C’est sur le circuit Paul Ricard au Castellet qu’Audi nous a invités pour célébrer les 90 ans de la marque. Mais l’anniversaire de la réunion des 4 anneaux fut aussi le prétexte pour rappeler à tous, notamment aux trois du fond qui auraient oublié, qu’Audi rime avec…
Il y a parfois des essais qui ne réservent pas beaucoup de surprises. L’A3 a toujours fait bonne figure parmi les compactes premium et son renouvellement ne déroge pas à la règle.
Si vous n’arrivez pas à déceler au premier coup d’œil que ma monture du jour n’est pas un restylage mais bien une toute nouvelle génération, vous êtes tout pardonné. Quand j’ai découvert les premières photos, j’ai moi aussi eu un peu de mal à décortiquer l’A3 au point de jouer au jeu des 7 erreurs avec son aïeule pour bien valider tous les changements. De visu pourtant, le doute n’est pas permis. La nouvelle compacte à hayon offre un style un peu plus rondouillard qu’auparavant et, pour une fois, le kit carrosserie inhérent à la finition S Line ne verse pas dans un trop plein d’agressivité. On peut regretter quelques broutilles comme les plastiques noirs très voyants des fausses entrées d’air à l’avant, ou encore les fausses canules d’échappement à l’arrière (une mauvaise habitude malheureusement très présente chez Audi), mais globalement, l’A3 jongle habilement entre style statutaire et modernité.
La nouvelle venue grandit un peu (+ 3 cm en longueur, largeur et hauteur) mais garde un gabarit gérable en ville, avec 4,34 m de long pour 1,82 m de large. Les imposantes nervures sur les flancs imposent d’ailleurs de faire attention en ouvrant les portières dans les parkings, mais le look dynamique est à ce prix ! J’admets avoir été dans un premier temps un peu déçu pour les photos de découvrir que les jantes de mon modèle d’essai n’affichent « que » 17 pouces, mais c’est finalement une monte qui va plutôt bien à l’A3 et qui offre de nombreux avantages, à commencer par le montage de pneus à flancs hauts qui protègent un peu les roues en ville tout en préservant le confort. Les S Line sont normalement livrées de série en France en 18 pouces, mais mon modèle faisant partie des tous premiers exemplaires produits, toutes les options n’étaient pas encore disponibles au moment de sa commande.
Un habitacle au cordeau
Comme ce fut le cas avec la Golf 8, l’habitacle évolue de manière bien plus approfondie que la carrosserie. Mais à l’inverse de sa cousine de Wolfsburg, l’A3 ne verse pas dans le tout tactile et conserve une bonne partie de ses commandes via des boutons physiques, notamment pour la climatisation et l’allumage des feux. Une très bonne chose pour l’ergonomie, puisque cela permet de moins quitter le route des yeux : il suffit de tâtonner, une fois la position de chaque commande apprise, pour activer telle ou telle fonction. Rien à dire non plus au niveau de la finition, tant les ajustements sont millimétriques et tant la construction inspire le sérieux. Aucun craquement ne se fait entendre à bord, il n’y a aucun jeu dans les différents boutons du volant ou de la console centrale, aucun commodo ne paraît un peu léger. Chapeau ! Certains de mes confrères ont un peu pesté contre le présence de beaucoup de plastique à bord, ce qui est indéniable, mais il convient de tempérer un peu le propos et de reconnaître qu’ils sont pour la plupart de bonne facture et qu’ils ne font pas cheap. L’écueil de l’Audi A1 est bien heureusement évité et on retrouve des matériaux moussés là où l’on s’y attend.
Inutile de présenter à nouveau le très pratique Virtual Cockpit configurable pour afficher compteurs, GPS ou encore ordinateur de bord, mais il est bon de souligner que le nouveau MMI se passe complètement de molette de contrôle. Il faut désormais passer par l’écran tactile de la planche de bord pour accéder au système multimédia. Pas génial pour les traces de doigts, mais entre une dalle précise, réactive et dotée d’une bonne définition d’un côté, et une partie logicielle assez intuitive, rapide et organisée comme un smartphone de l’autre, il n’y a vraiment pas de quoi se plaindre du changement. L’habitabilité est plutôt bonne à l’avant, surtout en optant pour la boîte DSG : cette dernière troque l’imposant levier de la génération précédente pour un petit switch qui libère beaucoup d’espace sur le tunnel central et donne une vraie sensation d’espace. L’arrière est un peu plus exigu mais reste tout à fait logeable. Simplement les grands gabarits installés à l’avant ne laisseront pas beaucoup d’espace aux jambes aux passagers arrière. Le coffre offre quant à lui assez d’espace (380 litres annoncés) et dispose d’un plancher modulable en hauteur, suivant si une roue de secours est présente ou non.
Prestations routières de haute volée
Si vous recherchez la sportivité et l’engagement au volant, passez tout de suite votre chemin. En revanche, si vous voulez une compacte à l’aise en toute circonstance, d’un confort royal et apte à se faire oublier sur long trajet, ne cherchez plus. Affublée de la suspension pilotée, la nouvelle A3 est d’une prévenance rare pour la catégorie et saura choyer les dos les plus sensibles. Le mode confort à tendance à pomper un peu sur chaussée bosselée, mais il est d’une douceur délicieuse sur autoroute, sur le réseau secondaire dégradé et sur les pavés citadins. En Sport, l’A3 verrouille plus fermement sur ses appuis sans pour autant devenir trop ferme ou cassante. Elle se laisse mener à bon rythme sur des parcours sinueux pour peu que l’on anticipe son poids (1 485 kg à vide, avec conducteur) et les bons sièges de la finition S Line maintiennent correctement. En revanche, sa direction un peu trop filtrée semble un peu moins précise et fidèle que celle de la Golf 8. La VW garde aussi pour elle la possibilité de régler finement sa suspension sur 16 positions, alors que l’Audi se contente de trois lois : Confort, Équilibrée et Sport. A défaut d’être sportive et joueuse, la nouvelle A3 Sportback est d’une stabilité exemplaire et se veut rassurante quand elle arrive en limite d’adhérence.
L’exemplaire Gris Daytona que vous avez sous les yeux est équipé du 2.0 diesel de 150 ch (35 TDI dans la nomenclature Audi) qui devrait concentrer une bonne partie des ventes. Alerte, volontaire et suffisamment pêchu pour ne jamais avoir l’impression de manquer, il va comme un gant à l’A3. Mais le vrai tour de force des ingénieurs allemands a surtout été de le rendre d’une sobriété incroyable. Sur 550 km de roulage en conditions normales, la moyenne de l’ordinateur de bord s’est établie à 5,1 l/100 km à peine ! Comptez environ entre 6,5 l et 7,5 l/100 km en ville suivant le trafic, et guère plus de 5 l/100 km sur autoroute en respectant les limitations de vitesse. Sur une double voie, à allure stabilisée (90 km/h), j’ai même pu descendre à 3,7 l/100 km sur une quinzaine de kilomètres. Un vrai chameau ! Le bloc est attelé à une boîte DSG à 7 rapports, bien calibrée. Elle possède une tendance marquée à passer les rapports assez tôt pour favoriser les consommations, mais elle ne rechigne pas à laisser la main via les palettes, ou à garder un rapport engagé un peu plus longtemps que la normale en mode Sport. Malgré son architecture à double embrayage, elle se comporte presque comme une boîte auto classique à convertisseur de couple tant sa douceur est réelle au quotidien. Finalement, le seul vrai reproche à adresser à ce 35 TDI est qu’il est assez bruyant à l’accélération, mais ce n’est qu’une demi réprimande : l’insonorisation de la cabine est assez bien gérée pour que le bruit du moteur ne filtre que lors de fortes sollicitations.
Tarif premium
Vous l’aurez compris, je n’ai pas vraiment de reproches à adresser à cette nouvelle A3. Une gueule, de vrais atouts sur la route, un intérieur réussi et plutôt silencieux (même s’il n’est pas le plus logeable de la catégorie)… La compacte Audi offre en fait des prestations que l’on trouve normalement sur le segment supérieur. En toute honnêteté, je ne vois pas quoi attendre d’autre de la part d’une compacte sans prétentions sportives. Ce qu’elle fait, elle le fait bien et si elle n’est pas la plus amusante, c’est une parfaite alliée du quotidien. A 41 850 € le morceau (46 354 € optionnée comme ici), mieux vaut quelle soit irréprochable me direz-vous. Il est vrai que la concurrence est un peu plus accessible, une Mercedes A 200d AMG Line démarrant à 39 249 €, quand une BMW 118d M Sport réclame 40 250 €. Pas de miracle, il faudra donc accepter la douloureuse pour profiter des qualités de l’Audi et se consoler avec le fait que notre configuration échappe au malus.
On dirait la citroën visa des années 80 avec ces aérateurs
tres belle voiture , l interieur est une vraie reussite mais il abuse au niveau tarif!!
j ai une a3 2 eme generation , j aimerai changer .. on verra 🙂
Je suis le seul a être choqué par ces horribles ouies de ventilation ? Posées là comme ça ?
Sinon c’est d’une banalité affligeante.
La preuve que ce « journaliste » n’est pas objectif (ou il a reçu des subsides de chez VW – das Auto) :
Tout le monde s’accorde à reconnaître que la qualité chez audi est en forte régression.
https://www.automobile-magazine.fr/toute-l-actualite/article/27626-la-finition-des-dernieres-audi-et-volkswagen-en-regression
– Just saying.
Bonjour,
Que vous ne me trouviez pas objectif, je l’ai bien compris, et je suis d’accord en grande partie avec l’article de L’Automobile Magazine qui stipule que l’Audi A3 les déçoit avec, je cite, « des matériaux moins exclusifs qu’auparavant sur toute la partie basse. Une BMW Série 1 apparaît ainsi désormais plus soignée que sa rivale aux Anneaux ». Premièrement, cela ne veut pas dire que l’A3 est indécente comparée aux autres autos de sa catégorie, mais simplement que les générations précédentes étaient plus soignées. Deuxièmement, le journaliste avance l’idée qu’une premium (la Série 1), fait mieux qu’une autre premium (l’A3). La belle affaire… N’ayant pas essayé le Série 1, je m’abstiendrai de tout commentaire sur cette dernière avant d’avoir pu y poser mon séant. Et je ne démords pas de l’idée qu’au global, face à la pléthore de compactes que j’ai pu essayé pour ABCmoteur ou d’autres médias, l’intérieur de la dernière A3 est tout à fait correct et valorisant à mes yeux.
Les propos tenus dans l’article de l’AM sont finalement assez logiques : certains constructeurs se sont fait taper dessus par la presse spécialisée et les clients, et ont depuis revu leurs efforts à la hausse pour plaire à nouveau, c’est par exemple le cas de Renault avec la Clio. D’autres ont tendance à se reposer sur leurs lauriers et leur image de marque : certaines marques du groupe Volkswagen le font, c’est par exemple le cas d’Audi avec l’A1. Si vous avez lu mon essai de l’A1 citycarver, disponible ici, vous sauriez que j’ai plus ou moins descendu l’auto, autant pour sa finition basique indigne de son prix que pour son confort trop ferme en ville, ce qui n’est pas normal pour une citadine. Pensez-vous sincèrement que j’aurais pu tenir de tels propos si j’avais, comme vous dites, « reçu des subsides de chez VW » ?
Sachez par ailleurs que les discussions avec mes confrères d’autres médias sont très fréquentes, et nous tombons parfois d’accord, parfois non. Encore une fois, c’est le débat qui est intéressant. Je respecte à 100 % l’avis de mes collègues de L’AM, mais cela ne fait pas de moi un imposteur pour autant si je suis d’un avis différent, c’est toute la beauté de la chose.
Sur ABCmoteur, nos essais sont à 100 % indépendants, nous ne devons rien à personne. Nous ne sommes même pas tenus d’écrire quoi que ce soit sur une voiture que nous empruntons à un constructeur. Aucun contrat écrit stipulant une exigence de résultat ou une quelconque bride sur notre propos nous sont imposés, ce qui est pour nous le fondement de notre liberté d’expression. Nous produisons des articles parce que nous croyons en notre métier, que nous voulons renseigner le lecteur sur les produits qui passent entre nos mains, quels qu’ils soient. Que vous n’arriviez pas à faire la paix avec mon propos ou que le ton que j’emplois ne vous plaise pas vous regarde, mais laissez-moi vous dire que vos attaques personnelles restent vaines.
Bonne journée !
Personnellement je ne porte aucun crédit à un soi-disant journaliste qui se permet de répondre négativement à un commentaire d’un lecteur, juste parce qu’il n’est pas d »accord avec lui. Être journaliste c’est être impartial avant tout et savoir encaisser les critiques avec humilité. On en est très loin ici !
Bonjour,
Je comprends votre point de vue et je me permets d’apporter mon éclairage à ce débat. L’espace de commentaires est un lieu d’échange et permet à chacun d’apporter son grain de sel sur un sujet précis. C’est d’ailleurs pour cette raison que je prends le temps de répondre, car je trouve l’échange enrichissant et qu’il me plait d’échanger avec nos lecteurs, que l’on soit d’accord ou non ! Je n’ai pas l’impression d’avoir répondu de manière négative et blessante à M. Pujols, je prends au contraire plaisir à échanger mon point de vue et à comparer mon ressenti avec le sien, comme nous pourrions le faire autour d’un café.
Je ne suis pas là pour vous dire qu’Audi fait les meilleures voitures du monde. Je ne le pense pas, je n’ai aucun intérêt à le faire, ça ne m’apporterait rien et surtout pas de satisfaction personnelle. En revanche, vous dire que j’ai pu mettre la main sur un modèle récent que relativement peu de gens ont eu la chance de rouler pour l’instant, et vous exposer ce que j’ai ressenti à bord, ça c’est mon job. Vous convaincre ? Jamais, je n’ai pas la prétention de savoir ce qui est bien pour vous. Mais essayer de faire passer le maximum de perceptions d’une auto, oui.
Bien loin de moi l’idée de défendre ma paroisse parce que par définition, je n’en ai pas. Tout m’intéresse, de la Citroën Ami à l’Apollo Intensa Emozione en passant par un Kia e-Niro ou un RAM 1500. Je n’ai pas d’à priori quand je fais un essai, j’en extrais simplement la substance pour informer quelqu’un qui n’aurait pas la chance d’essayer l’auto ou qui n’aurait pas autant de points de comparaisons. Vous le dites vous-mêmes, le journalisme doit tendre vers l’impartialité. Je suis de ceux qui pensent que l’objectivité totale n’existe pas. Un chiffre de puissance est impartial, mon ressenti au volant d’une auto ne peut l’être, puisque par défaut je retranscris ce que j’ai vécu. Et si l’on élargit le spectre, aucun journaliste automobile ne peut l’être, puisque le ressenti peut varier d’une personne à l’autre. Que faudrait-il pour qu’un journaliste soit impartial à vos yeux, qu’il aille uniquement dans votre sens ? Ça ne pourrait pas marcher, je pense que vous le comprenez bien.
En revanche, mon intransigeance vient du fait que je suis totalement transparent sur mon ressenti de l’auto, qu’il soit bon ou mauvais. Je livre mes impressions, sans filtre, sans favoritisme, sans aucune pression extérieure. Si une auto m’a plu et m’est apparue plus confortable qu’une de ses concurrentes, je le dis. Si je la trouve cheap et bien trop chère, comme c’est par exemple le cas avec l’Audi A1 citycarver essayée récemment, je le dis aussi.
Enfin, pour finir de vous répondre, Mme. Almorozo, je n’ai pas vu le commentaire de M. Pujols comme une critique personnelle : il ne m’a aucunement insulté ou autre, il a simplement indiqué une différence de point de vue et fait part de son aversion pour l’image d’Audi qu’il estime destinée « aux kékés ». Ce qui, encore une fois, est enrichissant et permet le débat, que je soit d’accord avec lui ou non 🙂
Belle journée à vous !
Je suis sidérée par la réponse de l’auteur à M. Pujols. On se rend compte tout de suite que le premier qu’il a une dent contre tout ce qui n’est pas allemand. Ce qui m’a fait beaucoup rire c’est qu’il commence sa diatribe par une répétition de l’introduction de M. Pujols. Dire que M. Pujols est partial alors que sa propre revue et son propre commentaire le sont encore plus.
De plus, il se focalise sur la Clio alors que ce monsieur ne l’a mentionné qu’une seule fois.
Moi qui travaille dans le monde de l’automobile, je peux vous dire que cette A3 n’a rien d’enviable. Elle reste banale et ne présente aucun intérêt.
Faire du premium, ce n’est pas prendre une banale golf, mettre un peu plus de mousse sur la planche de bord et le vendre plus cher. Le premium, d’abord, c’est un truc inventé par le marketing. Le vrai luxe c’est savoir concevoir une voiture confortable et raffinée, comme peuvent l’être les DS par exemple. Elles ne sont pas premium, c’est mieux que ça, c’est le vrai luxe. Effectivement le premium à la française n’existe pas, car le premium est un mot galvaudé qui ne correspond à rien. Tout le monde sait faire du premium. Mais faire des voitures banales et sans atouts vendues à des prix stratosphériques, seul VW /audi le fait !
Vous parlez de précision : il suffit de regarder les tolérances de carrosserie de cette audi pour se rendre compte que c’est du vent. A vue de nez, c’est au moins 5 mm. Enorme.
Sur ce je vous laisse croire qu’audi c’est mieux que les autres. Personnellement, je sais qui sont les meilleurs. Dans tous les domaines.
Article grotesque.
Je vous trouve bien tendre avec cette banale compacte. Pour avoir pu l’essayer (2 modèles différents) le confort n’est pas au rendez-vous et elle est plutôt plus bruyante que la plupart des autres compactes. En cause : la sonorité rugueuse du moteur. Le style intérieur est raté : ambiance Star Trek style années 90. C’est laid est n’a rien à faire dans une compacte qui se dit premium. La qualité de plastiques sont en très nette régression – même sur la Clio V ils sont de meilleure facture. Quant à l’extérieur, c’est du copier-coller du modèle précédent. Il y a de bien meilleures compactes que ce laideron, et en particulier, j’attends avec impatience la nouvelle 308 qui saura – elle – un VRAI premium, pas un ersatz. Bref un ratage complet, qui plaira aux kékés qui veulent rouler avec 4 anneaux.
Bonjour, je vous trouve bien partial avec votre commentaire 😉
Que vous n’aimiez pas le style (extérieur comme intérieur) de la nouvelle A3 est tout à fait respectable. Défendons nos goûts et nos couleurs ! En revanche, que vous ne la trouviez pas confortable est révélateur de vos attentes infiniment élevées pour la catégorie ou bien nous n’avons pas essayé la même auto. Ce qui est possible, soit dit en passant : pour les modèles de moins de 150 ch, l’A3 fait l’impasse sur le train arrière multibras. Si la voiture que vous avez essayé ne le possédait pas, qu’elle n’avait pas non plus la suspensions pilotée, qu’elle était en finition S Line avec châssis Sport et qu’elle avait des jantes de 18 ou 19 pouces, peut-être étiez-vous dans les conditions de confort les plus défavorables. Sans m’avancer sur le ressenti d’une telle configuration, que je ne connais pas, je maintiens que le modèle que j’ai essayé fait partie des compactes les plus confortables que j’ai pu conduire, et j’en ai tout de même roulé un certain nombre. Je souhaite à la futur 308 de faire au moins aussi bien, voire mieux si le parti pris est différent de celui de la dernière 208, moins amusante à conduire que sa devancière.
Quant au « vrai » premium à la Française, il y a longtemps qu’il est mort à mon sens. J’y concède avec une 508 en finition GT, mais c’est à peu près la seule auto tricolore à qui j’accorderais ce statut. Et ses tarifs s’en ressentent d’ailleurs grandement !
Pour finir, comparer la finition de l’A3 à une Clio V me parait un peu incongru (manque de bol, j’en ai une à la maison pour vous en parler…). Que la Française ait fait un bond en avant depuis la Clio IV est indéniable et bienvenu, mais les ajustements, la précision de fabrication et l’ensemble des matériaux employés ne jouent pas dans la même cour que l’Audi. Sans parler du système multimédia infiniment mieux réalisé sur l’Allemande. Parler de premium ne se limite pas au choix d’un matériau sur une pièce spécifique de l’habitacle, c’est un package complet. Je loue les qualités de la petite Clio au quotidien (et reconnaît que sur ce segment, une A1 est relativement décevante, ce que vous avez peut-être pu lire dans mon récent essai de la version citycarver ), mais il n’est, à mon sens, pas raisonnable de comparer une Clio à une A3, à niveau de finition égal.
Bonne journée !