En roulant en Suède pour l’essai de la Skoda Octavia Combi, j’ai été surpris par le nombre de breaks que l’on croise sur les routes. Le parc automobile suédois ne ressemble pas au parc français. En effet, on retrouve beaucoup moins de SUV dans le pays scandinave alors…
Et si l’Opel Corsa était enfin devenue une véritable auto allemande ? Une voiture, avec tout ce que suppose son origine d’Outre-Rhin : une rigueur de fabrication et une vigueur de motorisation. Peut-être qu’avec cette cinquième génération, la petite auto du constructeur de Rüsselsheim a enfin retrouvé le chemin de la Germanie.
Certes, la petite Opel n’a jamais eu de peine à trouver ses clients. Elle en a même séduit 12 millions en 32 ans d’existence et 4 versions différentes. Mais contrairement à celles qui l’ont précédé, la cinquième mouture ne veut plus seulement avancer ses arguments prix – équipements – fiabilité qui lui ont réussi. Elle veut aussi les séduire par un design plus inspiré, une motorisation moins anesthésiée et, surtout, une fabrication de meilleure qualité.
L’Adam en ligne de mire
Pour le style, les designers maison s’en sont allés piocher dans l’existant : les optiques et la planche de bord de l’Adam, la spectaculaire (et très réussie) citadine branchée de la marque qui, hélas, n’a jamais vraiment convaincu les clients. Ces optiques se marient parfaitement à une face avant plus dynamique que celle de la Corsa 4.
A l’arrière, les feux verticaux ont été abandonnés pour des optiques en forme de virgule qui donnent une certaine cohérence à l’auto et, surtout, un côté trapu. Virile à l’arrière, coquette à l’avant, l’Allemande ne va pas révolutionner les codes du dessin automobile. Mais elle s’offre enfin une ligne cohérente. C’est déjà beaucoup.
Evidemment cette petite Opel reste une Corsa et l’on retrouve des gènes communs avec la version d’avant, notamment cette différentiation entre les versions 5 et 3 portes. Histoire de donner à cette dernière un petit air de coupé.
De la place à revendre
Une ligne cohérente à l’extérieur qui se retrouve aussi dans l’habitacle avec une planche de bord elle encore très inspirée de l’Adam. Au centre, trône le même écran multimédia dont l’usage est ultra intuitif. Même s’il faut en passer par son Smartphone, relié au système embarqué pour utiliser le GPS.
Mais ce qui séduit d’abord, dans cet habitacle plutôt vaste pour la catégorie, c’est la qualité des matériaux utilisés, et leur assemblage. Il place d’emblée la nouvelle Corsa parmi les meilleures de la catégorie, au niveau de la VW Polo (voir notre essai) ou de la Peugeot 208 (voir notre essai). L’Allemande se permet même de faire mieux que la Renault Clio, au niveau des finitions en tous cas.
En revanche, la Corsa a conservé l’un de ses point forts : son habitabilité. Surtout à l’arrière ou deux adultes, plutôt grands, peuvent voyager au long cours. Ce qui est assez exceptionnel pour une auto de cette catégorie. Le coffre quand à lui, s’il n’est pas franchement le meilleur parmi les petites qui circulent en Europe, fait le job plutôt correctement en affichant 265 dm3. En plus, un faux plancher cache une seconde soute plutôt pratique.
Le silence d’un trois cylindres
Mais c’est là ou on l’attendait le moins que la petite Opel surprend le plus. Une surprise qui se cache sous le capot et qui est, une fois de plus, un héritage de l’Adam. Car c’est elle qui a inauguré ce trois cylindres essence turbo de 115 ch. Un moteur qui, contrairement à ses petits frères à trois pattes d’autres marques, est à la fois élastique et silencieux, coupleux et pointu.
Un moteur conçu par Opel comme pour effacer de nos mémoires une première tentative apparue en 1997 sur une Corsa déjà. A l’époque, le Blitz se voulait le pionnier du trois cylindres. Mais être le premier ne signifie pas forcément être le meilleur. Et tous ceux qui ont eu à mener cet équipage se souviennent avec épouvante d’un bloc bruyant et anémique. C’est fini. Le nouveau 1.0 l Ecotec est tout autre.
Un châssis sport à fuir
Une résurrection à laquelle la tenue de cap de cette auto n’échappe pas. Elle est sans comparaison possible avec ses ancêtres. Pourtant, les soubassements de cette voiture reviennent de loin. D’un mariage entre PSA et Opel exactement. En 2010, les deux constructeurs décident de s’allier pour créer une plate-forme commune pour leurs petites autos. Deux ans plus tard, c’est le divorce et chacun retourne à ses châssis. Pris de cours et à cours d’argent, l’Allemand conserve la plateforme de la Corsa 4. Mais les ingénieurs de Rüsselsheim se sont mis au travail, revoyant trains et amortissement de fond en comble.
Le résultat est à la hauteur et la Corsa est scotchée. A défaut d’être joueuse, elle est parfaitement sécurisante et, après tout, c’est bien ce que l’on demande à une petite auto polyvalente, destinée à tous les usages, et à tous les talents de pilotes comme à ceux qui n’en ont aucun. Mais pourquoi donc lui offrir une option châssis sport à 300 euros ? Ainsi durcie et chaussée de roues de 15 pouces, elle devient terriblement inconfortable. Une coquetterie à éviter, donc.
Loin du low cost
En revanche, cette économie de 300 euros ne classe pas la nouvelle Corsa parmi les petites voitures les moins chères du marché. Opel a amélioré son auto et ne veut pas la ranger dans la catégorie des low cost. Elle se situe dans son marché à la hauteur de ses ambitions et de ses concurrentes à un prix d’appel de 11 990 euros. Mais c’est en grimpant dans la gamme qu’elle peut faire la différence. A 19 590 euros, le modèle Cosmo (la finition haut de gamme) équipé du trois cylindres essence de 115 ch, reste plus abordable que ses concurrents français du même tonneau. Avec une qualité de fabrication comparable, sinon supérieure pour certains d’entre eux.
Fiche technique Opel Corsa 1.0 Ecotec Cosmo
115 ch à 4 000 tr/mn
170 Nm entre 1 800 et 4 500 tr/mn
Vitesse maxi : 195 km/h
0 à 100 km/h : 10,3 s
Cycle mixte : 5 l/100 km
CO2 : 117 g/km (bonus/malus neutre)
Poids : 1 199 kg
Tarifs
À partir de 11 990 €
Cosmo 1.0 Ecotec Cosmo : 19 590 €
Bonjour, j’ai du mal à comprendre cet essai. En effet, vous faites parti des plus enthousiastes, au sujet de cette nouvelle corsa mais détruisez le confort de suspension avec le châssis sport. Sachant que je possède une corsa D équipée du châssis sport, qui est effectivement assez cassante, et sachant également que toute cette partie a été retravaillée sr la E, elle reste tout aussi cassante ? Sachant qu’opel avait indiqué qu’ils ne voulaient plus que l’option 17″ soit une ” punition” ?
De plus, beaucoup ‘autres testeurs anglais et allemand pour ce que j’ai pu lire montraient que même en 17″, le confort de suspension avait été franchement amélioré tout en restant ferme, les petites imperfections étaient bien mieux gommées. Qu’en est il au final ?