En roulant en Suède pour l’essai de la Skoda Octavia Combi, j’ai été surpris par le nombre de breaks que l’on croise sur les routes. Le parc automobile suédois ne ressemble pas au parc français. En effet, on retrouve beaucoup moins de SUV dans le pays scandinave alors…
Des acteurs tels que Coyote, Waze ou encore Wikango possèdent des millions d’utilisateurs parcourant les routes françaises. Certains d’entre eux sont spécialisés sur les dangers (radars, bouchons, accidents, …) et d’autres sur la navigation par GPS. Leur point commun ? Ils revendent très cher les diverses informations collectées en temps réel lorsque leurs systèmes sont actifs nous apprend Auto Plus dans son dernier numéro !…
Gratuits ou payants, tous monnayent les informations qu’ils possèdent sur vous
Considérés comme des anges gardiens de la route, l’image des avertisseurs de radars et autres systèmes de navigation communautaires en prend un coup.
En effet, ces dispositifs, bien utiles pour préserver les points de son permis et gagner du temps sur ses trajets, réutilisent à des fins commerciales les données qu’ils accumulent sur vous, qu’ils soient gratuits (Waze, GPS intégré à la voiture, …) ou payants (Coyote, GPS acheté en grande surface, …).
Des données récupérées et utilisées par la police ?
Qui pourrait bien être intéressé par les déplacements d’un quarantenaire utilisant son GPS uniquement pour partir en vacances ou ceux d’un jeune utilisant iCoyote sur son smartphone pour éviter de prendre à 72 km/h pour 70 km/h sur le périphérique parisien à 1 heure du matin ?
Les clients pouvant acheter la base de données (jusqu’à 300 000 €) comprenant la géolocalisation, la vitesse, … de milliers ou millions d’automobilistes sont des entreprises d’info-trafic, des investisseurs voulant vérifier la viabilité d’une zone de chalandise, l’Etat pour la construction d’une nouvelle route, … Les forces de l’ordre n’ont pas encore passé commande, mais l’idée est sûrement très tentante d’obtenir les lieux où les limitations de vitesse sont régulièrement dépassées…
A noter que Tomtom avait vendu ces informations à la police et qu’aux Pays-Bas des contrevenants se sont faits verbalisés par ce moyen…
Source : Auto Plus n° 1 369
Comme dit dans l article,soyons clair…les infos recueillies ne serviraient pas à verbaliser mais pourrai permettre d intensifier les controles à certaines heures dans certaines zones ou les stats achetées permettrai de juger que des infractions à la vitesse legale sont commises….plus facilement dans tel tranche horaire…cibler les controles pour les rendres plus rentable…
Aucun risque de se faire verbaliser de cette manière, en tout cas en France :
1 – Il faudrait déjà que ces sociétés soient capables techniquement d’associer l’appareil GPS avec une personne en particulier. Même si éventuellement sur un téléphone elles pouvaient associer le GPS avec la carte SIM (ce qui est loin d’être sûr), encore faudrait-il prouver que c’était bien son propriétaire qui l’utilisait, que c’était bien lui qui conduisait le véhicule, qu’il n’a pas prêté sa voiture, son téléphone ou sa carte SIM, etc…
2 – Les GPS ont une précision limitée, tout le monde le sait, ce n’est pas précis au mètre près. Donc il serait très facile de démontrer qu’il y a un doute sur la position exacte au moment de l’infraction.
3 – Qu’est-ce qui prouve qu’au moment de l’infraction on était en voiture ? On pouvait très bien être en train par exemple !
Au final bien trop d’incertitudes pour pouvoir condamner quelqu’un ! Dans l’affaire de Tom Tom aux Pays-Bas, la société vendait ses données au gouvernement néerlandais (officiellement pour des raisons statistiques et pour améliorer la sécurité routière), et le gouvernement les a données à la police (pour les aider à implanter les radars dans les zones où les gens dépassaient fréquemment les limitations) à l’insu de Tom Tom.
Mais aucun conducteur n’a jamais été condamné suite à cette affaire, d’ailleurs les données transmises étaient anonymes.
Le problème de la vente des données existe depuis toujours. Ce site où je suis en train d’écrire va peut-être revendre mon adresse mail pour m’envoyer des pubs ? Cela dit ils peuvent toujours inonder ma boite, c’est une adresse jetable !
Le plus dangereux selon moi c’est surtout l’atteinte à la vie privée : ces sociétés sont techniquement capables de tracer tous les déplacements d’un appareil particulier, et s’ils arrivent à l’associer avec une personne physique, alors ils peuvent tout savoir sur elle.
Et ça c’est le vrai danger.
La data c’est l’avenir ! Ca ne m’étonne absolument pas que ces sociétés revendent des infos qui valent clairement de l’or. Reste à voir ce que va dire la CNIL.
Eh oui !
Ils sont en règle, mais peut-être à la limite de franchir la ligne sur certains points…