En roulant en Suède pour l’essai de la Skoda Octavia Combi, j’ai été surpris par le nombre de breaks que l’on croise sur les routes. Le parc automobile suédois ne ressemble pas au parc français. En effet, on retrouve beaucoup moins de SUV dans le pays scandinave alors…
Comme le reste de la gamme A3, l’Audi S3 a fait peau neuve. Equipée de son 2.0 TFI de 310 ch plein partout, elle profite de performances de premier ordre tout en se montrant rassurante et conciliante au quotidien.
Avec sa couleur ”Bleu Turbo”, impossible de passer inaperçu au volant de cette dernière évolution de l’Audi S3. Elle attire la sympathie, comme en témoigne les nombreux pouces levés rencontrés lors de notre essai. Sa plastique n’est pourtant pas si différente d’une A3 ”classique”. L’avant se démarque certes par un bouclier redessiné, mais surtout par le bas de sa calandre en nid d’abeille peint en noir pour un effet plus agressif. Au dessus de cette dernière, on retrouve la démarcation avec le capot en hommage à l’Audi Quattro d’antan.
La poupe accueille quatre sorties d’échappement entourant un faux diffuseur et un pare-chocs, là aussi légèrement remanié. Quelques éléments noirs viennent souligner le tempérament plus sportif de la S3 comme les coques de rétroviseurs, les diverses entrées d’air (réelles ou factices) ou encore les bas de caisse.
Au moment de pénétrer dans l’habitacle, nous ne sommes pas dépaysés par rapport aux autres A3 récemment essayées (Sportback TDI ou berline TSI). On retrouve une planche de bord aux matériaux valorisants sur les parties hautes, un petit peu moins sur les parties basses ainsi que des commandes physiques pour les principales commandes (climatisation, phares…). Un vrai plus pour l’ergonomie. Le grand écran tactile central de 10,1 pouces et le virtual cockpit + de 12,3 pouces (option à 290 €) font toujours leur petit effet, d’autant plus qu’ils offrent une excellente définition et que leur maniement est aisé.
L’intérieur ne se différencie de la gamme régulière que par quelques détails comme divers logos sur les seuils de porte ou le volant. Les sièges sport, faisant preuve d’un bon confort tout en maintenant le corps, ne sont pas exclusifs à la S3 puisque l’on peut les retrouver dans une A3 S line.
Sereine S3
Avant d’aller se dégourdir le pied droit sur des routes sinueuses, il nous faut d’abord sortir de la ville, ce qui n’est qu’une formalité pour cette S3. Amortissement piloté (1 120 €) en mode confort, elle avale les aspérités de la route tandis que la boite automatique à double embrayage égrène ses 7 rapports dans une grande douceur. Le bruit à l’échappement reste pour l’instant discret, mais cela est en grande partie dû aux nouvelles normes antipollution. En effet, les moteurs turbo ne sont déjà pas forcément réputés pour leurs vocalises, mais les normes antibruit ont été renforcées, et le filtre à particule est désormais obligatoire.
Lorsque l’on arrive au pied des premiers virages, on bascule en mode sport. Le son devient plus présent et plus expressif mais sa tonalité trop artificielle est diffusée via les enceintes de la voiture. Bien qu’il ne soit pas des plus désagréables avec des borborygmes inspirés des V8, cela n’a pas le naturel attendu. Un subterfuge malheureusement de plus en plus utilisé aujourd’hui. L’amortissement change lui aussi et se raffermit afin de limiter efficacement les mouvements de caisse.
La boite de vitesse S Tronic, placide en mode D et cherchant avant tout l’économie de carburant au quotidien, devient alors nettement plus réactive et ne passe les rapports qu’à l’approche de la zone rouge. Trop caricatural pour les trajets journaliers, il convient ici tout à fait. Et si jamais il ne convient pas non plus, il reste toujours la possibilité de passer les vitesses manuellement grâce aux palettes. Cependant, celles-ci, solidaires du volant, sont trop petites pour être toujours parfaitement accessibles, notamment en virage.
Les 310 ch (+ 10 ch par rapport à la génération précédente) du quatre cylindres 2.0 TFSI turbo répondent présents dès que l’on enfonce la pédale de droite, comme en témoigne le 0 à 100 km/h effectué en 4,8 secondes. Le couple de 400 Nm présent dès 2 000 tr/min permet de relancer efficacement tandis que l’on peut réaccélérer tôt à chaque sortie de virage grâce à la transmission intégrale Quattro. Mais cette S3 manque un peu de piment avec des sensations gommées par un moteur très (trop) linéaire. Les montées en régime s’accompagnent d’une poussée franche et continue, sans mettre de coup de pieds particulier.
Dommage car l’efficacité est présente et permet de passer fort à peu près partout même avec une chaussée humide comme lors de notre essai. Le châssis mise avant tout sur la stabilité et il ne faut pas hésiter à jouer du transfert des masses pour que son train arrière accepte d’enrouler les virages afin de tourner plus efficacement. La direction à démultiplication variable est précise et permet de placer le nez de la S3 où l’on souhaite tout en offrant un bon ressenti de l’état de la route.
Malheureux malus
Cette Audi S3 nouvelle version reprend les fondamentaux des générations précédentes avec un châssis précis et rivé au sol tout en restant confortable au quotidien grâce à une suspension pilotée bien calibrée. Il manque peut être un peu plus de fun au volant et un bruit moins artificiel pour être encore meilleure.
Comme à son habitude, Audi ne brade pas ses modèles puisque cette S3 Sportback démarre à 55 900 € (56 450 € en version Berline). Notre modèle bardé d’options dépassait quant à lui les 70 000 € ! Avec des émissions de CO2 comprises entre 183 et 187 g/km (suivant les équipements choisis), il faut ajouter un malus conséquent allant de 6 724 € à 8 254 € à partir du 1er janvier prochain.
Cette voiture est vraiment là voiture de mes rêves j’ai jamais eu de voiture de ma vie mais là j’ai enfin trouvé la voiture qui me convient parfaitement je vous adore audi ….