En roulant en Suède pour l’essai de la Skoda Octavia Combi, j’ai été surpris par le nombre de breaks que l’on croise sur les routes. Le parc automobile suédois ne ressemble pas au parc français. En effet, on retrouve beaucoup moins de SUV dans le pays scandinave alors…
Après le creux des années 2000, la sportivité revient en force dans l’automobile, notamment avec Peugeot. Sochaux avait lancé en 2010 son coupé RCZ, écoulé à tout de même 55 000 unités.
Dans les grandes lignes, le design du RCZ ne change pas beaucoup en devenant “R”.
Seul un œil averti décèlera les différences.
Après la 208 GTi et un aperçu de la 308 R, cet automne a été présenté le RCZ dans sa version R.
Méchante version marquant un écart avec le modèle “civil” et affichant clairement ses intentions : aller gambader sur les terres de ses concurrentes, pour la plupart allemandes, le coupé de la marque aux anneaux en tête !
La carrière de la RCZ a débutée en 2010, et celle-ci fait déjà l’objet d’une coupe monomarque sur circuit.
Niveau design, un regain d’agressivité est à noter avec l’adoption d’un bouclier avant spécifique, les fonds de phare se foncent, un aileron fait son apparition (mais pas l’unanimité) en apportant 15 Kg supplémentaire d’appui sur le train arrière, un diffuseur et les jantes gagnent en diamètre (19″). Quatre coloris sont disponibles sur le nuancier, les arches de pavillon se teintent de noir mat du plus bel effet, quelle que soit la couleur choisie.
Les très jolies jantes Speedline de 19″ couplées à des Goodyear Eagle F1 en 235/40 s’avère
bluffant d’efficacité et passent parfaitement la puissante au sol.
A noter, les étriers Peugeot Sport & les bols de freins en alu, participant pour beaucoup à l’allégement des masses.
- Blanc Opale
- Noir Perla Nera
- Rouge Erythrée
- Gris Sidobre
Sous cet angle, on remarque bien le noir mat des arches de pavillon.
Notre modèle d’essai étant noir Perla Nera, le contraste fait son effet.
Ici, la bête faisant refroidir la mécanique entre 2 arbres, on peut noter l’aileron,
fixe cette fois et le diffuseur arrière à double sortie d’échappement.
L’intérieur se pare de magnifiques sièges “baquets” bi-matières estampillés “R”, la planche de bord se gaine de TechnoTep imitant le cuir et là aussi, court une surpiqure rouge. On retrouve des inserts sur le volant, le pommeau ou la console centrale. Voilà tout pour le sport, le reste étant sensiblement identique à la série standard…
L’intérieur ne se veut pas des plus sportifs, heureusement les superbes baquets très enveloppants rehausse le tout.
Abordons maintenant le vif du sujet, le moteur !
Passant à 270 ch et perdant pas moins de 17 Kg sur la version RCZ la plus légère (THP 200 ch), le rapport poids puissance fait un bon considérable en tombant à 4,7 Kg/ch ! On est bien dans le sport, le doute n’est plus possible. Le couple grimpe lui à 330 Nm sur une plage allant de 1 900 à 5 500 tr/min.
Les nouvelles technologies permettent de garder la base du THP 1.6 et d’en tirer un rendement exceptionnel, la puissance spécifique étant remarquable, avec 170 ch/L ! Soit un des meilleurs au monde pour une voiture de série et un record dans la catégorie.
Le Col de Vence, réputé pour son tracé mêlant portions rapides et morceaux plus techniques, aura été le théâtre des essais mis en place par Peugeot.
PS a fait appel à Mahle Motorsport pour les pistons forgés, lesquels sont refroidis par deux gicleurs, système inédit, les bielles bénéficient de coussinets à revêtement polymère spécifique, utilisés ici en 1ère mondiale (!), le turbo est un twin-scroll, le collecteur d’échappement offre un dessin spécifique inspiré de la compétition et le bloc moteur reçoit un traitement thermique afin de renforcer sa robustesse.
Le 1.6 THP développant pour l’occasion 270 ch ! L’équipe Peugeot sport a fait du bon boulot.
Notez la tôle de protection du collecteur d’échappement “chromée”.
Les consommations pourtant sont bien contenues avec des chiffres annoncés défiant toute concurrence, surtout à ce niveau de performances.
Les émissions de CO2 sont par conséquent limitées, elles, à 145 gr/km.
Nos lecteurs assidus auront reconnus le village de Gréolières, déjà aperçu lors de l’essai de la 208 GTi.
Côté comportement, la réputation de la marque au lion n’est plus à faire. Développée par le département Peugeot Sport, l’auto bénéficie d’un châssis pointu faisant des merveilles. Car gardons à l’idée qu’ici, la motricité reste en traction. Et ça motrice correctement, et très bien même. C’est qu’il faut les faire passer les 270 bourrins sur les roues avant… Mission accomplie ! Et proprement. La tenue de route est exemplaire, la voiture se place au doigt et à l’œil à un train d’enfer et le parcours serpentant dans l’arrière pays vençois et grassois nous l’a démontré avec brio. L’introduction d’un différentiel mécanique Torsen y est certainement pour beaucoup.
Le comportement de la RCZ R est très sain et facile à prendre en main, les appuis sont francs et sécurisants.
La direction est un poil légère, mais suffisamment directe.
En effet, nulle aide électronique ici, seulement du bon vieux système mécanique, fiable et efficace.
Sur le papier, rien de bien moderne, mais sur l’asphalte, les faits sont là !
Et c’est là que l’on se dit que les ingénieurs et pilotes du département Sport ont bien œuvré.
Chapeau les gars !
Le profil rappelle d’aucun dirait, sa concurrente directe, sur laquelle le style serait “pompé”. Ce n’est pas notre avis.
Côté performance, le freinage est efficace et endurant, preuve en est, après la montée
et la descente du Col de Vence et la fumée qui émane des plaquettes avant, aucune différence ne s’est fait sentir.
La R est donc la nouvelle balle française sur qui il faudra à présent compter dans le monde des petits coupés sportifs “abordables” pour le commun des mortels, dans tous les sens du terme. Facile à prendre en main qui pour à un minimum d’expérience, saine et équilibrée, elle sait s’adapter à toutes les mains et tous types de routes. Bien que plus à l’aise sur circuit que dans une spéciale de rallye, elle distille tout de même beaucoup de plaisir sur tracé sinueux.
Peugeot nous livre ici l’automobile la plus puissante de la marque jamais produite.
Comme quoi, si seulement la législation nationale en vigueur laissait un peu plus de liberté, tant aux constructeurs, qu’aux usagers, gageons que le parc automobile français aurait toute autre allure !
La RCZ R, s’inscrit définitivement comme une concurrente féroce et une sportive fort honorable dans son segment.
Il faudra désormais composer avec elle !
Fiche technique
Performance
Moteur 4 cylindres transversal 2 ACT à chaîne 1 598 cm3
Pression Turbo : 1,5 bar
Puissance max. : 270 ch. (199 kW) à 6 000 tr/min
Couple max : 330 Nm de 1 900 à 5 500 tr/min
Rapport volumétrique : 9,2 : 1
Accélération : 0-100 km/h 5,9 sec.
1 000m DA : 25,4 sec.
Vitesse max. : 250 Km/h (limitée électroniquement)
Freins : Disques ventilés flottants et étriers fixes 4 pistons 380×32 mm
Arrière Disques et étriers flottants 290×12 mm mono-piston 38mm
Rapport poids/puissance : 6,43 kg/kw (poids à sec)
Répartition du poids : 830 kg avant, 450 kg arrière
Boite manuelle 6 rapports – MCM R renforcée
Dimensions
Long. 4 294 mm
Larg. 2 107 mm (rétros dépliés)
Haut. 1 352 mm
Poids en ordre de marche (pleins faits de tous les fluides) : 1 280 kg
Cx : 0,33
Réservoir : 55 litres.
Consommation : Autoroute : 5,1 l/100km – Urbaine : 8,4 l/100km – Mixte : 6,3/100km
Roues : Jantes alliage 9 J 19
Pneumatiques : Goodyear Eagle F1 Asymmetric 2 – 235/40 R19
Sortir 270 CV d’un 1.6L, c’est bien joué.
Par contre, côté répartition du poids AV/AR (65/35), c’est moins bien joué…
S’ils la sortaient en AWD, un poil mieux équipée et surtout moins cher, ça ferait surement une carton.
En 2010, Peugeot a eu l’excellente idée de sortir son ersatz de l’Audi TT qui circulait déjà sur les routes du monde entier epuis 1998; mais il vaut mieux tard que jamais !
Vivement que Peugeot la sorte en véritable sport avec comme l’Audi TT 340 chevaux et un système quattro, qu’on puisse enfumer ces Audi !
Les Françaises, originales, belles et fiables, mieux que les teutonnes qui sont toutes en queue de peloton sur le sondage fiabilité Auto Plus. Cette Peugeot est tout simplement magnifique.
On sent bien qu’on est dans les Alpes-Maritimes ! Mention spéciale à la photo n°4 avec le panneau d’avertissement virage tagué de la sentence suivante “les bico ici on les… (?)”.
Merci pour la barre de rire, peuchère !
Quel rapport avec les Alpes-Maritimes ? oO
Non, la planche de bord n’est pas recouverte de cuir. C’est une matière appelée TechnoTep, en série sur toutes les RCZ.
En option “cuir intégral” (plus de 3 500€), la RCZ se pare effectivement de cuir étendu jusqu’à la planche de bord, mais c’est une option qui n’est pas disponible sur la version R.
Comment reconnaître une planche de bord en cuir sur une RCZ ? Les coutures sont noires au lieu d’être blanches de série (ou rouges sur la R).
En effet, mea culpa, il s’agit bien de TechnoTep, bien vu ! 😉
Merci pour ces précisions, l’article a été corrigé.
Je ne les trouves pas spécialement à la peine les constructeurs français :
– Renault champion du monde des motoristes en F1
– Peugeot a pulvérisé de plus d’une minute le Pikes Peek
– Citroën a gagné 8 ou 9 titres consécutifs en rallye
Les seuls que je trouvent à la peine dans tous ça ce sont les pauvres petits français complexés frustrés aigris jusqu’à la moelle qui passent leur temps à déverser tous le caca qui leur sert de matière grise à dénigrer tout ce que la France produit de sympa …
Hélas, personne ne roule en F1, ni en 208 Pikes Peak et encore moins en WRC…
Hi…hi…hi…hi…Le petit français à la peine…prout plus haut que son derrière…
Les petites françaises arrivent au but, elles, les teutonnes, audi, plie avant capot levé au borde de la route, les sondages fiabilités les concernant se suivent et se ressemblent !
C’est sûr que le volant est horrible…