Peugeot explore les limites de la technologie hybride rechargeable avec sa 508 Peugeot Sport Engineered, seul modèle à connotation sportive dans sa gamme à l’heure actuelle. Nous avons pu la prendre en mains au Mans, haut lieu du sport automobile où Peugeot y a brillé…
C’est en me rendant à la fête de l’eau du barrage de Vezins (Isigny-le-Buat, 50540) que j’ai fait une découverte intéressante. Parmi les activités proposées sur le lac artificiel, une voiture amphibie ne manquait pas de susciter l’attention de la foule. Voici donc quelques clichés et explications sur cet ovni créé par Ferdinand Porsche !
Le barrage hydraulique de Vezins est presque centenaire. EDF s’en sert toujours pour produire de l’électricité
La voiture amphibie la plus produite date de la Seconde Guerre mondiale
La supériorité technologique et mécanisée de l’armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale (la Wehrmacht) se manifestait par des chars au blindage très robuste, mais aussi grâce à d’autres machines telles que la Schwimmwagen. Celle que l’on peut traduire littéralement par « la voiture qui nage » repose la Kübelwagen, elle-même dérivée de la Beetle. Produite à 14 625 exemplaires, elle a été utilisée principalement sur le front de l’Est (quelques unités sont allées en Afrique et en Yougoslavie).
Voici ce que donne un croisement entre une Beetle et une Kübelwagen pour aboutir à une voiture amphibie !
Les dimensions de la Volkswagen Schwimmwagen sont plus compactes que celles que la Kübelwagen, notamment parce que les premiers essais ont montré que l’empattement d’origine (2,4 m) était trop important. Le châssis du prototype Type 128 manquait de rigidité pour naviguer sur l’eau. Afin de ne pas faire sombrer les militaires, le modèle Type 166 se contente de 2 mètres entre chaque essieu.
La forme générale faisant penser à une baignoire, les pagaies, l’hélice fixée à la poupe et l’échappement perché derrière la tête des passagers arrière laissent guère de doute sur les possibilités amphibies de cette auto âgée de 70 ans. Du côté de la technique, l’Allemande déplace ses 910 kilos grâce à un 4-cylindres boxer refroidi par air d’une cylindrée de 1 100 cm3. Les 25 chevaux disponibles à 3 000 tr/min sont digérés par les quatre roues motrices disponibles sur le seul premier rapport de boîte (et parfois sur marche arrière).
Les axes de chaque train sont au-dessus du niveau du moyeu pour accroître les capacités de franchissement en augmentant la garde au sol
L’intérieur est dépouillé et pas franchement rassurant. Les prisonniers de guerre employés pour la fabrication sabotaient parfois les soudures pour faire couler par surprise l’équipage à la première mise à l’eau…
L’atout de la Schwimmwagen est de pouvoir circuler presque partout. Les chemins très boueux du front russe ne lui résistaient pas. Une étendue d’eau sur le trajet ne posait pas non plus de problème du moment que le rivage n’était pas trop abrupte. A ce partir de ce moment-là, l’hélice doit être abaissée pour propulser l’embarcation. J’ai été impressionné par la rapidité d’exécution de ce véhicule plus vraiment jeune ! Sachez qu’il en reste aujourd’hui plus que 163 !
Les 3,8 m de long pour 1,4 m de large se déplacent à bonne allure, mais uniquement en marche avant sur l’eau. La seule solution pour reculer est de pagayer ou bien de faire tourner les roues dans le sens inverse. Il fallait mieux ne pas être en mauvaise posture face à l’ennemi !
Passionné de voitures anciennes, je trouve celle-ci, comment dire….très pratique ! 😉 A quand le prochaine article ?
Bonne année à tous et meilleurs vœux !
Etant un grand fan des véhicules de la Seconde Guerre Mondial et propriétaire d’une Hotchkiss et d’un Dodge WC 51, je suis déçu de n’apprendre qu’aujourd’hui cet événement.. Néanmoins, un véhicule illustrant encore l’incroyable avance technologique de l’Allemagne en cette sombre époque.
Bonjour Pierre-Alain, la Schwimmwagen n’est sans doute pas le modèle le plus connu de la Seconde Guerre Mondiale, ce qui explique qu’il puisse passer inaperçu. Je pense qu’il faudrait presque toute une vie pour arriver au bout de tous les secrets de cette sombre période de notre histoire. Félicitations pour vos deux autos, deux jolies petites raretés !
C’est un plaisir de lire la rentrée d’ABCMoteur.
Merci Marc. 🙂