérodynamique efficace.
Les années 2000 à aujourd’hui
En 2006, la Formule 1 R26 remplace la R25 qui avait connu une belle carrière. Fernando Alonso sera de nouveau redoutable avec de nombreuses victoires et podiums. Il en résulte à la fin de la saison un titre de pilote et constructeur !
Dix ans plus tard, Renault est très impliqué en Formule E, une compétition 100 % électrique de la FIA. L’écurie e.dams remporte le premier titre Equipes de l’histoire de l’histoire de la discipline avec son groupe motopropulseur Z.E. dont Renault Sport a assuré le développement à Viry-Châtillon.
Pas plus tard que cette semaine, Marc vous présentait la nouvelle monoplace R.S. 16 de Renault qui revient à part entière en F1. L’histoire se poursuit !…
Quelques Alpine pour finir avec dans l’ordre : l’A366, la M65 et la l’A310 :
Même pas une petite R8 Gordini ??? Je suis déçu.
Très chouette reportage pour le stand Renault ! Il faut avouer qu’ils ont fait “fort” sur les modèles exposés, tous d’une qualité impressionnante !
Merci Julien ! Oui, le stand était vraiment bien fourni !… J’étais impressionné ! Renault a un très beau passé sportif, bravo à eux !
Bon il manque ta 205 GTi quand même ! 😛
Très beau sujet en effet. Mais même si c’est un stand RENAULT, quelle étrangeté de voir cette galerie sans les célèbres ALPINE RENAULT berlinettes Tour de France qui ont si bien représentées la marque dans le sport automobile et en particulier le rallye, Monte Carlo entre autres et Championnat du Monde. Surtout alors que l’on parle du TURINI et de la présentation le 16 février (c’est dans 4 jours) d’un nouveau Concept de la future A120 qui devrait marquer le retour d’ALPINE aux affaires.
Longue vie à ABC Moteur
J’ai cru comprendre que Renault souhaite détacher Alpine pour que la marque devienne indépendante et comme en plus le thème de cette édition était les sportives Renault en compétition… peut-être que cela a joué.
Heureusement qu’il y avait quelques Alpine quand même (voir notamment galerie en fin d’article).
Merci pour votre compliment et à bientôt sur Abcmoteur !