C’est sur le circuit Paul Ricard au Castellet qu’Audi nous a invités pour célébrer les 90 ans de la marque. Mais l’anniversaire de la réunion des 4 anneaux fut aussi le prétexte pour rappeler à tous, notamment aux trois du fond qui auraient oublié, qu’Audi rime avec…
Certains auront sûrement envie de jouer à « qui a la plus grosse ». Mais ceux qui seront équipés d’une petite ne devront pas être gênés : ils s’amuseront tout autant, voire davantage avec la leur. Il est évidemment question ici de sportives BMW, avec la présentation de la M2, nouveau modèle d’accès à la galaxie Motorsport !
370 ch
La marque allemande est claire : si cette auto est la plus compacte des M, elle n’en est pas pour autant une M au rabais. Elle n’hésite d’ailleurs pas à emprunter des éléments techniques à ses grandes sœurs. Les essieux en aluminium sont ainsi piqués à la M4 !
Hiérarchie oblige, la M2 garde ses distances avec la M4 niveau puissance. Les deux ont cependant en commun un bloc six cylindres 3.0 TwinPower Turbo. Alors que la M4 pointe à 431 ch, la M2 annonce un joli 370 ch. C’est 3 ch de plus que l’Audi RS3, mais 11 de moins que la Mercedes Classe A 45 AMG (dotée d’un quatre cylindres). Dès 1.400 tr/min, on profite d’un couple de 465 Nm. La valeur culmine même à 500 Nm pendant quelques instants grâce à un overboost.
Une fonction burn !
Très bonne nouvelle, BMW laisse le choix côté boîte de vitesses : en plus d’une transmission manuelle 6 rapports, qui profite d’une fonction coup de gaz automatique au rétrogradage, la marque propose une double embrayage 7 rapports, équipée d’un Launch Control et dotée de six modes de fonctionnement (trois en manuel, trois en automatique).
Avec cette dernière, le 0 à 100 km/h est réalisé en 4,3 secondes (0,2 seconde de plus avec la manuelle). La vitesse est limitée à 250 km/h en configuration standard, mais le garde-fou électronique peut être en option relevé à 270 km/h. Les plus frimeurs seront ravis de trouver la fonction « Smokey Burnout », qui autorise « un certain patinage des roues arrière » selon les mots de BMW.
Différentiel actif
L’auto est équipée en série d’un système de freinage M, avec des disques de 380 mm à l’avant et 370 mm à l’arrière. Les étriers sont peints en bleu. BMW n’annonce pas la présence de carbone-céramique, un équipement que l’on trouve sur la RS3. La direction à assistance électromécanique laisse le choix entre deux lois d’assistance. Propulsion (ouf), la M2 s’équipe sur l’essieu arrière d’un différentiel actif. Le contrôle de trajectoire DSC propose un mode M Dynamic, pour les circuits. Dans ce cas, il intervient plus tardivement, laissant la voiture glisser.
D’un point de vue esthétique, la M2 ne fait pas dans la discrétion. La face avant adopte un bouclier aux prises d’air agrandies. L’auto est montée sur des jantes M de 19 pouces. A l’arrière, un aileron fait son apparition sur la malle. Pour faire la différence avec la 235i, il y a quatre sorties d’échappement et le diffuseur a été légèrement redessiné. Les puristes regretteront l’absence de rétroviseurs profilés spécifiques. La caisse a été élargie de 55 mm à l’avant et 80 mm à l’arrière. A l’intérieur, si la présentation est séduisante et l’ergonomie parfaite, on regrette le manque de personnalisation par rapport aux Série 2 dotées du pack M Sport.
Cette M2 bestiale ne boxe pas dans la même catégorie que la 308 GTi présentée précédemment… Aux alentours de 400 cv sur une base de compact (la M2 appartient au segment M1 va comprendre) ça devient un délire à arracher les derniers cheveux blancs restant sur le crâne du docteur Got, mais que ça doit être bon d’être derrière son volant sur circuit ou sur une belle route de montagne fermée à la circulation bien évidemment (faut-cul de moi-même).
Sur route ouverte, ce sans chercher à jeter de l’huile sur le feu tricolore, il nous restera toujours cette sympathique fonction S.M pour « Smokey Burnout » que vous décrivez si bien Florent, permettant de se décramper le pied droit et les zygomatiques réunis à chaque sémaphore urbain interprété comme grille de départ…