C’est sur le circuit Paul Ricard au Castellet qu’Audi nous a invités pour célébrer les 90 ans de la marque. Mais l’anniversaire de la réunion des 4 anneaux fut aussi le prétexte pour rappeler à tous, notamment aux trois du fond qui auraient oublié, qu’Audi rime avec…
La Volkswagen Golf, le véhicule qui a fait connaitre la marque germanique ! Modèle incontournable et référence des compactes, cette 7ème génération sortie en 2012 vient concurrencer ses rivales françaises, voire titiller les marques premiums.
Avec un prix de départ à 17 990 euros mais pouvant aller à plus de 40 000 euros pour les versions sportives (GTI & GTD), cette Golf n’est pas bon marché, reste à savoir si ce prix est justifié.
Proposant cinq moteurs diesel (90, 105, 110, 150 et 184 ch) et cinq moteurs essence (85, 105, 140, 220 et 300 ch), il n’est pas difficile de trouver la motorisation qui convient.
Trois finitions sont à disposition, la Trendline, la Confortline et la Carat pour la plus luxueuse.
Nous avons pu l’essayer dans sa motorisation 2.0 TDI 150 ch en finition Carat. Verdict…
Où sont les changements ?
La première réaction à la vue de cette Golf 7, c’est de se demander quelles sont les modifications esthétiques par rapport à sa devancière, la Golf 6.
Certes les optiques et la calandre ont été légèrement modifiées, mais on aurait pu s’attendre à un effort plus important de la part de la marque.
Si cette nouvelle génération est identifiable comme une Golf au premier coup d’œil, la marque a voulu lui donner un côté plus agressif avec des nervures accentuées sur le capot et des feux retravaillés. Encourageant pour une voiture qui est soi-disant « banale ».
Les formes rectangulaires contribuent à lui donner une allure plus musclée, mais aussi à peu d’originalité
Grosse déception, les feux leds et xénons ne sont pas de série sur cette finition haut de gamme, indigne pour une auto à plus de 30 000 euros (une Peugeot 308 Allure à 24 100 € bénéficie de projecteurs 100 % LED).
Intérieur soigné
L’accès à bord se fait facilement et on pénètre dans un intérieur d’une très bonne facture (la finition Carat aidant…). Assemblages rigoureux, plastiques rembourrés, moquettes (même dans les vides poches !), on se croirait dans un modèle premium.
Ses concurrentes sur le segment des compactes ne peuvent pas rivaliser tant la présentation de cette Golf est exempt de tout reproche.
Mis à part le volant un peu surchargé en commandes (on perd du temps à trouver la bonne fonction), l’instrumentation reste simple et intuitive.
La présentation intérieure ne mérite pas de critique, si ce n’est son austérité. Le noir est omniprésent
Dans cette finition Carat, l’équipement est pléthorique (essuies glaces et phares autos, contrôle de pression des pneus, freinage auto d’urgence, régulateur de vitesse adaptatif, aide au stationnement avant/arrière, châssis sport, GPS à écran tactile pour les principales).
Le dessin des compteurs est sans fioritures et se lit facilement. L’écran au centre joue le rôle de mini-ordinateur de bord et affiche les directions GPS
L’aspect sécurité n’a pas été négligé sur cette 7ème génération avec le freinage auto d’urgence qui permet lors de situation critique de freiner automatiquement le véhicule. En effet, de nombreux accidents font suites à un freinage insuffisant ou tardif à cause d’une visibilité réduite ou d’un freinage inattendu.
De série sur toute la gamme Volkswagen depuis 2012, ce système se démocratise de plus en plus et deviendra surement obligatoire dans quelques années.
Le radar anti-collision est dissimulé dans le bouclier inférieur. Quid de sa résistance aux chocs et gravillons ?
Autre nouveauté, le régulateur de vitesse adaptatif qui règle votre vitesse par rapport au véhicule devant vous tout en gardant la distance sécurité souhaité.
Equipement inutile ? Il peut s’avérer pratique lorsqu’on doit suivre son ami sur la route des vacances pendant 700 km. Gadget ? Pas tant que ça …
Sur notre modèle d’essai, la caméra de recul manquait, mais l’aide au stationnement avant/arrière remplissait très bien son rôle. En plus de l’alerte sonore lors d’une manœuvre, le véhicule apparait sur l’écran tactile (vue de haut) et facilite la manœuvre.
Petit plus, les rétroviseurs rabattables électriquement peuvent se replier manuellement, astucieux lors d’un passage étroit.
En fonction du braquage, l’écran nous affiche notre trajectoire lors d’une manoeuvre, ce qui est fort pratique
Concernant les rangements, ils sont suffisants notamment avec la présence, dans les contres portes, de vide-poches profonds.
Habitabilité en hausse et coffre fonctionnel
Cette 7ème génération s’allonge de 6 cm par rapport à sa devancière, mais reste l’une des plus courtes de sa catégorie avec 4,26 m.
Partageant la nouvelle plateforme « MQB » avec l’Audi A3 ou bien la Seat Leon, cette Golf VII a pu être revue en profondeur avec une augmentation des dimensions intérieures. Ce gain se ressent aux places arrière qui s’avère spacieuses, mais moins confortables qu’à l’avant. Les passagers de grande taille ne se sentiront pas à l’étroit avec une bonne longueur aux jambes ainsi qu’une excellente garde au toit.
Les passagers arrière sont relativement bien logés sur la banquette. Deux bouches d’aération orientables sont situées derrière l’accoudoir central des places avant
A l’avant, les places disposent d’un bon maintien, ainsi qu’une douceur qui permettent au conducteur d’avaler les kms sans broncher. Cependant, on aurait aimé un réglage électrique des sièges pour ce niveau de finition.
Avec 380 dm3 (+ 30 dm3 par rapport à une Golf 6), le coffre n’est pas le plus grand de sa catégorie (420 dm3 pour une 308).
De série, un plancher réglable en hauteur facilite le chargement en fonction des objets à transporter.
Banquette rabattue, on obtient un plancher plat.
Tenue de route en net progrès
Sécurisant mais jamais le meilleur de tous, voici comment on pouvait qualifier le châssis des dernières Golf. Aujourd’hui, c’est l’un des meilleurs et il s’avère polyvalent et rassurant.
Bien installé, les kilomètres passent sans que l’on s’en rende trop compte. Le 2,0 TDI diesel offre de bonnes relances et ne se fait pas trop entendre à l’accélération. Il ne rechigne pas à prendre des tours pour un mazout
La conduite sportive ne lui fait pas peur et c’est avec une grande sérénité que l’on enchaine les virages.
Elle affiche 1279 kg sur la balance, un très bon résultat compte tenu de la taille de l’auto.
Son poids mesuré se ressent immédiatement et sur des freinages appuyés, l’auto fait preuve d’une bonne efficacité et stabilité.
Les mouvements de caisse ont été diminués ce qui rend cette Golf confortable.
Sur route dégradée, les suspensions fermes qui procurent une bonne tenue de route sont moins efficaces. La voiture sautille légèrement et ce sont les places arrière qui en souffrent le plus.
Mis à part cela, l’équilibre entre le confort et la tenue de route est tout de même très satisfaisant.
Dotée de la technologie Bluemotion (boite de vitesse optimisée et Stop and Start), l’appétit de cette Golf reste faible pour un bloc de 150 ch.
Cette technologie a pour but de réduire les émissions polluantes ainsi que la consommation.
En conduite souple, on peut atteindre 5,5 litres aux 100 km sans difficulté.
Conclusion
La Golf 7 est-t-elle celle de trop ? Non.
Les défauts de la Golf 6 ont été corrigés et on obtient une voiture quasi-parfaite.
Bien sûr, on aurait préféré un tarif plus abordable ainsi qu’un design plus évolué, mais ces faiblesses se font rapidement oublier à son volant.
Est-elle capable de voler la vedette aux compactes premiums ? Pas pour l’instant, mais elle s’en approche !
Je n’arrive vraiment pas à comprendre cette frénésie des constructeurs à proposer des automatismes inutiles, d’autant plus horripilants qu’en général il n’y a aucun moyen de les désactiver.
Par exemple les phares ou les essuie-glaces automatiques, ou bien les grandes illuminations de Versailles dès qu’on ouvre une porte (super pour la discrétion !), ou bien encore le start&stop, qui fait peut-être consommer moins d’essence, mais plus de démarreurs…
Bonsoir Ricky,
il est vrai que parfois l’électronique devient trop envahissant, cependant :
– les phares et essuie-glaces automatiques peuvent être désactivés
– la lumière sur les portes quand elles sont ouvertes permettent d’être vu de nuit (danger lorsqu’on sort côté route)
– le start&stop peut être désactivé et sur ces modèles le démarreur est renforcé
Pourquoi vouloir toujours comparer ? Golf 308 C4, elles s’adressent à des publics différents et sont toutes performantes dans leur catégorie. L’avantage de la Golf réside peut-être dans sa valeur résiduelle et sa meilleur tenue dans le temps, mais pour celui qui est habitué par exemple au toucher de route confortable des Françaises, l’argument ne tiens pas, pas plus que celui des performances on ne vit pas avec un chrono entre les dents, qui plus est dans cette période du tout répressif.
Vous faites erreur, je peux vous garantir que les acheteurs potentiels de voitures compactes regardent tous les modèles dans la même gamme de prix. Les VW Golf 7, Peugeot 308 II et Citroën C4 II jouent sur le même terrain, mais avec des philosophies différentes.
Elle est dépassée par la superbe Peugeot 308 en tenue de route, motorisations, consommations, finition intérieure et extérieure, un mythe s’installe, normal l’autre, moins frais, a vécu. La presse auto ne s’y trompe pas, 308 sort gagnante de tous les comparatifs.
Vous y allez un peu fort :
– tenue de route : peut-être, après tout
– motorisations : je ne crois pas que les différences soient si importantes pour les ignorants de la chose comme moi mais bon
– consommations : différences faibles
– finition intérieure : non, la 308 est plus cheap (le ressenti qualité est clairement plus faible) et le tout écran tactile n’est pas pratique
– extérieure : faudra expliquer les différences qualitatives
Sinon très peu de magazines étrangers comparent la 308 à la Golf. Le plus souvent, elle est comparée à des modèles de marques moins prestigieuses. Alors que les comparatifs côté Golf le sont plutôt avec les compactes premiums. La 308 est sur la bonne voie, mais son plus gros problème, ce sera dans 6 ans quand la 308 3 sortira avec un design totalement modifié ringardisant la 308 2 aussi sec…
Précisément, c’est bien cette incapacité de la golf que vous convoquez au débat à se fiabiliser, à se renouveler.
Enfin une Golf digne de ce nom. Après le succès de la Golf 3 et 4, la 5 et 6 avaient moins de succès. La golf 7 évolue en profondeur techniquement et esthétiquement. Finition toujours au top et nouveaux moteurs qui consomment moins, une réussite ce nouveau modèle.