En roulant en Suède pour l’essai de la Skoda Octavia Combi, j’ai été surpris par le nombre de breaks que l’on croise sur les routes. Le parc automobile suédois ne ressemble pas au parc français. En effet, on retrouve beaucoup moins de SUV dans le pays scandinave alors…
Longtemps critiquée pour sa boite automatique EDC et le fait qu’elle soit disponible seulement en 5 portes, la Renault Clio 4 RS fait parler d’elle. Avec comme principale rivale la 208 GTI (voire notre essai) dont la plupart disent du bien, la petite sportive au losange s’est trouvé une concurrente de poids.
Difficile de faire oublier sa devancière (la Clio 3 RS) tant cette dernière dominait le segment des petites sportives.
S’affichant à 25 990 euros (malus compris), le prix a fait un bond en avant par rapport à la 3ème génération (+ 3 500 euros), son tarif est-il justifié pour une petite sportive ? Essai…
Un jaune Sirius la mettant en valeur
Sur le plan esthétique, que de changements par rapport à la Clio 4 de base ! Bouclier intégrant les feux de jour avec lame F1, jantes noires 18 pouces spécifiques, étriers de frein rouges, diffuseur avec double sortie d’échappement. A cela s’ajoute la couleur qui est sans doute la plus réussie pour une Clio 4 RS, le jaune Sirius.
Tous ces artifices en font un cocktail explosif et font de cette dernière une sportive au style agressif. Uniquement proposée dans une carrosserie 5 portes, le style de l’auto est forcément un peu moins dynamique, mais les poignées bien cachées dans les montants de portes ne dégradent pas le style.
Un intérieur manquant de sportivité
Grosse déception en entrant dans l’habitacle, on ne retrouve pas la sportivité que l’extérieur dégageait. Les principaux plastiques présents sont durs et peu agréables au toucher. Quant à la signature Renault Sport désormais typique sur les sportives de Renault, il s’agit simplement d’un autocollant ajouté sur la planche de bord côté passager. Un peu léger…
La présence du coloris orange sur les sièges, les ceintures, le volant, le levier de vitesse, les aérateurs et les tapis de sol apportent un peu de gaieté sur cet intérieur principalement noir.
Par chance, l’auto est suffisamment équipée avec en série le système multimédia R-Link comprenant toutes les fonctionnalités de la voiture (GPS, radio, photo, vidéo, téléphone), climatisation automatique, volant cuir, vitres arrière teintées. L’assistant d’aide à la conduite Coyote est toujours de série, un vrai « + » quand on connait les « pièges » de la route.
Les options sont nombreuses avec notamment le pack Cup et le RS Monitor (équipant notre modèle), aide au stationnement arrière avec caméra, peinture métallisée, …
Une sportive accueillante
Un inconvénient peut devenir un avantage dans certaines situations. Accusées de pénaliser la ligne de l’auto, les 5 portes sont un vrai avantage concernant l’habitabilité. Bien cachées dans les montants, les poignées ouvrent les portes arrière et facilitent l’accès à bord.
Etant l’une des plus grandes de sa catégorie avec 4,09 m, accueillir des passagers ne pose aucun problème pour la sportive au losange. Ceux-ci sont choyés avec un espace aux jambes, une largeur et une hauteur plus que corrects.
Le confort ne fait pas défaut à la française et les passagers que ce soit à l’avant ou à l’arrière sont bien reçus, grâce aux suspensions filtrant bien les imperfections de la route et l’insonorisation toujours impeccable.
Avec 300 litres, le coffre (facile d’accès et au seuil pas trop haut) permet de loger un bon nombre de bagages.
Un V6 dans la Clio et un RS Monitor pour la télémétrie
Le R-Sound accessible depuis le système R-Link permet de modifier la sonorité du moteur via les haut-parleurs de l’habitacle. Ainsi vous pouvez vous croire dans une Clio V6, une Clio Cup, une voiture des années 1930, une moto, une Laguna, voire même une navette spatiale !
Le RS Monitor 2.0 (de série sur notre modèle d’essai) donne accès à une multitude d’informations sur la voiture. On retient principalement les diagrammes de couple et de puissance, la pression du turbo, l’angle du volant, la température d’admission, la pression sur le frein.
On peut également via le chapitre performances calculer le temps lors d’une accélération (0 à 50 km/h, 0 à 100 km/h, 0 à 1000 m) ou bien lors d’un freinage (100 à 0 km/h).
Bien sûr, il est possible lors d’une sortie circuit de chronométrer ses temps au tour via le chapitre Chronomètres.
Châssis fidèle à sa réputation
A son volant, on retrouve les qualités routières si chères à la marque. L’atelier Renault Sport a fait un excellent travail pour offrir un compromis entre tenue de route et confort.
Le petit moteur 1,6 l de 200 ch gavé par un turbo et associé à la boite automatique EDC 6 vitesses est le mariage parfait pour utiliser cette voiture au quotidien. En effet, la boite se révèle très douce lors de passages de rapports et s’oublie complètement dans les bouchons.
La sonorité du 1,6 l turbo préparé par Renault Sport a été travaillée à l’échappement avec quelques pétarades de temps à autre
Dès que l’on hausse le rythme, la boite automatique n’a plus la même réactivité qu’à allure normale et par conséquent, les vitesses passent un peu plus lentement sans pour autant être une gêne à la conduite. Pour remédier à cela, il suffit de sélectionner le mode Sport ou le mode Race et ainsi changer le comportement de l’auto tant sur la rigidité du volant que sur le temps de passage des vitesses (150 ms en mode Race, 160 ms en mode Sport contre 200 ms en mode Normal).
Il aurait tout de même été préférable d’avoir une boite manuelle lors d’un rythme soutenu ou à la lutte avec le chrono. Dernier reproche, l’auto prend seulement 6500 tr/min et oblige le conducteur à passer plus souvent les rapports. De plus, la boite est assez courte (2ème à 85 km/h) pénalisant la conduite sur circuit.
Mis à part ces quelques défauts, la Renault Clio 4 RS est exempt de tout reproche. Le châssis Cup (en option dans le pack Cup à 600 euros) qui équipait notre modèle d’essai rehausse la rigidité par rapport au châssis de base (+ 15 %). La petite bombinette se place où on le souhaite sans aucun effort, tandis que le train avant transmet la puissance sur les roues motrices merveilleusement bien.
Sur route mouillée, elle s’autorise de petites glissades, tandis que sur le sec, il est possible de lever la roue arrière en insistant un peu. Bref une auto sûre, mais qui peut s’avérer joueuse !
Son poids, en baisse par rapport à la précédente génération (1 204 kg) lui permet d’expédier le 0 à 100 km/h en 6,7 s. Quant à la consommation, elle reste modérée (environ 7 l) au quotidien, mais s’envole sur circuit (quasiment 20 l).
Pour être complet, il est possible de réaliser un Launch Control à l’aide de la boite auto EDC.
Après avoir sélectionné le mode Race, tirer les palettes du volant vers soit, appuyer simultanément sur le frein et l’accélérateur. La voiture se cale à 2500 tr/min, il ne reste plus qu’à lâcher les freins et l’auto part en trombe !
Sportive et polyvalente
La nouvelle Renault Clio 4 RS est toujours une vraie sportive avec une tenue de route et une efficacité exemplaire. Le châssis Cup (en option au prix de 600 €) est obligatoire pour les amateurs de sensations, tant pour le prix modéré de l’option, que pour le confort qui ne se dégrade pas.
Les quatre jours à son volant ont suffi pour montrer à quel point cette voiture est utilisable au quotidien.
Pour faire les courses (coffre suffisant), pour transporter la petite famille (habitable et 5 portes) ou même pour aller au travail avec les bouchons (la boite auto soulage le pied gauche).
Elle sait quasiment tout faire !
Soyons franc, elle n’est pas parfaite. La finition « bas de gamme » et la boite EDC pas assez rapide sur circuit pourrait en refroidir quelques-uns…
Evidemment, certains puristes de la marque lui reprocheront qu’elle manque de radicalité par rapport à sa devancière, cependant, Renault a compris qu’une sportive était faite pour se faire plaisir, mais aussi l’utiliser au quotidien.
Quant au tarif gonflé, il parait justifié avec des progrès sur l’habitabilité et l’ajout d’une boite automatique.
Retrouvez aussi la Clio 4 RS dans notre comparatif GTI 200 ch où elle y testée sur circuit !
Une vraie daube, lui manque plus que les sièges bébés de série pour l’enlaidir encore un peu et la rendre encore plus pratique.
Un peu dur denis ? Une sportive doit resté pratique et c’est ce que Renault a compris
Excellent vehicule: elegant, efficace,logeable et agreable à piloter.EDC c’est la detente dans les bouchons. Rien à voir avec les “GTI”? ni les boites mecaniques… En France Renault a encore une longueur d’avance avant d’etre imité !
Renault a compris en premier qu’une voiture a tendance sportive peut etre une voiture de tous les jours: la route n’est pas un circuit. Ceux qui veulent des emotions fortes ( sur circuit ) peuvent acheter la reine de la categorie : la megane RS
D’accord avec vous sarpion. On passe plus de temps sur la route avec une voiture que sur un circuit 🙂
“Que de changements par rapport a la clio 4 de base” vous ne vous etes pas trompés la? A part les parechocs et les jantes c’est la meme. Et c’est bien ce qui me déplait le plus sur cette auto. LA 3 RS avait une vraie personnalité, celle se noie parmi le flot de clio 4.
Je peux vous affirmer pika974 que la disparition des plastiques bas de gamme sur les portes et la poupe, la calandre avec la lame F1, le diffuseur arrière avec sa double sortie d’échappement sans oublier le jaune Sirius suffise pour transformer une clio de base en une clio esthétiquement sportive !
Mais qui peu bien acheter un laideron pareil !
Ceux qui aiment les voitures Briju96, ceux qui aiment les voitures ! Mais pas ceux qui n’ont qu’une console de jeux…
Une très bonne petite sportive qui est aussi utilisable au quotidien. L’essayer, c’est l’adopter !
En effet Pascal, le gros avantage de cette voiture est de pouvoir l’utiliser comme une sportive mais également pour partir en vacances par exemple !