En roulant en Suède pour l’essai de la Skoda Octavia Combi, j’ai été surpris par le nombre de breaks que l’on croise sur les routes. Le parc automobile suédois ne ressemble pas au parc français. En effet, on retrouve beaucoup moins de SUV dans le pays scandinave alors…
Le Q5 a droit à une nouvelle déclinaison coupé Sportback. Plus aguicheur que jamais, il a aussi droit à la déclinaison hybride rechargeable réussie qui devrait emporter tous les suffrages. Si les prestations sont à la hauteur des attentes, le prix l’est tout autant !
Faisant référence dans sa catégorie, mais en perte de vitesse face à une concurrence toujours plus affutée, le Q5 a bénéficié d’un restylage fin 2020. Cependant, la grosse nouveauté du SUV familial aux anneaux est surtout l’arrivée d’une nouvelle déclinaison Sportback à l’arrière fuyant. Une arrivée tardive puisque les BMW X3 et Mercedes GLC bénéficient déjà d’une version au hayon profilé depuis plusieurs années (le X4 est apparu en 2014 et le GLC coupé en 2016).
Sur le Q5 Sportback, le résultat est réussi avec un dessin maitrisé et une poupe qui ne déséquilibre pas le dessin général. En témoigne les regards et sourires tournés vers l’auto durant notre essai. La face avant reprend le style du Q5 restylé avec une calandre imposante et des optiques acérées.
Une finition à la hauteur du blason
Par rapport à sa déclinaison plus “familiale” la version Sportback garde un gabarit identique avec une longueur de 4,69 m. Si la garde au toit ne change quasiment pas (seule la perte de quelques millimètres est à déplorer) et que la place aux jambes et amplement suffisante pour voyager confortablement, la soute se retrouve en revanche amputée de 40 litres sous le cache bagages. Le volume total reste toutefois généreux avec 510 litres annoncés. Mais attention, cette valeur vaut uniquement pour les versions thermiques.
Notre exemplaire équipé d’une motorisation hybride rechargeable se contente de 455 litres et supprime l’espace situé sous le plancher du coffre afin de glisser la batterie. Le seuil de chargement, comme souvent sur ce type de carrosserie, est conséquent mais peut être abaissé sur les modèles équipés de la suspension pneumatique (2 040 €).
Une fois confortablement installé à bord, on retrouve la planche de bord du Q5. La qualité de fabrication est de très bonne facture et la position de conduite facile à trouver. On regrette cependant que le réglage des sièges ne soit pas électrique et à mémoire sur une auto facturée 56 190 € au minimum…
Hybridation réussie
Bénéficiant d’une fiscalité favorable pour les entreprises mais aussi des malus toujours plus importants sur les diesel et essence, le climat est plus que jamais favorable aux véhicules PHEV. La tendance se confirme avec les ventes de Q5 qui sont choisis à plus de 60 % en hybride rechargeable 55 TFSI e.
Ce dernier associe un 4 cylindres 2.0 turbo de 265 ch et un moteur électrique de 143 ch pour une puissance cumulée de 367 ch et d’un couple de 500 Nm envoyé aux quatre roues via la boîte automatique DSG 7.
Une fois la batterie de 14,1 kWh, entièrement chargée en 2h30 sur une Wallbox 7,4 kWh et plus de 9h sur une prise classique, nous avons pu parcourir une quarantaine de kilomètres sur un parcours mêlant ville, nationale oscillant entre 80 et 90 km/h et route de montagne. Une fois la batterie épuisée, le moteur essence se met en route en toute discrétion.
Le Q5 se transforme alors en une hybride simple qui gère parfaitement les transitions entre thermique et électrique. Il est toujours possible de recharger la batterie en roulant afin de pouvoir bénéficier d’un roulage 100 % électrique à l’arrivée. Mais dans ce cas-là, gare à la consommation qui augmente alors en flèche.
Des aides à la conduite de plus en plus présentes
Les performances sont impressionnantes pour un engin de plus de deux tonnes (2 150 kg à vide) avec notamment un 0 à 100 km/h effectué en 5,3 secondes. Mais si le Q5 Sportback suit sans peine les locaux sur les petites routes corses où se déroule notre essai grâce à son châssis rigoureux et son roulis bien maitrisé, il n’a cependant rien de sportif. Son poids fini logiquement par se rappeler à notre bon souvenir et des mouvements de caisse se font sentir. Le freinage suffisamment puissant pour stopper la bête et se montre assez endurant. On reprochera cependant une attaque de la pédale un peu légère mais l’on s’y fait rapidement.
L’automatisation est en route. Le Q5 Sportback est capable d’anticiper et de réagir seule dans de nombreuses situations. Par exemple, les freins peuvent s’activer plus ou moins fortement en cas d’approche juger trop vive par les capteurs. Un brin intrusive sur nos routes de montagne, cette fonction peut être réglée sur différents niveaux de sensibilité, voire totalement déconnectée.
Lorsque le GPS est activé, la voiture peut aussi vous indiquer quand relâcher l’accélérateur afin d’optimiser au mieux votre consommation de carburant. Cette fonction se traduit par une impulsion dans la pédale vous indiquant qu’il n’est pas nécessaire de maintenir votre appui.
Cet Audi Q5 Sportback reprend les bons points de la version plus cubique et y ajoute cette ligne plus dynamique qui plait tant en ce moment. Confortable, assez spacieux malgré la ligne de toit et à l’aise sur les petites routes comme sur l’autoroute, le Q5 Sportback profite en plus d’une motorisation hybride rechargeable qui s’oublie à l’usage et qui saura faire baisser votre consommation quotidienne. Mais il faudra pour cela jouer le jeu de la recharge régulière !
Les tarifs
Pour s’offrir une déclinaison Sportback, il faudra débourser 2 700 € supplémentaires par rapport à un Q5 classique. S’il démarre à partir de 56 190 €, notre version 55 TFSI e de 367 ch, réclame un minimum de 73 650 €. Bien évidemment, à ces prix-là, ne comptez pas pouvoir bénéficier de la prime écologique à l’achat d’un véhicule hybride rechargeable (elle est limitée aux autos de moins de 50 000 €). Mais même à ce tarif, il se trouve privé de quelques indispensables de série comme les sièges électriques. Le Q5 Sportback bénéficie aussi d’une autre version hybride rechargeable de 299 ch (50 TFSI e) baissant le prix de 3 060 € (70 590 €).
Bien qu’onéreuses, ces versions PHEV auront tout de même les faveurs des clients. En 100 % thermique, aussi bien en essence qu’en diesel, le Q5 se trouve lourdement sanctionné par le malus écologique.
Aussi à l’aise partout que partout
Ayant de nombreuses qualités et un nombre de défaut réduit, la version Sportback devrait faire le plein de bon de commande, surtout dans une des versions hybrides rechargeables échappant à tout malus. Doté d’une technologie au point et d’un confort de roulement exemplaire, il se montre en plus à l’aise au moment où la route se met à tourner. Chargé régulièrement, il pourra en plus se montrer économe à l’usage.
Les aspects pratiques en retrait par rapport au Q5 ne devraient pas rebuter les principaux acheteurs, plus attirés par sa ligne. Même ses tarifs hauts perchés ne devraient pas être un obstacle insurmontable tant les versions thermiques se trouvent assommées de malus. Le diesel devrait toutefois rester pertinent pour les très gros rouleurs.