C’est sur le circuit Paul Ricard au Castellet qu’Audi nous a invités pour célébrer les 90 ans de la marque. Mais l’anniversaire de la réunion des 4 anneaux fut aussi le prétexte pour rappeler à tous, notamment aux trois du fond qui auraient oublié, qu’Audi rime avec…
En cette saison hivernale, Michelin nous a offert la possibilité d’essayer le dernier pneu hiver, le bien nommé Alpin 4ème du nom, dans la station savoyarde située à 1 850m d’altitude.
Tous les protagonistes présents ce jour, ont été emballés par l’événement organisé par Bibendum. Et pour cause !
En effet, il y en avait pour tous les goûts, de la compacte économique, à la sportive pure et dure, lors des différents essais, après une conférence matinale visant à démontrer les différences fondamentales entre un pneu été et un pneu typé hiver, évidemment très spécifique.
Comme chacun le sait, il comporte de nombreuses lamelles, très fines, permettant une meilleure accroche sur le glissant, car elles agissent comme de petites griffes. Les pains de gomme quant à eux, bénéficie de l’effet crémaillère, afin de “cheniller” la neige.
Ce que l’on sait moins, c’est que la gomme est elle, totalement différente d’un pneu dit « toutes saisons ». Elle se doit d’être plus tendre pour faciliter la déformation nécessaire au travail des lamelles, mais aussi pour éviter le durcissement dû aux basses températures.
Il faut savoir que le Michelin Alpin, n’est pas seulement efficace sur la neige, mais aussi sur l’asphalte, qu’il soit sec ou mouillé, en dessous du seuil des 7°C.
C’est à cette température très précise, que se situe le croisement de performance entre un pneu standard et un pneu « hiver ».
L’empreinte caractéristique du Michelin Alpin démontre bien l’accroche du pneu sur la neige par l’effet “d’engrenage”.
Pour exemple de performance, ici en terme de freinage, un véhicule lancé à 50 Km/h équipé de 4 pneus hiver aura besoin d’environ 24m pour s’arrêter. Chaussé en pneus été, il lui en faut 48, soit le double, rendez-vous compte !
Imaginez s’il s’agit d’un freinage d’urgence et qu’un obstacle surgit !
Sur asphalte humide, le rôle des pains de gommes lamellisés sera de casser le film d’eau grâce à l’effet « griffe » afin de réduire le risque d’aquaplanning et augmenter ainsi la tenue de route.
Pour les véhicules de tourisme Michelin propose aujourd’hui 3 gammes 1/2 d’enveloppes :
La gamme hiver Michelin, comprenant également les versions X-Ice, spécifique “grand froid” (glace) et le North, le modèle clouté.
Le Michelin Alpin, sorti en 2010, a depuis, toujours obtenu la meilleure note aux tests ADAC effectués chaque année.
Concernant le Pilot Alpin, il s’agit de la 4ème génération. La particularité de cette toute nouvelle gomme est d’être dotée de la technologie Ridge N Flex.
Ridge N Flex, qu’est ce que c’est ?
C’est l’alliance de plusieurs technologies uniques, brevetées Michelin.
Tout d’abord, le « Maxi Edge », qui est une bande de roulement présentant un nombre plus important d’arêtes* et de lamelles** comparativement à la génération précédente, ce qui favorise une meilleure traction et un meilleur freinage sur la neige et la glace.
* + 74% sur la gamme précédente.
** + 135% sur la gamme précédente.
Ensuite, le « StabiliGrip », où les lamelles sont conçues en 3 dimensions, de grande profondeur et disposées à angles variables, ce qui a pour effet d’accentuer le nombre d’arêtes en contact avec le sol pour une traction accrue et une rigidité augmentée en appui, grâce à leur profil autobloquant qui créé des « ponts de gomme ».
Enfin, et le plus surprenant, l’« Hélio Compound 3G », toute nouvelle formule de mélange de gomme à base de silice évidemment, mais aussi impliquant l’utilisation d’huile de tournesol ! Cet assemblage inédit permet de faire baisser la température de fonctionnement, permettant ainsi une meilleure adhérence par temps froid sur le mouillé, la neige et la glace.
Tout ceci est le fruit des 592 millions d’euros investis par Michelin R&D.
L’intérêt de cette technologie réside dans le fait que la gomme reste souple à baisse température et épouse ainsi la moindre aspérité pour coller à la route.
En conclusion, le Ridge N Flex, c’est tout le savoir (faire) Michelin au service de l’utilisateur, afin qu’il conserve sécurité, mobilité et contrôle !
Suite à cet exposé théorique et un rapide briefing, nous avons pu mettre à l’épreuve cette nouvelle enveloppe et se rendre compte surtout de son efficacité et de son intérêt en situation d’adhérence précaire.
2 ateliers étaient au programme : Motricité & Freinage.
Le premier a consisté à confronter 2 types de véhicules, traction (308) & propulsion (série 1) chaussés chacun dans les 2 configurations : Pneus toutes saisons et pneus hiver.
Nous devions gravir une rampe glissante. Les véhicules équipés de Primacy n’ont jamais atteint le sommet.
Le résultat est éloquent !
Les images parlent d’elles-mêmes :
Ensuite le module freinage effectué avec des Renault Mégane dernière génération…
Même comparaison, même conditions.
Les voitures utilisées pour le test de freinage sont pourtant de dernières générations possédant diverses technologies d’électronique embarquée. Et pourtant…
Appréciez la démonstration :
Là encore, les images valent tous les chiffres.
Enfin pour terminer la démonstration du matin, nous avons pu slalomer sur le circuit pour compiler toutes les actions/réactions différentes entre les 2 types d’enveloppes…
Le slalom final nous permet de vérifier également la tenue de cap en latéral et sur les changements d’appuis.
…ainsi qu’un tour de piste avec un instructeur nous démontrant l’erreur faite par de trop nombreux utilisateurs, 2 neiges à l’avant et 2 étés à l’arrière. Aberrant !
Très dangereux !
L’après-midi fut le point d’orgue de l’événement avec l’essai du Pilot Alpin dans sa version NO, sur “circuit”.
De gauche à droite : Sens de rotation, Modèle, Génération, Type spécifique et enfin, signe d’un pneu conçu pour des conditions difficiles, le « Three Peak Mountain Snow Flake » (3pMSF).
Après un rapide briefing, nous voilà reparti sur la piste, et c’est là que les choses sérieuses commencent !
Nous voici donc au volant de voitures équipées du fameux Michelin Pilot Alpin, dont nous avons entendu tant d’éloges, et forts de 400 ch !
Et oui, il s’agit de la toute dernière Porsche 911 type 991.
4 exemplaire étaient disponibles, dont 2 carrera 4S et 1 cabriolet.
FA-BU-LEUX !
C’est durant pas moins de 4 x 3 tours que nous avons pu apprécier et confirmer toutes les qualités de ce nouveau produit estampillé Bibendum.
A ce moment précis, mon pied droit enfonce la pédale de droite tandis que mes mains contre-braquent le volant…
Sinon, c’est le tête-à-queue assuré !
Pourquoi ce véhicule ?
Et bien, pour tester le PILOT Alpin, destinée aux sportives hautes performances, quoi de mieux que cette icône ? De plus, ce profil « symétrique » dit NO, a été développé en étroite collaboration avec Porsche, en particulier pour la 911 !
De l’espace, de la cavalerie, des pneus sûrs… Quoi de mieux pour des essais ludiques en toute confiance ?
Nous avons ainsi pu nous en donner à cœur joie, en toute sécurité.
La vie de blogueur est parfois difficile et il faut donner de sa personne.
En voici un exemple :
En fin de journée, nous avons également eu droit à un baptême, avec au volant cette fois, les instructeurs accompagnants, pilotes confirmés. Et ce n’est pas désagréable non plus de se faire cond piloter de la sorte.
Enfin, cerise sur le capot, pour clôturer notre si belle journée, et que l’expérience soit plus unique encore, une surprise nous a été réservée.
Pour notre dernier souper, un parcours pour le moins atypique fut nécessaire.
Nous avons embarqué à bord de dameuses aménagées pour le transport de personnes !
C’est alors que commença une ascension sur les pentes enneigées de la célèbre station, cadre du cultissime film « Les bronzés font du ski » (ce qui fut évidemment l’occasion de ressortir du tiroir les plus fameuses répliques durant tout le séjour). Après plusieurs kilomètres de pistes parcouru à forte déclivité, notre chauffeur d’un soir bifurque dans la poudreuse fraîche pour du hors-piste pur et simple, rendant le voyage encore plus impressionnant.
Mais où nous emmène-t-il pour un dîner me direz vous ?
Et là, seconde surprise, 3 petits feux illuminent une cuvette, où viennent se garer les engins.
Oh une yourte !
Et oui, c’est bien dans cette yourte mongole dressée au milieu de nulle part, que nous allons déguster la typique fondue savoyarde !
Un régal.
En fin de repas, nous avons eu le plaisir de constater qu’une chute de neige avait débuté. Le retour s’effectua sans encombre dans les mêmes dispositions.
A notre descente des chenilles, une bataille de boules de neige éclata, signe qu’il règne toujours un esprit bon enfant lors de nos rencontres sur les divers événements tout au long de l’année.
Encore une journée mémorable organisée de main de maître par Michelin.
Nous profitons de l’occasion pour remercier encore Mr Clément BERNARD pour ces fabuleux moments.
Alors ? Il y a plus qu’à !! 🙂 😉
En effet Sprint GTA (ce pseudo me plait beaucoup 🙂 ), il serait intéressant de comparer des pneus pour saisons différentes, sur un revêtement comparable et qui pourrait paraitre litigieux ; sol sec, température basse, etc…
D’ailleurs, cette histoire des 7°C est une température retenue par les constructeurs selon leurs gommes, en l’occurrence ici Michelin, mais cela peut varier d’une marque à l’autre.
Pour ce qui est des gommes tendres à caractère sportif, en effet, elles seront plus efficaces que des enveloppes plus « généralistes » à gommes plus dures, mais les gommes hiver le seront encore plus et à 0°C par exemple, un hiver sera bien supérieur au sportif. Et en cas de neige ou de verglas, ça se passe de commentaire.
Par contre, concernant la composition, tous les pneus, hiver ou non, sportif ou non, sont composés de silice, c’est le pourcentage des autres matières introduites qui va différer. Dans le cas du, Pilot Alpin , par exemple, l’adjonction d’huile de tournesol, comme expliqué dans l’article. Le Energy Saver, pneu dit toutes saisons, par exemple, est composé à 100% de silice.
Enfin, le consommateur est bien sûr libre de ses choix, et s’il estime que ou s’il se sent mieux avec du pneu sportif/tendre que du hiver, il n’est contraint à rien.
Du moins pour l’instant, puisque le projet de loi obligeant à s’équiper de pneus hiver est en cours.
Affaire à suivre…
Un point qui me turlupine dans les argumentaires des pneus hivers, c’est de dire qu’ils sont plus efficaces que des pneus dits « été » en dessous de 7°. Je veux bien, mais on ne vois jamais de comparatif le démontrant, c’est-à-dire un essai sur chaussée froide, non enneigée. Par ailleurs, et je parle pour mon cas personnel, je possède une sportive équipée de gomme très tendre (Bridgestone S001) pour un usage sportif. Et bien en hiver, il n’y a aucun défaut de grip, que ce soit en accélération, freinage ou courbe (grip latéral).
Par ailleurs, j’habite dans une région où il neige 1 jour tous les 4 à 5 ans (Provence). Pour ces deux raisons je trouve que suivant l’endroit où l’on habite l’intérêt est limité.
Après, je comprends que si on compare des pneus hiver avec un Michelin Energie à gamme dure car fait pour durer longtemps, je peux comprendre qu’il y ait un intérêt, mais alors autant avoir des gommes plus tendres et ne pas avoir besoin de prendre 2 trains de pneus, surtout quand on voit le prix et la durée de vie limitée.
Il ne faut pas confondre pneus hivers et pneus neige.
En-dessous de 7°, les pneus hivers garderont du grip, tandis que la gomme d’un pneu été sera durcie et donc moins performante en terme d’accroche.
Pour les pneus neige, ils sont réservés au verglas, à la neige, aux cols de montage, …
Pour les pneus tendres je ne peux pas vous dire, je suis étonné qu’ils ne durcissent pas.
A la différence qu’en France ce que nous appelons pneus neige sont des pneus hiver. Les véritables pneus neige efficaces en-dessous de -10°, sont utilisés dans les pays nordiques, mais quasiment pas en France. Donc il n’y a pas de confusion de ma part.
Pour les pneus sportifs plus tendres, ils sont composés de silice comme les pneus hiver qui permet à la gomme de ne pas durcir ou beaucoup moins que des pneus classiques.
C’est vrai que je me sers moins de pneus neige en été.
Logique !
Ils ont l’air vraiment efficaces et bien travaillés ces pneus. Mais je me demande pourquoi Michelin a attendu jusqu’à avril pour faire le lancement de sa nouvelle gamme de pneus hivers, alors qu’on s’approche plutôt de l’été en ce moment que de l’hiver.
Je ne sais pas exactement à quel moment la gamme a été lancée, Vincent saura mieux vous répondre, mais les essais ont été réalisés en Janvier. C’est simplement que notre testeur manquait de temps pour publier ce reportage avant.
« Veuillez excuser le retard de ma réponse… »
Oui en effet, la gamme a bien sûr été lancée en fin d’année, et le test s’est déroulé fin janvier. Cette date « choisie » par Michelin, n’est qu’une question de planning et d’organisation, il leur a été impossible de le faire avant.
Enfin, effectivement, j’ai manqué de temps à ce moment là pour le poster plus tôt, à mon grand désarroi.