En roulant en Suède pour l’essai de la Skoda Octavia Combi, j’ai été surpris par le nombre de breaks que l’on croise sur les routes. Le parc automobile suédois ne ressemble pas au parc français. En effet, on retrouve beaucoup moins de SUV dans le pays scandinave alors…
Avec son style totalement revu et sa nouvelle plateforme, la Yaris de quatrième génération change tout. En parvenant à encore améliorer son appétit d’oiseau, la voiture de l’année 2021 a tout pour devenir un grand succès.
Au mois de mars dernier, la Toyota Yaris a été élue voiture de l’année. Une récompense qu’elle obtient pour la deuxième fois de son existence après le sacre de la première génération en 2000. Misant sur une technologie hybride totalement maitrisée, elle fait preuve d’une grande frugalité mais aussi, et c’était inattendu, d’un comportement routier enjoué. Avec en plus un physique plus personnel que sa devancière, la citadine de Toyota séduit comme le prouve sa place de meilleure vente européenne en début d’année.
Un style enfin plus démonstratif
Si certains modèles se contentent de retouches légères lors d’un changement de génération, il n’en est rien pour cette Toyota Yaris. Le look sage de la précédente mouture laisse place à un style plus expressif et plus personnel, tout en gardant un gabarit compact. Sa longueur reste identique avec 3,94 m mais sa largeur augmente de 6 cm pour atteindre 1,75 m et sa hauteur baisse d’un petit cm (1,50 m). Elle paraît ainsi plus posée sur la route, un effet renforcé par ses ailes marquées et ses porte-à-faux réduits. À l’avant, l’imposante calandre ne passe pas inaperçue tandis que l’arrière se remarque grâce à son pare-chocs bombé et ses feux en relief. Ces derniers sont reliés entre eux par un bandeau noir comme on le voit de plus en plus.
Sombre mais avec de la place
Si l’extérieur de la Yaris a bien progressé, l’intérieur n’est pas en reste et fait preuve de sérieux. La qualité de fabrication, sans égaler les meilleures élèves de la catégorie, n’a globalement pas à rougir face à la concurrence. Grâce à une bonne ergonomie, on trouve vite ses marques au sein de cet habitacle. Les compteurs (analogiques en version de base, numériques ici) sont lisibles et joliment dessinés tandis que la dalle tactile au format tablette se montre simple à utiliser. Dommage que son interface présente un design aussi daté.
Le reste de la planche de bord est occupé par de nombreux rangements, fort pratiques au quotidien, tandis que le bas de la console centrale accueille les commandes physiques de ventilation. Si l’on se sent bien à bord, l’ambiance est cependant bien sombre avec du noir absolument partout. Heureusement, notre exemplaire était équipé du toit panoramique (une option à 600 €) qui occupe la quasi-totalité du pavillon et permet d’apporter davantage de luminosité.
Avec un empattement augmenté de 5 cm, l’habitabilité est suffisante pour se sentir à l’aise et avec une belle sensation d’espace, du moins à l’avant. Néanmoins, au deuxième rang, pas de miracle : si la place ne manque pas, les vitres remontant assez haut ”enferment” les passagers. L’accessibilité à la banquette n’est pas des plus aisée, ceci étant dû à la petite ouverture dégagée par les portes arrière. Avec seulement 286 litres, le volume de coffre n’est pas ridicule mais reste en deçà de ses concurrentes plus imposantes. Une Peugeot 208 offre 309 litres, une Renault Clio V non hybride 317 litres (seulement 260 litres en déclinaison E-Tech) et une Volkswagen Polo jusqu’à 351 litres.
Moteur perfectionné…
Bien que la Yaris dispose aussi de blocs essence uniquement thermiques, elle mise fortement sur sa motorisation hybride. Apparue sur la précédente génération, elle a été un grand succès et fut massivement plébiscitée par les clients. C’est donc logiquement qu’elle a été reconduite sur la Yaris 4. Sous le capot, on trouve donc le trois cylindres de 1.5 litre développant 91 ch associé à un moteur électrique. La puissance cumulée atteint 116 ch, soit 16 de plus qu’auparavant. Cela la place juste au-dessus de la Honda Jazz qui se contente de 109 ch mais encore loin de la Clio E-Tech qui dispose de 140 ch. Ces deux autos sont les seules concurrentes disposant aussi d’une déclinaison hybride.
Sur cette nouvelle génération, une batterie lithium-ion a été préférée à l’ancienne nickel-hydrure car plus légère et performante. Sa puissance d’environ 1 kWh permet à la Yaris de démarrer en tout électrique et de profiter d’un agréable silence de fonctionnement. En ayant le pied léger et si elle est chargée au maximum, il est possible de rouler 3 km sans émission et d’atteindre une vitesse de 70 km/h. En conditions normales et sans faire spécialement attention, le trois cylindres démarre aux alentours de 30 – 35 km/h dans une grande discrétion.
…Consommations maitrisées
Si la boîte de vitesses à variation continue CVT a fait des progrès et limite davantage l’emballement du moteur qu’auparavant, l’effet mobylette reste tout de même présent. Lors des fortes sollicitations, le moteur se fait entendre mais heureusement, cela ne dure pas et revient à la normale une fois à vitesse stabilisée… sauf si vous roulez sur autoroute. En effet, à 130 km/h, le moteur tourne à 4 000 tr/min et se montre donc particulièrement sonore. Pas idéal sur de longs trajets.
Le fonctionnement de la boîte CVT a au moins le mérite de maintenir le bloc essence dans sa plage de régime la plus efficace et donc, de limiter son appétit. Au cours de notre essai, l’ordinateur de bord nous a indiqué une consommation de 4,4 litres / 100 km sur un parcours mixant voie rapide et circulation en ville, preuve d’une grande sobriété. S’il est possible de forcer le mode tout électrique une fois la batterie à 100 %, le mieux est encore de laisser la gestion de l’énergie au système, celui-ci le faisant parfaitement bien et en toute transparence.
Sur la route, la Yaris progresse nettement en agrément de conduite. Alors que la précédente génération ne provoquait aucun sentiment particulier, cette nouvelle mouture se montre nettement plus enjouée. La nouvelle plateforme TNGA-B a notamment permis d’augmenter la rigidité de la caisse de 37 %, ce qui se ressent nettement volant en main. Niveau confort, l’amortissement ne souffre pas la critique mais les jantes 17 pouces occasionnent quelques remontées sèches à basse vitesse.
Tarifs raisonnables
Si la Yaris démarre à 17 750 € avec le 1.0 VVT-i de 70 ch, il faut compter un minimum de 21 450 € pour accéder à l’hybridation. Pour ce prix, vous bénéficiez de la version d’accès France qui possède notamment les jantes tôle 15 pouces, la climatisation auto bizone (manuelle hors hybride), la lecture des panneaux de signalisation, les feux et essuie-glace automatiques, ou encore le Bluetooth et l’écran tactile de 7 pouces. Notre exemplaire en finition Première débute à 25 950 € mais propose en échange un équipement plus que complet : peinture bi-ton, feux avant et arrière full LED, avertisseur d’angle mort, écran tactile 8 pouces, compatibilité Apple CarPlay et Android Auto, affichage tête haute 10 pouces, accès et démarrage sans clé et système audio JBL 8 HP de très bonne facture.
Il est à noter qu’à partir de juin prochain, l’ensemble de la gamme Yaris sera remanié avec le remplacement des finitions France par Dynamic et Première par Style. À cette occasion, les tarifs augmenteront de 500 € mais la dotation de série se verra enrichie. L’entrée de gamme comprendra par exemple la caméra de recul et les rétroviseurs extérieurs chauffants.
Moins chère que la concurrence
Si la Toyota Yaris était déjà une auto tout à fait recommandable, le passage à cette quatrième génération lui permet de progresser partout, notamment en qualité de finition et agrément de conduite. Elle soigne encore davantage sa consommation grâce à une technologie hybride parfaitement maitrisée. On pourra seulement regretter une boîte CVT prompte à monter dans les tours, un régime moteur trop élevé sur autoroute ou un confort à basse vitesse entaché par de grandes jantes. Pour le reste, la Toyota Yaris est une vraie réussite, d’autant plus qu’elle ne fait pas payer ses qualités trop chères et se montre compétitive face à ses concurrentes directes. La Honda Jazz s’affiche à partir de 21 990 € et la Renault Clio E-Tech, certes plus puissante, dès 22 600 €. La Yaris n’a pas remporté le titre de voiture de l’année pour rien !
Merci à Clément Domas pour son aide à la réalisation des photos dynamiques.
Rien ne vaut un bon diesel 2.0 L 150cv très économique peu polluant dans les dernières générations.
Mais sympa, la petite toyota pour la ville et les petits trajets hors agglomeration
Bonjour,
Alors, petite rectification, le volume du coffre de la Peugeot 208 est de 265L et non pas 309L comme écrit au sein de cet article. De ce fait, celui de la nouvelle Yaris est plus grand.