C’est sur le circuit Paul Ricard au Castellet qu’Audi nous a invités pour célébrer les 90 ans de la marque. Mais l’anniversaire de la réunion des 4 anneaux fut aussi le prétexte pour rappeler à tous, notamment aux trois du fond qui auraient oublié, qu’Audi rime avec…
Mazda est un constructeur qui n’a jamais fait comme tout le monde. Alors que le moteur rotatif fera bientôt son retour comme prolongateur d’autonomie sur le MX-30, son SUV CX-30 est motorisé par le Skyactiv-X : un moteur essence qui promet une consommation digne d’un diesel.
Mazda bénéficiait déjà dans sa gamme d’un SUV citadin : le CX-3 (4,27 m) et d’un SUV plus familial : le CX-5 (4,55 m). Avec 4,39 m, le CX-30 vient s’intercaler entre les deux mais son look s’inspire de la berline Mazda 3, dont il reprend aussi la plateforme. Le style baroudeur est assuré par la garde au sol rehaussée (mais avec 17,5 cm, elle reste assez faible pour espérer franchir autre chose que les trottoirs des centres-villes) et par les protections en plastique noir courant tout autour de la carrosserie. Comme sur les autres modèles de la marque, on retrouve la grande calandre, les phares soulignés de chrome, ainsi que les feux arrière effilés.
Un intérieur premium
L’habitacle présente une excellente qualité de finition avec notamment des sièges et une planche de bord habillés de cuir. Sur cette dernière, on trouve un un écran non tactile (ça existe encore) se manipulant grâce à une molette située derrière le levier de vitesse, ce qui n’est pas des plus pratique à manipuler en roulant. La dalle se trouve de toute façon trop éloignée pour être manipulée au doigt. Si la place ne manque pas à l’avant, où se trouve aussi de vastes rangements, l’espace à l’arrière est plus compté, notamment au niveau des genoux. La modularité est assez basique avec une simple banquette rabattable 2/3-1/3. Le coffre quant à lui, affiche un volume de 422 litres. Un petit peu juste par rapport à la concurrence comme les 3008 (520 litres) ou Tiguan (615 litres).
À l’image de la »3 », le CX-30 peut être équipé du moteur 2.0 Skyactiv-X 180 ch. Alors que tous les constructeurs ne jurent que par le downsizing et les turbocompresseurs, Mazda a choisi une autre voie avec des motorisations atmosphériques. Pour aller plus loin dans la recherche d’efficacité, Mazda a développé un nouveau moteur essence censé posséder une consommation de diesel. Pour y parvenir, ce moteur Skyactiv-X utilise la technologie SPCCI que l’on peut traduire par »allumage par compression à commande par étincelle ». Pour faire simple, il combine la combustion classique d’une motorisation essence, grâce à une bougie, et celle par auto-combustion d’un diesel. Ce 2.0 est en plus associé à une micro hybridation permettant un petit boost lors des phases d’accélération.
Une conduite à l’ancienne
À l’usage, le Skyactiv-X se caractérise par une grande douceur de fonctionnement. Souple, il permet de reprendre sur un filet de gaz sans à coup même à basse vitesse. Cependant si l’on souhaite doubler, il ne fait pas hésiter à rétrograder pour bénéficier de plus d’entrain. Les 224 Nm de couple de moteur atmo »à l’ancienne » sont à aller chercher plus haut dans les tours que sur les blocs turbocompressés (3 000 tr / min contre 1 650 tr/ min pour un 3008 Puretech 180). Mais par bonheur, Mazda a toujours su faire des leviers de vitesse agréables à manier. Le CX-30 ne déroge pas à la règle avec des débattements courts et des verrouillages francs de chacune des 6 vitesses. Malheureusement, notre exemplaire faisait aussi remonter quelques vibrations désagréables par ce dernier. Espérons que ce ne soit qu’un cas isolé.
Si les performances sont honorables, le 0 à 100 km / h est effectué en 8,5 secondes, les 180 ch sont délivrés de façon très linéaire. De manière générale, le bloc manque un peu de caractère et n’incite pas au sport. Pourtant le châssis est bien né, bien que plus sécurisant que réellement amusant avec un avant qui glisse gentiment en cas d’excès d’optimisme. Le CX-30 reste cependant plaisant à emmener lorsque la route se fait plus sinueuse. Le confort reste toujours présent et permet de voyager sans fatigue. Cependant, l’amortissement fait preuve de fermeté à basse vitesse sur les petites imperfections de la chaussée.
La sobriété au rendez-vous ?
Lors de notre trajet, la consommation sur autoroute s’est établie à 5,9 l / 100 km sur autoroute et à 5,6 l / 100 km sur route en conduite normale, valeurs qui augmentera naturellement si vous haussez le rythme. Nous avons aussi relevé 6,5 l / 100 km en ville. Mais n’ayant effectué que peu de kilomètres en centre urbain, cette valeur n’est pas la plus représentative. De très bons chiffres pour un SUV accusant 1 368 kg sur la balance et profitant de 180 ch.
Question budget, le CX-30 équipé de ce 2.0 Skyactiv-X 180 est disponible à partir de 33 800 € en finition Sportline qui comprend déjà les sièges et volant chauffants, le hayon électrique, l’alerte de franchissement de ligne, le freinage automatique, le régulateur adaptatif et le système audio Bose. La connectivité n’est pas oubliée avec Android Auto et Apple CarPlay. Notre finition Inspiration (34 100 €) ajoute notamment la vision tête haute et la sellerie cuir.
Il est aussi possible d’opter pour une transmission intégrale en échange de 1 800 € et pour une boite automatique à 6 rapports contre 2 000 € supplémentaires. Attention, si en configuration boite mécanique et simple traction, ses émissions de CO2 contenues à 133 g de CO2 / km l’exonère de malus, l’ajout des quatre roues motrices ou de la boite auto les font grimper à 146 g / km, ce qui correspond à 230 € de malus. Enfin, si vous combinez les deux (4×4 et BVA6), les émissions augmentent alors à 160 g / km, ce qui correspond à un malus de 983 €.
Un bilan positif
En définitif, ce CX-30 équipé de son moteur novateur Skyactiv-X se veut une excellente alternative à ses concurrents. S’il n’atteint pas l’excellence des consommations, il reste néanmoins très sobre pour un SUV de 180 ch. Sa très bonne qualité de fabrication le place aisément au niveau de la concurrence généraliste, voir même premium. Dommage que son caractère moteur soit aussi policé et que son confort, excellent la plupart du temps, reste trop ferme à basse vitesse. Enfin son volume de coffre et son habitabilité arrière limités n’en font pas le roi des familles. Mais chez Mazda, ce rôle est déjà attribué au plus imposant CX-5.
Heureux propriétaire du skyactiv x bm6, après 5000kms depuis Janvier 2020. Je suis conquis par son confort, sa douceur, sa consommation, sa finition et sa réserve de puissance quand on descend les vitesses pour se dégager rapidement des « convois » trop fréquents depuis les nouvelles limitations que ce soit sur route ou autoroute.
Excellent rapport qualité/prix et conso moyenne de 5.7l/100 que demander de plus?
L’affichage tête haute est présent sur TOUT les niveaux de finitions
Possesseur d’un cx30 skyactive X version sportline depuis janvier 2020 je tiens à exprimer toute ma satisfaction concernant le pilotage de ce SUV .
Conduite très douce mais qui permet en »montant rapidement dans mes tours » d’étonnantes reprises associées à une tenue de route exemplaire.
Il est vrai que le confort n’est pas fameux à faible vitesse sur routes délabrées, mais il en est de même pour la plupart de ce type de véhicule. Par contre, excellente finition et abondance d’aides à la conduite que l’on peut gérer facilement.
En somme, bilan positif qui ne me fait en rien regretter mes anciens coupés sportifs d’entretien onéreux et impossible à exploiter compte tenu de la guerre gouvernementale menée contre ce type de véhicule
Dommage que les commentaires de l’article sont quasiment les mêmes que les autres articles des médias concurrents
L’écran non tactile est une volonté du constructeur pour la sécurité de ses passagers faudra-t-il le souligner qu’en pensez-vous ?
Bonjour,
Concernant l’utilisation de l’écran tactile, elle est aujourd’hui rentrée dans les habitudes des conducteurs et conductrices. Si l’argument de la sécurité s’entend, le manque d’attention au volant lors de son utilisation est, selon moi, plus à mettre au crédit de la multiplications des fonctions toujours plus nombreuses dans nos voitures modernes.
Leur utilisation via une molette atteint rapidement ses limites. Les constructeur premium l’ont bien vu avec la disparition de la molette iDrive chez BMW et MMI chez Audi, pourtant longtemps réfractaire à la dalle tactile (les traces de doigts inhérentes à leur manipulation ne faisant pas très »premium »).
De plus, des applications périphériques, comme Android Auto et Apple CarPlay, sont conçues pour être utiliser depuis un écran tactile. Naviguer dans les différents menus et utiliser toutes leurs fonctions n’est alors pas toujours aisé depuis une molette.
Mais le tactile n’est pas forcément la panacée non plus. L’interface doit être composer de menus intuitifs et bien conçus, l’écran doit se situer à la bonne hauteur pour être facilement lisible ET accessible. Idéalement, il peut disposer d’un rebord à sa base pour poser et stabiliser la main (qui n’a jamais cliqué sur la mauvaise touche sur son écran sur une route en mauvais état…).
Si l’écran tactile peut dont être une aide précieuse au quotidien pour contrôler toutes les fonctionnalité de votre auto, il ne fait pas en abuser non plus. Des touches d’accès direct au différentes grande catégorie (navigation, radio etc) facilite grandement son utilisation et des commandes physiques, comme pour la climatisation ou le contrôle du volume, sont toujours utiles.