C’est sur le circuit Paul Ricard au Castellet qu’Audi nous a invités pour célébrer les 90 ans de la marque. Mais l’anniversaire de la réunion des 4 anneaux fut aussi le prétexte pour rappeler à tous, notamment aux trois du fond qui auraient oublié, qu’Audi rime avec…
Hyundai n’en finit plus de décliner son petit SUV urbain à toutes les sauces. Après l’essence et le diesel, c’est maintenant en version électrique que le Kona est disponible. Idée de génie ou excès de zèle ?
Le Kona et moi, ça n’a jamais été le grand amour. Je n’accroche pas sur son style, je le trouve trop raide pour un environnement urbain (bien que cela lui confère une belle précision de conduite), bref, ce n’est pas tout à fait mon chouchou. Aussi quand Hyundai m’a proposé de reprendre le volant du Kona, mais sans moteur thermique sous le capot, j’étais un poil sceptique. A la découverte du nouveau venu pourtant, ma curiosité s’éveille. Tiens, ils ont changé la face avant. Avec une calandre pleine favorisant l’aérodynamisme et un pare-chocs revu, le Kona change de bouille et devient un peu plus futuriste sans tomber dans l’exubérant. Même combat au niveau du bouclier arrière qui donne l’impression que les blocs optiques sont bien mieux intégrés que sur le Kona doté de bielles et de pistons.
Un petit tour de l’habitacle permet de révéler quelques autres évolutions. Les compteurs sont désormais entièrement digitaux. L’écran de la planche de bord gagne un nouveau logiciel intégrant toutes les informations relatives à l’état de la batterie et la consommation d’énergie du véhicule. La présentation de la console centrale est repensée. Le tunnel central devient flottant, dû à l’absence de levier de vitesses. Évidemment, les plastiques durs sont toujours de la partie. Mais les ajustements sont corrects, il n’y a rien de rédhibitoire tant que l’on n’y regarde pas de trop près. Non franchement, je dois avouer que cette entrevue commence plutôt bien. Mais la poudre aux yeux ne suffira pas à me convaincre, c’est au tournant que je l’attends ce petit Kona Electric.
Punch et confort
A ma grande surprise, les kilomètres défilent (en silence, forcément) et le soufflé ne retombe pas. Premièrement, le punch du moteur électrique est surprenant. Doté de 204 ch et 395 Nm de couple, il donne des ailes au SUV urbain. Un feu rouge ? Bingo, l’occasion de confirmer que bien peu d’engins peuvent suivre l’accélération franche du Kona Electric. Même les deux roues se demandent ce qui se cache sous le capot ! Les reprises sont tout aussi canons, bien pratique pour se dégager de la circulation. Et pour ne pas trop entamer l’autonomie annoncée à 482 km (cycle WLTP), un mode de récupération d’énergie dont l’intensité est paramétrable via les palettes derrière le volant permet presque de se passer de pédale de frein. C’est le même principe que le mode e-Pedal de la Nissan Leaf essayée il y a quelques mois : relâchez l’accélérateur et le Kona ralentit de lui-même, rechargeant ses batteries au passage. Batteries qui, pour leur part, se logent dans le plancher de la voiture, ce qui permet d’afficher un centre de gravité relativement bas pour conférer agilité et assurance au Kona malgré un poids pachydermique de 1 760 kg. Mais le mieux dans tout ça, c’est que ce bon bilan dynamique ne se fait pas au détriment du confort. Pour la première fois, le Kona est franchement agréable, ses suspensions filtrant correctement les aspérités de la route malgré des jantes de 17 pouces sur toutes les finitions. Joli progrès !
En conclusion
En se passant de bloc thermique, le Kona se métamorphose en un SUV citadin plaisant, capable et dans l’air du temps. Les retouches apportées au châssis en font tout simplement la meilleure version disponible à mes yeux, alors que son silence de fonctionnement doublé d’une bonne isolation phonique garantissent des déplacements paisibles. Certes, son tarif pique un peu les yeux puisqu’il s’élève à 38 400 €. En retirant les 6 000 € de bonus accordé par l’Etat, la version d’accès équipée de plus petites batteries (39 kWh, 136 ch mais toujours 395 Nm de couple, autonomie 312 km) s’échange donc contre 32 400 €. Pour simplifier les choses, seules deux finitions sont disponibles : Creative et Executive. Cette dernière est proposée à 44 900 € (38 900 € bonus déduit) et s’associe uniquement aux batteries de 64 kWh. Elle ajoute entre autres les sièges électrique, la sellerie cuir et les phares avant à LED à une dotation de série déjà très complète. Ne cherchez pas d’options, il n’y en a pas ! Peu importe la version, l’autonomie plus que correcte permet d’envisager très sereinement tout déplacement urbain ou péri-urbain. L’agrément proposé par le Hyundai Kona Electric est inatteignable par ses homologues essence et diesel, ce qui, en sus de son prix élevé pour le segment, le place d’office dans une position un peu à part au sein de la gamme. Une vraie réussite.
Ce qu’il faut retenir du Hyundai Kona Electric
Modèle essayé :
Hyundai Kona Electric 64 kWh Executive
Modèle essayé : 44 900 €
à partir de 38 400 €
Points forts
- Performances intéressantes
- Autonomie appréciable et pratique
- Confort inédit sur un Kona
- Équipement très complet
Points faibles
- Tarif élevé (tare de l'électrique)
En ce qui concerne la revente, je ne me fais pas trop de soucis en voyant la valeur des TESLA d’occasion après 3, 4 ou 5 années.
Tout à fait d’acord avec vous, aucun soucis à avoir sur la revente.
ce qui me tracasse tout de même , la revente de ces véhicules en occase dont la technologie évolue en permanance faisant chuter les prix et fatalement écrasant le prix des » vieux » modèles . allons nous vers la lld obligatoire ? ce qui aura pour effet de faire flamber .. encore le coût d’utilisation de la voiture .