C’est sur le circuit Paul Ricard au Castellet qu’Audi nous a invités pour célébrer les 90 ans de la marque. Mais l’anniversaire de la réunion des 4 anneaux fut aussi le prétexte pour rappeler à tous, notamment aux trois du fond qui auraient oublié, qu’Audi rime avec…
A l’occasion de la sortie de la Série 3 Gran Turismo, BMW a proposé sa prise en main aux blogueurs en mettant à disposition trois modèles fraichement sortis d’usine.
J’ai eu la chance d’être invité par la marque pour essayer ce nouveau modèle.
Pour découvrir ces véhicules, nous avions le plaisir de nous rendre non loin de Deauville sur la côte Normande afin de découvrir cette auto l’espace d’un weekend. Pendant ces deux jours, j’ai pu découvrir cette Série 3 GT, mais pas seulement. J’ai également participé à un stage de sensibilisation à la conduite pour perfectionner ma position de conduite et avoir les bons réflexes lors d’un freinage d’urgence.
La BMW Série 3 Gran Turismo, une berline atypique ?
Après la berline puis le touring (break en français), BMW a décidé d’ajouter une nouvelle déclinaison à son modèle phare. La Série 3 inaugure pour la première fois l’appellation Gran Turismo.
Pourtant, il n’est pas sans risque de relancer cette berline à hayon en raison du faible succès de la Série 5 GT.
Ce modèle ne se place pas dans une catégorie particulière, il s’agit d’une alternative au break dont la ligne ne plait pas à tous les automobilistes.
Le but est de proposer un modèle ayant un comportement et une ligne dynamique tout en gardant une excellente habitabilité pour les occupants. Le coffre ne sera pas non plus négligé par la marque à l’hélice, puisque ce modèle est susceptible d’intéresser les familles.
En créant un modèle un peu à part, BMW peut s’attendre à conquérir de nouveaux clients qui recherchent quelque chose de différent d’une berline à coffre ou d’un break.
Mensurations en hausse
Dans cette déclinaison Gran Turismo, la BMW Série 3 atteint 4,82 mètres de long, sa largeur est de 1,82 mètre et sa hauteur atteint 1,5 mètre.
Plus longue de 20 cm, mais aussi plus basse de 11 cm par rapport à la version break, cette Série 3 Gran Turismo a de l’allure… et cela se voit de l’extérieur ! Dès le premier coup d’œil, on remarque que ce modèle est nettement plus proche d’une berline que d’un break.
Nouveau modèle, nouveau design ?
Esthétiquement, la face avant change légèrement par rapport à une Série 3 berline : optiques retravaillés, calandre de plus grande dimension et bouclier revu.
La ligne racée de cette nouvelle Série 3 GT obtient un Cx de 0,28 grâce à une meilleure fluidité de l’air. A titre de comparaison, une Ferrari F430 a un Cx de 0,34 !
L’arrière de cette Série 3 GT est imposant. L’ajout de l’aileron permet de casser la ligne et procure un effet de style sur cette berline très imposante. Il se déploie à partir de 110 km/h, mais peut s’ouvrir manuellement à n’importe quelle vitesse.
Intérieur digne d’une BMW
Le poste de conduite est lui orienté vers le conducteur et permet une meilleure lisibilité des commandes. La qualité des matériaux est de très bonne facture comme souvent avec la firme Munichoise.
Dans notre version modern, le niveau d’équipement est pléthorique (caméra de recul, vision tête haute, alerte d’angle mort, boite automatique à 8 rapports, port USB et prise de courant pour les principales).
Le BMW Connected Drive (de série à partir de la finition modern ou en option à 3 150 € tout de même !) dispose de nombreuses applications vocales (fonction de dictée des sms et emails, appel vocal avec son portable branché sur bluetooth) et évite au conducteur de quitter la route des yeux.
Ce pack vous donne également la possibilité d’appeler la conciergerie de BMW. Celle-ci pourra vous donner à tout moment l’adresse d’un restaurant ou d’un particulier, les actualités et même la météo.
Une fois la conversation terminée, nous recevons le guidage afin de nous rendre à notre destination.
Essayé sur autoroute, le régulateur adaptatif gère votre vitesse en fonction des conditions de circulation. Celui-ci gardera toujours la même distance de sécurité avec le véhicule devant vous.
On se croit dans une Série 5, voire dans une Série 7 !
A l’arrière, l’habitabilité est royale pour une voiture de cette catégorie. L’espace aux jambes (+7,5 cm par rapport au touring) est excellent même avec le siège conducteur reculé au maximum. La hauteur de toit est également suffisante pour les passagers de grande taille (+8 cm de garde au toit par rapport à une Série 3 touring).
L’empattement progresse de 11 cm par rapport à ses sœurs permettant un meilleur accès à bord.
Seul bémol, le tunnel de transmission arrière traverse l’habitacle et pénalise la place centrale arrière.
Bonne habitabilité, coffre négligé ?
Comme nous avons pu le constater lors de cet essai, le coffre peut supporter un bon nombre de bagages.
Le volume de chargement est de 520 litres ce qui correspond à un coffre de Renault Scénic 3.
Les poignées disposées de chaque côté du coffre offre la possibilité de rabattre la banquette d’un tour de main.
Banquette rabattue, on obtient un plancher pratiquement plat, avantageux pour ne pas perdre de place avec les objets de grande taille.
La banquette 40/20/40 de série sur toutes les finitions donne la possibilité d’aménager votre coffre en fonction de ce que vous transportez et ainsi optimiser la place intérieure.
La trappe de plancher équipée d’un vérin dispose d’un logement pour cache-bagages. Astucieux pour éviter de les laisser traîner dans le coffre…
De série, le Smart Opener (ouverture du coffre lorsque vous passez le pied sous le pare-choc) reste un gadget, mais finalement appréciable lorsque vos deux mains sont prises.
Autre petit gadget, le hayon électrique qui fermera votre coffre par une seule pression sur un bouton.
Et sur la route ?
Le châssis surélevé de 2,5 cm par rapport à ses sœurs pénalise le comportement routier. Malgré tout ses aptitudes routières restent d’un bon niveau.
Les 320d et 320i mis à notre disposition nous ont permis d’essayer ces deux blocs moteurs.
Etonnamment, la différence n’est pas si importante qu’on pourrait le penser, mis à part la consommation, bien entendu.
Pour le reste, les sensations ne sont pas à la hauteur de mes attentes. Même si notre version essence était dotée d’un 4 cylindres (et non du fameux 6 cylindres qui donne des frissons à chaque accélération), la sonorité nous a laissé indifférents.
Lors d’un freinage, les 1575 kgs de la bête se font ressentir.
La direction précise facilite le placement de l’auto dans les virages bien aidée par la répartition des masses (50% à l’avant et à l’arrière).
Cette voiture n’est donc pas une sportive, mais ce n’est pas ce que recherche le futur acheteur.
Celui-ci recherche notamment une bonne insonorisation, un bon confort et sur ces points, on n’est pas déçu.
Quelque soit l’allure, le moteur se fait complètement oublier, bien épaulé par l’excellente boite automatique à 8 rapports. Les imperfections de la route sont très bien corrigées même avec les jantes 18 pouces équipant notre modèle.
Egalement présent sur notre Série 3 GT, la nouvelle technologie BMW Efficient Dynamics permet de récupérer l’énergie au freinage. Lors d’un frein moteur ou d’une phase de freinage, l’énergie cinétique est récupérée pour recharger partiellement la batterie.
Malheureusement, notre essai était de jour ce qui nous a empêchés d’essayer les feux de route adaptatifs avec la fonction anti-éblouissement.
Une Série 3 GT pour quel prix ?
Pour rouler en Série 3 GT, il faudra débourser au minimum 36 450 euros et ne pas être regardant sur la faiblesse de la dotation de série. Les 320 d en finition modern (celle de notre essai) coûte 45 100 euros.
Quant à notre version essence (320i) essayée en finition sport, le prix atteint également 45 100 euros.
Par rapport à un touring à finition équivalente, la Série 3 GT se monnaye pour environ 5 000 euros supplémentaires mais rapporté à équipements équivalents, la différence retombe à quelques centaines d’euros.
Finalement, vaut-elle le coup ?
BMW a osé en récidivant avec l’appellation Gran Turismo. La Série 3 GT marquera-t-elle plus les esprits que la Série 5 ?
Les adeptes de la marque parleront d’un manque de sportivité, cependant ce n’est pas l’objectif premier pour ce modèle.
Visant les conducteurs recherchant un excellent confort, une bonne habitabilité ainsi qu’un grand coffre, ce modèle a des arguments pour trouver son public.
Maintenant, seront-ils prêts à débourser quelques milliers d’euros supplémentaires pour avoir cette berline à hayon, l’avenir nous le dira…
Au détour des routes
En plus de l’essai de ce nouveau modèle, un stage de sensibilisation à la conduite était proposé sur le circuit de Pont L’évêque.
Pendant cette demi-journée, nous avons pu améliorer notre position de conduite. En effet, bon nombre de conducteurs conduisent trop loin des pédales ce qui diminue l’efficacité du freinage.
De plus, le siège conducteur souvent penché en arrière rend inefficace l’utilisation de l’airbag lors d’un choc. On peut également ajouter une bonne position des mains sur le volant : à 9h15.
Par la suite, des Série 1 étaient mises à notre disposition. Un mur d’eau représentant un danger était présenté devant nous. Après avoir atteint la vitesse de 80 km/h, l’objectif était d’éviter ce mur d’eau en toute sécurité. Ce fut un test très intéressant pour connaître comment réagit l’auto lors d’une situation d’urgence.
Voici les vidéos de notre test effectué sur circuit :
Un premier essai raté
Tentative réussie !
Crédit iconographique : Franck Lassagne & Martin K.
La silhouette ne fait pas toute la voiture (pour ma part, j’aime sa ligne), il y a aussi son aspect pratique et sur se point là, on est pas déçu.
Je l’ai essayé et même plus je l’ai commandé ! Je pense que c’est exactement la voiture qui manquait à BMW. Une BM habitable et pratique, qui l’eut cru ?
Mon concessionnaire pensait que ce serait un flop… Et il doit admettre qu’elle cartonne déjà ! C’est la voiture qu’ils vendent le plus en ce moment, pas mal pour une voiture tellement critiquée sur différents sites internet.
Merci pour ton commentaire Han.
Les nombreuses fonctionnalitées de cette BMW plaisent au public et ce sera peut être la clé de sa réussite.
Il était facile de dire que cette Série 3 GT aurait un meilleur succès que sa grande sœur, la Série 5 GT. De là dire qu’elle cartonne, c’est étonnant mais mérité pour BMW qui a pris le « risque » de relancer la Gran Turismo.
C’est l’objectif du Gran Turismo : une grande routière pour les familles tout en gardant l’allure d’une berline.
Ce n’est pas une voiture pour « attaquer » même si les routes sinueuses ne lui font pas peur.
Très bon résumé de cette auto. Au charisme typiquement allemand : classe sans entrer dans la démesure et dans l’excès. Même si le hayon complique les choses en terme d’image sur le segment (notamment dans son pays natal où le coffre et le break dominent).
Et l’appellation GT peut-être mal comprise.
Merci Cédric. Elle est classe mais reste discrète comme j’ai pu le voir dans les rues de Deauville.
Le hayon permet de loger les bagages plus facilement.
En Allemagne, elle pourrait connaître un succès plus faible, mais mieux marcher à l’étranger avec ce nouveau concept.
Oui, on peut dire que c’est une Série 3 qui monte en gamme… tout comme son prix. 😉
Très belle voiture classe et robuste.
Merci pour l’article.
C’est probablement l’un des premiers signaux qu’envoie la Série 3 GT : la robustesse. En particulier avec le pack esthétique M Sport.
Pour l’article, vous pouvez remercier Martin qui a rédigé son essai comme un chef !
Nouveau design super, la partie avant de la nouvelle BMW est particulièrement réussie.
Je suis également de cet avis, un vrai progrès a été fait par rapport à la Série 5 GT sur cette Gran Turismo issue de la Série 3 F30.