L’âge légal pour être seul maître à bord pourrait bientôt être abaissé. Mais pas pour tous les jeunes. Le gouvernement prépare une grande réforme du permis de conduire. L’été dernier, il avait chargé deux députés (La République en Marche) d’établir un rapport sur ce…
Sortie en 2011, la DS 4 a eu l’ambition de l’originalité sur le segment plutôt conservateur des berlines compactes premium. Une stratégie qui n’a pas connu un grand succès, avec 110 000 ventes, score honorable cependant. Aujourd’hui, la DS 4 reçoit deux nouveaux moteurs : le trois-cylindres turbo essence 1.2 Puretech de 130 ch et le quatre-cylindres 1.6 BlueHDi de 120 ch, tous deux couplés à une boite mécanique à six rapports. L’occasion de se mettre à jour pour renforcer sa carrière.
Nous sommes alors allés essayer la motorisation essence entre Paris et Versailles pour vérifier ses qualités.
Une DS 4 toujours atypique
A mi-chemin entre une berline compacte, un crossover et un coupé, difficile de positionner la DS 4 ! A l’avant, nous retrouvons une calandre béante typique DS, avec une large mise en scène chromée des chevrons – vouée à disparaître. Les phares sont repris de sa sœur conventionnelle C4, quand une nervure les relient aux antibrouillards encadrés d’une signature led.
Le profil présente deux nervures prenant naissance au-dessus du passage de roue avant et du feu arrière, de quoi puissamment sculpter le profil, pour plus de dynamisme ; l’élégance étant incarnée par une ligne de vitrage effilée et chromée.
L’arrière se caractérise toujours par des feux au dessin travaillé singeant une certaine… Audi A3 Sportback, un bouclier sculpté par des formes en boomerang, et un faux diffuseur englobant une fausse double sortie d’échappement stylisée. La voiture présente donc un design séduisant, même si nous sommes toujours étonnés de la voir si « haute sur pattes »… Cette année voit l’apparition de coques de rétroviseurs et d’un toit contrastés noirs, surfant sur la vague de personnalisation très en vogue et allant particulièrement bien avec les teintes claires, comme le gris métallisé ci-dessous (photo).
Douillet cocon
Il fait toujours bon vivre dans l’habitacle de la DS 4, un intérieur d’ailleurs primé “plus bel intérieur” en 2012 !
Alors que le bloc compteurs et la planche de bord, reprise à la C4, sont élégamment dessinés, il est dommage que celle-ci, ainsi que le volant, soient autant fournis en boutons ! Vivement que sa cousine Peugeot 308 (voir notre essai) lui donne un cours sur le sujet ! Notons que la C4 restylée en ce moment reçoit son écran tactile, en faisant le ménage dans toutes ces encombrantes commandes. Espérons que la DS 4 suive bientôt le mouvement pour plus de modernité et d’ergonomie.
Si les passagers avant sont choyés, ce ne sera malheureusement moins le cas pour ceux de l’arrière… En plus d’un accès peu aisé par ces petites portières dont le dessin a primé sur la praticité, ils pourront éventuellement souffrir des vitres fixes, un autre choix sacrifié sur l’autel du style… Heureusement, l’habitabilité est très correcte, tout comme le coffre, de 465 dm3.
Un moteur high-tech sous le capot !
Downsizing ! Ce n’est plus un secret, les voitures embarquent des moteurs de plus en plus petits, de plus en plus optimisés à coup de turbo(s) et/ou compresseur… Aujourd’hui, alors que le surmédiatisé trois-cylindres Ford Ecoboost s’apprête à intégrer le capot de la nouvelle grande berline Mondeo (!), voilà que la DS 4 embarque le tout récent et très méritant moteur Puretech apparu récemment sur les Citroën C4 et Peugeot 308 en 130 ch BVM6, mais également le Citroën C4 Cactus en 110 ch BVM5 (voir notre essai).
En s’installant à bord, nous voilà assis un peu plus haut que d’habitude, compte tenu de la garde au sol légèrement surélevée. En ville, la DS 4 se montre agréable, avec une direction douce, un moteur silencieux et réactif – bien qu’un peu plus rugueux et brutal que le 1.6 THP –, un embrayage bien calibré et une boite de vitesse mécanique à 6 vitesses agréable. La comparaison avec sa cousine 308 lui serait toutefois cruelle, tant le petit volant de la Lionne allié à une direction plus informative, la rend plus agile dès les premiers tours de roue…
Sur autoroute, la voiture est impériale, stable et confortable, et là encore, le moteur montre ses talents tant en silence de fonctionnement, qu’en solides performances avec de bonnes reprises dès les bas régimes – merci le turbo !
Dès que l’on atteint les petites routes des Yvelines, la DS 4 se montre rassurante dans son comportement, sans toutefois enchanter comme le fait si bien sa jeune cousine sochalienne… Ici, la direction, précise, manque toutefois de retour d’informations pour augmenter le rythme sans arrière-pensées. Aussi, même si la voiture a vu sa suspension raffermie par rapport à sa sœur C4, elle montre un léger roulis, sans doute dû à sa garde au sol surélevée qui rehausse le centre de gravité… Toutefois, même si ce n’est pas une sportive, le châssis est rigoureux –nous ne sommes pas chez PSA pour rien ! – et les 130 ch du moteur (0-100 km/h en 9,9 s, couple important de 230 Nm à 1 750 tr/min) suffisent largement à mouvoir la DS 4 de manière dynamique (poids de 1 255 kg).
La sonorité du moteur, si elle peut étonner par un éventuel manque de noblesse au sein d’une voiture somme toute raffinée, est tout de même agréable et n’est jamais envahissante. Il faudra s’habituer à voir de plus en plus de ces petits trois-cylindres investir des voitures de plus en plus imposantes ! Notre DS 4 aura consommé environ 8 litres sur notre parcours parfois effectué à bon rythme (5,2 l en mixte selon le constructeur pour 120 g de CO2), un résultat très correct.
Une agréable compagne
Au final, cette DS 4 (à partir de 23 250 € en 1.2 Puretech 130) me rappelle tout à fait le positionnement de la Volvo V40 ou de l’Alfa Romeo Giulietta : des voitures agréables à vivre et à conduire, et de bonnes alternatives aux offres premiums allemandes. La DS ajoute un design dynamique et original, un moteur qui lui va comme un gant, quand l’intérieur se montre raffiné et bien fini.
Attendons tout de même l’arrivée de l’écran tactile, qui donnerait un coup de jeune à ce système multimédia un peu daté et nous ne pouvons que conseiller de s’orienter vers la fameuse sellerie bracelet de montre DS !
Mise à jour du 10 février 2015 : la DS 4 vient de recevoir un certain nombre de nouveautés dont notamment un écran tactile et trois moteurs.
Et bientôt un nouveau design sur la DS 4, après les moteurs, une nouvelle calandre, un nouveau tableau de bord et amortisseurs plus bas ! Bravo, jolie voiture !
Ce serait génial d’avoir une petite idée de la sonorité dans les tests.
Par exemple enregistrer le bruit moteur de dehors à l’arrêt, en roulant et idem dans l’intérieur.
Parfois les 3 pattes sonnent étonnamment bien. Visiblement ce n’est pas le cas ici.
La conso me parait énorme pour un si petit moteur, surtout en comparaison avec les ecoboost!
Bonjour François-Olivier. Tu touches du doigt quelque chose qui nous tient à coeur sur Abcmoteur : la sonorité des moteurs ! Nous y travaillons (cf : baptême en M4 au Mans, Lotus à Magny-Cours Club, comparatif GTi …) en enregistrant ces jolies mélodies et les intégrant aux vidéos 🙂 Malheureusement, cet évènement DS était très court, et nous avons tout juste eu le temps d’effectuer les photos statiques … Mais ton souhait devrait être exaucé tant que possible 🙂 La sonorité était agréable, mais peut-être moins « joyeuse » que sur d’autres 3 cylindres. La consommation obtenue est assez élevée en effet, mais tout petit moteur turbo récent (donc « sur-optimisé, sur-gonflé ») a tendance à voir sa consommation s’envoler quand le pied droit s’active ; ce qui était un peu le cas lors des essais presse ; hormis à des évènements d’éco-conduite ou des essais à plus long terme.
Sympa en effet ! Néanmoins ici le Driver Sport Pack ajoutant un son de synthèse semble activé comme ici dans notre essai vidéo de la 308 SW e-THP 130 (à partir de 0.45 min) : https://www.youtube.com/watch?v=W_W3ZoY5lRo