En roulant en Suède pour l’essai de la Skoda Octavia Combi, j’ai été surpris par le nombre de breaks que l’on croise sur les routes. Le parc automobile suédois ne ressemble pas au parc français. En effet, on retrouve beaucoup moins de SUV dans le pays scandinave alors…
Quand on veut une berline mais que l’on n’est pas trop contraint par la praticité, les coupé 4 portes offrent souvent une alternative de choix. C’est le cas de la nouvelle BMW Série 4 Gran Coupé, qui fait du style son atout numéro 1.
Être sur le marché pour une berline de taille moyenne en 2021, c’est un peu comme nager à contre-courant. Le raz de marée SUV n’en finit plus de grignoter des parts de marché, la majorité des autres ventes étant concentrées chez nous par les citadines polyvalentes du segment B. Il n’empêche, il reste quand même quelques constructeurs qui proposent encore des voitures basses tricorps à leur catalogue. Et si la Renault Talisman fait de la résistance côté française et que Volvo amène un peu d’exotisme au marché, la plupart des constructeurs de berlines sont allemands. Parmi eux, certains -dont BMW- mettent un point d’honneur à proposer des déclinaisons à mi-chemin entre berline et coupé pour essayer de séduire par le style. C’est la raison d’être de la Série 4 Gran Coupé, qui rempile pour une deuxième génération. En reprenant le style de la Série 4 coupé, elle gagne en personnalité mais c’est surtout sa ligne qui évolue par rapport à celle d’une classique Série 3. Ici, le toit fuyant amène un réel dynamisme et permet d’affiner la silhouette, ce qui fonctionne bien si l’on en croit les nombreuses têtes tournées lors de l’essai.
Pas de quoi être dépaysé dans l’habitacle en revanche, qui est une stricte copie de celui d’une Série 4 coupé ou d’une Série 3. Dommage pour la présentation de la console centrale qui commence à accuser le poids des ans avec son empilement écran-ventilation-radio, mais le tout est en revanche très bien réalisé. Les matériaux sont tous agréables au toucher, le plastique inspire la solidité et ne se raye pas facilement, les cuirs sont doux… La patte BMW est toujours gage de sérieux et de qualité.
Si la place dévouée aux passagers avant est très correcte, ceux du deuxième rang auront pour leur part meilleur compte de ne pas être trop grands, surtout pour la garde au toit vraiment plus basse que sur une berline classique. Les surfaces vitrées réduites induisent également un effet cocon, aussi n’est-il pas du luxe d’opter pour le toit ouvrant qui apporte un peu de lumière supplémentaire, tout comme une sellerie claire évitera le côté claustrophobe.
420i : bien suffisant au quotidien
Après l’essai de la très agréable M440i il y a quelques mois, il y avait fort à craindre que le moteur d’entrée de gamme 20i, un 4-cylindres essence 2.0 turbo de 184 ch, soit décevant au volant. Fort heureusement il n’en est rien et le bloc saura être le parfait allier du quotidien. Oui, il manque un peu de pêche sur les grosses accélérations et il est forcément muselé par les 1 620 kg à vide annoncés. Mais en anticipant un tout petit peu les dépassement et les insertions sur voies rapides, il va comme un gant à la Série 4 Gran Coupé en se montrant rond, coupleux (300 Nm dès 1 350 tr/min) et pas désagréable à l’oreille. Le tout en ne consommant pas plus de 7,4 l/100 en moyenne pendant notre essai de 1 400 km, réalisé sur parcours mixte.
Côté châssis, la BMW souffle le chaud et le froid. Le confort de roulement est appréciable avec la suspension pilotée, mais on ne peut s’exempter de quelques remontées dans l’habitacle avec des jantes de gros diamètre (19 pouces sur notre modèle d’essai). Malgré tout, la filtration reste d’un bon niveau, surtout que la cabine est correctement isolée, aussi bien acoustiquement qu’au niveau des vibrations perçues. A côté de ça, la direction DirectDrive à démultiplication variable inhérente à la finition M Sport est ultra directe, donnant l’impression que l’auto veut manger la corde de chaque virage. Ce qu’elle peut faire, mais lui rentrer dedans n’est globalement pas sa tasse de thé, aussi mieux vaut s’en tenir à une conduite très coulée, où l’auto donne le meilleur d’elle-même.
Le prix du look
Cela ne choquera personne, BMW n’est pas exactement le genre de constructeur qui pratique des tarifs bons marchés. Ceci étant posé, il n’est pas étonnant de constater que le surcoût imposé par la Série 4 Gran Coupé n’est pas négligeable face à une Série 3 gréée de la même motorisation. Ainsi, quand une 320i réclame au bas mot 43 700 €, il faut tabler sur au moins 50 800 € pour une Série 4 Gran Coupé, soit 7 100 € de différence. C’est le prix à payer pour bénéficier d’une voiture un peu plus exclusive, dont la carrosserie spécifique est le principal intérêt. Notre modèle d’essai, bien optionné et basé sur une finition M Sport, était affiché 65 740 €. Suivant la configuration choisie, il ne faut pas oublier de prendre un compte un petit malus CO2, mais celui-ci reste modéré compte tenu du prix de l’auto : comptez entre 983 € et 3 331 € à ajouter au prix catalogue. Un sacré billet qui n’est pas pour autant mal placé face à la concurrence, puisqu’une Audi A5 Sportback 40 TFSI (essence 204 ch, plus proche équivalent du 20i) démarre pour sa part à 51 230 €.
Nous n’avons exceptionnellement pas pu faire d’images personnalisées lors de cet essai. Les images d’illustrations montrent une 430i Gran Coupé, motorisation que nous n’avons pas en France mais la carrosserie et l’habitacle sont rigoureusement identiques et fidèles à notre 420i d’essai. Crédit photo : BMW.