C’est sur le circuit Paul Ricard au Castellet qu’Audi nous a invités pour célébrer les 90 ans de la marque. Mais l’anniversaire de la réunion des 4 anneaux fut aussi le prétexte pour rappeler à tous, notamment aux trois du fond qui auraient oublié, qu’Audi rime avec…
Présentée au Mondial de l’Automobile 2012, l’Opel Adam est la petite citadine chic de la marque au Blitz. Il s’agit d’un segment disputé (Fiat 500, Mini, Alfa Romeo MiTo, …) où l’image de marque joue une grande importance et c’est sur ce point que l’Allemande pèche un peu. Quoi de mieux qu’une version punchy pour palier à cela ?
Ainsi, Abcmoteur est allé essayer l’Opel Adam S, forte de 150 ch, laissant espérer une conduite amusante à son volant. Réponse dans notre essai !
Nouvel atout charme
Avec sa bouille rondouillarde, l’Adam attire immédiatement la sympathie. Cette version S apporte quelques éléments supplémentaires afin de lui offrir un caractère plus viril.
Un capot court, de petites optiques et une calandre arrondie forment l’avant de l’Adam. Les ouïes entourant la plaque d’immatriculation et la lèvre de spoiler sont spécifiques à la S.
Le sympathique Pack Carbone Extrême (200 €) donne droit à une calandre et des rétroviseurs dans ce matériau
C’est sans doute en étant regardée de profil que l’Adam se montre la plus séduisante, qui plus est comme ici en teinte bicolore avec la caisse en gris et le toit en rouge. Ce dernier donnant l’impression d’être flottant. Les virgules présentes sur les ailes arrière et les bas de porte dynamisent l’ensemble. Les grosses jantes de 18 pouces avec étrier de frein rouge à l’avant (+ 900 €) et les bas de caisse marqués propres à cette nouvelle version renforcent l’aspect bombinette de cette auto.
La couleur de toit personnalisée (500 €) est vendue avec les coques de rétroviseur assorties. Ils deviennent aussi électriques et dégivrants
Tout comme sur la proue, la poupe possède des optiques de taille réduite et l’on retrouve les mêmes blocs de forme circulaire. L’aileron de toit, le bouclier plus imposant et la sortie d’échappement chromée réservés à l’Adam S terminent cette réussite esthétique qui a le mérite de se remarquer, sans être trop exubérante.
L’opération de séduction se poursuit à l’intérieur
La bonne inspiration des designers Opel se retrouve à l’intérieur. Dès le premier coup d’œil, la présentation paraît sérieuse, mais en étant plus joviale et originale que celle de sa grande sœur qu’est la Corsa OPC (lire notre essai).
Il faut dire que l’Adam a le privilège d’être ultra-personnalisable avec différents décors et teintes
Tout comme à l’extérieur, les rappels à la sportivité sont bien sentis. On note notamment la possibilité d’apposer la lettre S sur la planche de bord, le fond des compteurs imitant le carbone, le pédalier alu et sans oublier les sièges baquets Recaro optionnels en cuir à 2 000 € pour les amateurs !
Il est dommage que cet écran tactile de 7 pouces soit placé trop bas et qu’il soit obligatoire de passer via son smartphone pour bénéficier du GPS
Enfin, si l’habitabilité aux places avant est confortable, les places arrière et le volume de coffre sont réduits. On préfèrera donc voyager à deux et léger !
Les équipements de série sont fournis avec la climatisation automatique, l’aide au démarrage en côte, le régulateur-limiteur, le système multimédia IntelliLink, la banquette arrière 50/50, …
Au rayon des options, on a le pack intérieur cuir (230 €), les sièges et volant chauffants (300 €), le stationnement semi-automatique (500 €), le toit vitré fixe (550 €), l’aide au stationnement (300 ou 500 €), …
Une petite citadine fun à conduire ?
Jusqu’à présent l’Opel Adam devait se contenter au maximum de 115 ch issus d’un récent trois-cylindres essence 1,0 l. Avec la S, la petite citadine gagne 35 ch. Ce sont donc 150 ch qui sont disponibles sous le pied droit grâce à un quatre-cylindres essence 1,4 l. De quoi faire de l’Adam S un petit jouet ?
Disposant de quelques heures d’essai à partager à deux, je débute ce roulage en démarrant en milieu urbain. Les premiers kilomètres à son bord dans son univers de prédilection se font sans souci. Le volant se manie agréablement, les commandes répondent correctement et ses dimensions (3,70 m de long et 1,72 m de large) la rendent idéale pour se faufiler en ville. Seul l’amortissement ferme nous amène à vous conseiller de rester avec les jantes de 17 pouces livrées de série. Pour sa défense, une Abarth 595 fait encore moins bien dans ce domaine.
En prenant un peu de voie rapide, les qualités de l’Adam S se confirment et le confort s’améliore. La voiture est bien insonorisée et je me trouve bien installé dans mon baquet que l’on aurait pu craindre inconfortable sur la durée. Les longs trajets sont envisageables sans problème, d’autant que le moteur et la boîte aux rapports pas trop longs permettent d’effectuer de vives relances (220 Nm de couple de 3 000 à 4 500 tr/min) et de dépasser sans difficulté.
Les petites routes apparaissant, il est temps de tester les capacités dynamiques de l’Opel ! Doux dans la circulation, le 1,4 l turbo se révèle pétillant à l’attaque, voilà qui est appréciable en conjuguant le petit gabarit ! La puissance (150 ch de 5 000 à 5 500 tr/min) et le poids relativement contenu à 1 178 kg (à vide, avec le conducteur) offrent la possibilité d’adopter une conduite rythmée et de se faire plaisir en maniant la boîte de vitesse manuelle à 6 rapports.
Le seul grief venant de la direction pas suffisamment précise, pourtant le châssis se montre à la hauteur en permettant de s’inscrire en courbe sans difficulté. Il est ici secondé par notre monte pneumatique surdimensionnée (Continental ContiSportContact 5 en 225/35 R18) et un système de freinage lui aussi généreux qui est d’ailleurs emprunté à la Corsa OPC (disques de 308 mm à l’avant et 264 mm à l’arrière).
La sonorité moteur a été correctement travaillée pour rappeler qu’il s’agit d’une version un minimum puissante
Je vous propose d’écouter en vidéo le 1,4 l turbo s’exprimer et de monter quelques instants à bord :
Ce qu’il faut en retenir
Les plus | Les moins | ||
– le look sexy – la présentation intérieure – la personnalisation très étendue – le châssis réussi – le moteur vivant |
– la suspension manquant d’un peu de confort – la consommation trop élevée – l’écran tactile situé trop bas et le GPS obligatoire via un smartphone – le manque précision de la direction |
Opel aurait trouvé la bonne formule ?
En rendant les clefs de l’Adam S, la petite sportive au Blitz me laisse de bons souvenirs. Elle est mignonne et racée juste comme il faut, bien présentée à l’intérieur et remplit son objectif de citadine musclée tout en restant vivable au quotidien. Seul son appétit en carburant proche des 9 l/100 km et sa suspension légèrement trop dure jouent en sa défaveur.
Vendue à partir de 18 900 € (+ 250 € de malus), la séduisante proposition d’Opel se place face à l’Abarth 595 (140 ch / 18 000 € / + 250 € de malus) qui ne démérite pas non plus en terme de charme et de plaisir de conduite, mais indéniablement, elle cède des points sur la présentation intérieure et en agrément urbain. Il ne faut pas non plus oublier la Suzuki Swift Sport (136 ch / 17 480 € / + 900 € de malus) qui plaira aux amateurs de moteurs atmosphériques (toute la puissance est disponible à 6 900 tr/min !) et de conduite enjouée. Néanmoins, elle affiche une plastique extérieure moins tendance et un habitacle bien moins jovial.
Finalement, sa plus grande concurrente pourrait venir de la part de Renault avec sa future Twingo revue et corrigée par Renault Sport… (lire : La Renault Twingo va s’habiller en sportive : voici la preuve)
Fiche technique Opel Adam S 1,4 l turbo 150 ch BVM6
Informations générales |
|
Commercialisation | mars 2015 |
Pays | Allemagne |
Carburant/énergie | essence |
Prix du neuf | 18 900 € |
Mécanique | |
Cylindrée | quatre-cylindres 1,4 l turbo |
Puissance | 150 ch à de 5 000 à 5 500 tours/min |
Couple | 220 Nm de 3 000 à 4 500 tours/min |
Transmission | avant (traction) |
Performances | |
Vitesse max | 210 km/h |
0 à 100 km/h | 8,5 s |
Consommation | cycle mixte : 5,9 l aux 100 km |
Rejets de CO2 | 139 g/km |
Poids et mesures | |
Poids à vide, avec conducteur | 1 178 kg |
Dimensions | L : 3,70 m / l : 1,72 m / h : 1,48 m |
Réservoir | 35 litres |
Volume de coffre | 170 à 663 litres |
Pneumatique AV/AR | 215/45 R17 – 215/45 R17 |
Vous ne connaissez à l’évidence pas l’Abarth 595: d’abord, elle fait 160 ch et non 140 ch (vous confondez avec l’Abarth de base). Ensuite, contrairement à la version initiale Esse Esse, elle n’est pas du tout inconfortable, grâce à une suspension revue en profondeur avec des amortisseurs Koni qui lui confère un amortissement certes ferme mais très efficace: l’utilisant régulièrement comme seconde voiture, je peux en témoigner au quotidien et ceci a été souligné dans tous les essais au moment de son lancement fin 2012; donc je ne crois pas qu’elle fasse « encore moins bien que l’Opel », si on en croit les différents essais de cette dernière dans la presse spécialisée qui ont tous mis en exergue la raideur surprenant de la suspension de l’Adam (ceci étant, comme je ne l’ai pas essayée, je ne fait que me baser sur ce que je lis). Enfin, par rapport à l’Opel Adam, la 595 dispose d’une boîte robotisée simple embrayage, qui certes fonctionne assez mal en « tout automatique », mais est au contraire très amusante et réactive en mode semi-automatique avec les palettes au volant. Si l’on ajoute un couple beaucoup plus élevé pour la 595 (250 Nm) qui lui donne des reprises excellentes, une capacité à monter très vite en régime et haut dans les tours, un échappement très musical sans même parler de l’option pot « Monza » avec ses pétarades, c’est vraiment un plaisir de l’utiliser au quotidien, je pense qu’il faudrait que vous l’essayiez un jour…
Bonjour,
depuis 2015 la gamme Abarth débute par la 595 et non plus la 500. Il y a toujours 140 ch sous le capot.
Pour la 595 Competizione, elle dispose maintenant de 180 ch (lire notre essai avec en plus la Biposto !) contre 160 ch auparavant (lire notre essai avec pot Monza 😉 ).
La 595 turismo reste à 160 ch et 165 ch avec le pot Monza. La 595 competizione passe effectivement à 180 ch.
Etonnant que cette auto connaisse une carrière aussi confidentielle alors qu’elle a tout pour plaire. Difficile à expliquer !
Cela s’explique en partie par des moteurs un peu dépassés lors de son lancement. Aujourd’hui, c’est moins le cas avec l’arrivée d’un trois-cylindres et maintenant de ce 1,4 l.