Les boîtes manuelles sont maintenant considérées par un ensemble de personnes comme ringardes, désuètes mais fort heureusement de l’autre côté les passionnés continuent de faire vivre cette transmission. C’est le cas de Toyota qui dévoile à présent une version à boîte…
Comme nos confrères, nous l’appelions déjà Chiron. Mais l’information, basée sur une rumeur dont nous aurions du mal à retrouver l’origine, n’avait jamais été confirmée par la marque. C’est aujourd’hui chose faite : la remplaçante de la Veyron se nommera bel et bien Chiron.
Evocation du passé
Nous allons vite évacuer les mauvais jeux de mots qui pourraient nous venir à l’esprit face à ce nom à la consonance peu flatteuse dans la langue de Molière. Comme toujours avec Bugatti, il ne sort pas de nulle part. Il trouve son origine dans le passé de la firme.
L’auto reprend ainsi le nom d’un pilote Bugatti, Louis Chiron (1899-1979). Il a notamment remporté le Grand Prix de France 1927 avec une Type 35 B. Avec une Type 35 C, il gagne en 1928 une douzaine de courses. Il est à ce jour le pilote le plus âgé ayant participé à une course de Formule 1, le GP de Monaco 1955, où il avait donc 56 ans.
Le président de Bugatti, Wolfgang Dürheimer, indique : « Avec Louis Chiron, nous avons trouvé la personne idéale pour donner son nom à un modèle qui s’inscrit dans l’histoire de la marque. Le nom du pilote le plus talentueux de l’usine Bugatti de l’époque pour la meilleure super voiture de sport d’aujourd’hui« .
Déjà 100 modèles vendus
La Chiron sera l’auto de tous les superlatifs. Le président résume le cahier des charges en une phrase : faire ressortir encore mieux ce qu’il y a de mieux. La puissance devrait avoisiner les 1.500 ch et il se murmure que la vitesse maxi se rapprocherait des 500 km/h ! La remplaçante de la Veyron est en phase finale de développement avec des prototypes qui roulent sur différents continents. Bugatti indique que c’est un programme de tests inédit pour une telle voiture.
En plus du nom, Bugatti a confirmé le lieu de la première mondiale en public. Ce sera au Salon de Genève 2016, début mars. Une nouvelle preuve que le Salon Suisse conserve tout son attrait pour les constructeurs super-sportif, se faisant rarement « chiper » des premières mondiales de ce genre par les salons américains ou chinois.
Dernière information, sûrement pour faire taire ceux qui rappellent que la Veyron a mis dix ans à trouver 450 clients, avec une grande difficulté à écouler les derniers exemplaires, Bugatti révèle que 100 Chiron ont déjà été commandées, par des privilégiés qui ont déjà pu la voir.
Bon joueur et faux-cul comme pas deux, je veux bien mettre un peu d’eau dans son pot d’échappement et retirer mes propos scatos si elle électrifie une bonne part de ses canassons.
Mais alors que les hommes de Wolfgang Dürheimer nous mettent sur la voie et lui associe au moins un diminutif de convenance, celui, Ingolstadtien du groupe lui siérait très bien :
Chiron e-tron, ça claque non ?
… Merde, c’est à chier.
En quoi quelques centaines de Bugatti qui vont consommer du 50 ou 100 litres aux 100 à pleine accélération vont causer problème ?
En ce moment à 15h12 ou j’écris ce mot des millers de bus roulent au gasoil avec pour unique personne à bord 1 chauffeur. Des milliers de camionettes et de camions roulant au gasoil (dans un état mécanique lamentable du fait que l’état rince les entreprises) vont livrer leurs colis dans une société ou tout marche en juste à temps car les stocks coûtent dans un pays surtaxé. Sans parler des véhicules particuliers à bout de souffle et bien loin de respecter les dernières normes car les gens n’ont plus les moyens d’investir dans du neuf car rincés par ceux qui organisent la cope 21…
Je pourrai continuer à écrire des heurs sur toutes ces incohérences.
Mais Bosch avec le système d’injection de la Bugatti fera plus pour l’environnement avec ces technologies qui un jour vont apparaître sur des millions de véhicules que ne feront l’ensemble des présents à la cope 21 durant toute leur vie…
Bèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèè
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Sur le plan comptable vous avez raison, ce ne sont pas quelques centaines de Bugatti qui ne parcourront chacune que quelques milliers de km, préférant passer le plus clair de leur temps sous la housse dans leur garage climatisé, qui feront s’élever le thermomètre planétaire, mais d’un point de vue symbolique, c’est une toute autre histoire, le fait qu’elle se veuille superlative et soit reconnue comme telle en dit beaucoup sur les modèles poursuivis par notre société consumériste et montre que le chemin sera long des ambitions affichées hier par nos dirigeants au Bourget à la mesure du niveau de mercure au terme de l’échéance fixée.
J’ajouterai qu’en terme de modèle, les superlatives et consœurs, sont toujours dénommées au féminin telle une conquête de la gente masculine… Pas sûr qu’elles représentent un quelconque idéal pour nos amies de la gente opposée.
En ces jours de négociations au sommet pour notre propre salut (sic), je fais le vœux de la célèbre maxime que Louis Aragon écrivit dans le Fou d’Elsa.
1500 chevaux, 500 km/h, en pleine COP 21, mais c’est exactement ce que toute la planète attendait…
… Que se distinguent demain à son volant (ou plutôt son manche) les 100 plus gros capitaines d’industrie pétrolière ou virtuelle, financiers de tous poils ou autres ballons d’or en herbe à peine sortis de l’adolescence, qui se fichent bien de l’écologie et fouleront chaque jour notre patrimoine commun le plus précieux…
S’il est confirmé que toutes ses chambres de combustions se gaveront et gazouilleront de concert exclusivement aux énergies fossiles, j’associe alors volontiers mon esprit à ceux, mauvais, que vous supputez pour en conclure que, sauf bien-sûr le respect qui est dû à la mémoire du pilote homonyme et à sa famille, cette future fusée de tous les superlatifs porte étonnamment bien son verbe argoté conjugué au futur exprimant sans détour l’expulsion de la matière fécale…
Tu parles d’un pet !