C’est sur le circuit Paul Ricard au Castellet qu’Audi nous a invités pour célébrer les 90 ans de la marque. Mais l’anniversaire de la réunion des 4 anneaux fut aussi le prétexte pour rappeler à tous, notamment aux trois du fond qui auraient oublié, qu’Audi rime avec…
La Polo continue sa fructueuse carrière et se refait une petite beauté pour rester dans le coup. Elle évolue par petites touches, mais les fondamentaux restent les mêmes.
24 %, c’est la part de Volkswagen vendues en France qui sont des Polo. Indispensable pour la marque, la citadine se devait donc de soigner sa plastique au milieu de son cycle de vie, la sixième génération devant encore faire bonne figure pendant au moins 3 ans. Les designers n’ont pas cherché à chambouler la recette établie, mais les changements effectués sont pourtant bien visibles. Nouveaux pare-chocs, nouvelles optiques (LED de série, Matrix LED en option), nouveau choix de jantes et nouvelles teintes de carrosserie, il y a ce qu’il faut pour ne pas confondre la Phase 1 de la Phase 2 quand on les croise.
Ce qui saute le plus aux yeux est sans aucun doute la forme des feux arrière, désormais horizontale et étirée. De quoi donner des airs de mini Golf à la Polo, une image que Volkswagen s’efforce d’entretenir pour rassurer les clients et donner à sa citadine un sentiment d’appartenance à la catégorie supérieur.
Sobre et technologique à l’intérieur
Une idée que l’on retrouve aussi dans l’habitacle, qui intègre enfin une planche de bord moussée bien plus agréable au toucher que le plastique dur auparavant. C’est peu, mais suffisant pour rehausser un peu la qualité perçue à bord, bien que le plastique soit autrement très présent, des contre-portes au tunnel central. Si l’on excepte quelques technos remises à jour (infodivertissement avec intégration smartphone sans-fil, nouveau Digital Cockpit) et de nouveaux inserts décoratifs pour matcher avec les selleries, pas de quoi se sentir dépaysé.
On peut juste regretter que VW continue sa course vers le tout-tactile, et ce sont les commandes de clim’ qui en font les frais. C’est beau, mais peu ergonomique. La Polo se montre par contre toujours généreuse en espace à bord, aussi bien à l’avant qu’à l’arrière. Le coffre figure lui aussi parmi les meilleurs élèves du segment, avec 351 l de capacité annoncée.
Un 3-cylindres alerte et volontaire
S’il fallait déjà être attentif pour repérer toutes les nouveautés au niveau du style et de l’équipement, c’est encore pire sur la route, où rien ne change en apparence. Il faut aller discuter avec les responsables produits pour savoir que les moteurs 3-cylindres 1.0 TSI ont par exemple été légèrement retravaillés pour optimiser les consommations et offrir un peu plus de couple à bas régime. Dans notre modèle d’essai 110 ch, difficile de reprocher grand-chose à ce vaillant petit bloc qui sait se faire oublier, consommer peu et répondre présent quand il le faut. Ses performances ne sont jamais fulgurantes mais tout à fait suffisantes au quotidien, à moins de rouler très chargé. La boîte DSG qui lui est forcément accolée (le TSI 95 ch est par contre disponible aussi en boîte mécanique) est par contre très typée éco, aussi ne faut-il pas hésiter à la passer en mode manuelle pour jouer avec les palettes au volant, surtout quand il y a du relief. Un mode Sport existe aussi, mais la plupart du temps il tire exagérément les rapports. Dans tous les cas, cette unité à double embrayage n’est pas exempte d’à-coups à basse vitesse et son carter sec la rend sonore en ville.
Au chapitre comportement, la Polo se débrouille vraiment bien, alliant confort décent et capacités dynamiques intéressantes. Jamais joueuse mais agréablement stable et rassurante, elle est aussi à l’aise en ville que dans les virages des routes corses sur lesquelles nous l’avons essayée. Il n’y a pas d’amortissement piloté disponible pour elle, cet artifice étant réservé à la Polo GTI qui dispose de deux lois d’amortissement distinctes. Mais pas de quoi entacher sa polyvalence, faisant d’elle un choix intéressant pour qui cherche une voiture compacte et capable d’affronter tout type de route. La Polo est disponible à partir de 18 015 € avec un petit moteur essence de 80 ch (à éviter sauf pour une utilisation 100 % ville), tandis que notre modèle d’essai Style 110 ch s’échange contre 25 040 €.
Merci à Nicolas (Mécanique Sportive sur YouTube) et à l’indéfectible Philippe pour leur aide sur les images dynamiques.