En roulant en Suède pour l’essai de la Skoda Octavia Combi, j’ai été surpris par le nombre de breaks que l’on croise sur les routes. Le parc automobile suédois ne ressemble pas au parc français. En effet, on retrouve beaucoup moins de SUV dans le pays scandinave alors…
Au mois de mai dernier, Abcmoteur montait à bord d’une Mustang Mach 1 de 1969. S’assoir pour la première fois dans une Mustang n’est pas banal, loin de là ! Alors que Ford vient tout juste de présenter officiellement la sixième génération de sa muscle-car qui sera désormais importée officiellement en Europe, voici l’essai d’une Mustang GT V8 4,6 l forte de 300 chevaux testée cet été.
Une vraie Mustang !
La Ford Mustang est un mythe. Depuis sa première génération datant de 1964, la muscle car américaine a été achetée par plusieurs millions de clients, c’est la sportive la plus populaire aux Etats-Unis. Alors que les générations II et III avaient déçu le public, pour cette Mustang V, Ford a été très inspiré en matière de design.
Quelle est belle cette Mustang !… Massive, bestiale, rétro… et immédiatement identifiable. La double bande qui part du capot jusqu’au coffre lui offre encore un peu plus de charme
Les deux feux aux côtés du mustang sont additionnels et permettent de donner encore plus de caractère à l’auto déjà agressive avec un regard encore plus marqué
Un aileron sur la malle, deux gros bloc de feux, le logo « GT » et deux sorties d’échappement forment la poupe de la Mustang
En effet, ici c’est la 350 GT Fastback des années 1960 qui a été choisie pour servir de base au dessin de la carrosserie. Ainsi, on retrouve cette imposante calandre avec une grosse bouche d’aération, les phares ronds à chaque extrémité de la proue, les custodes arrière dissimulés, la prise d’air sur le capot, les ailes arrière musclées, les feux stop verticaux, la double sortie d’échappement gauche droite, … Bref, elle fait dans le néo-rétro et le résultat est très sympathique tout en la rendant particulièrement désirable !
Une présentation intérieure typiquement américaine
Du côté de l’habitacle, on reconnait une présentation américaine typée Mustang. Au premier coup d’œil, on aperçoit le volant à trois branches, le pommeau de vitesse blanc atypique et les deux compteurs encastrés dans deux cylindres profonds.
La Ford Mustang V est une quatre places, mais l’accès aux places arrière n’est pas aisé. Il faudra se contorsionner pour y accéder
Cette version GT n’est pas l’entrée de gamme, nous avons donc le droit au cuir sur l’ensemble des sièges, à une imitation carbone pour la planche de bord et quelques autres gadgets. L’ensemble fait très plastique et ce modèle qui va vers ses dix ans grince un peu au niveau du mobilier, la finition n’est pas à la hauteur des standards européens, mais ce qui nous intéresse se trouve d’abord sous le capot !
Un V8 coupleux qui est un pur régal pour les oreilles
Conduire pour la première fois une Ford Mustang, c’est très souvent un vieux rêve qui se réalise ! Il est donc temps de s’assoir dans le siège conducteur bien moelleux. On règle les commandes, on enfonce la clef et contact ! Un gros bruit sourd résonne, le V8 SOHC à 90° de 4,6 l est en marche (à écouter dans la vidéo en fin d’article) !
L’habitacle original dépayse et ce coloris beige est agréable à l’œil, mais il est dommage qu’il donne une impression de qualité moyenne
Alors que l’on a même pas encore mis la première, la sonorité moteur est sans pareille, totalement envoutante ! Le ronronnement laisse présager de belles montées en régime et un caractère bien trempé ! Allez, gaz !!
Le chant du V8 Mustang constitue à lui seul une bonne partie de la voiture. On doit ces vocalises à l’échappement en inox d’un diamètre de 6,35 cm (contre 5,71 cm auparavant). La perte de puissance est limitée à 10 %
Lors des premiers tours de roues, on est surpris par la direction très souple, le gabarit imposant de la Mustang se fait vite oublier à l’inverse de boîte de vitesse manuelle Tremec. Celle-ci semble archaïque. Le levier est très dur et les débattements courts, c’est presque un mérite de passer l’un des cinq rapports ou de rétrograder ! Mais comme ici c’est d’abord le cœur qui parle avant la raison, on met cela au compte de la personnalité de la voiture.
Voici le compartiment moteur et son V8 24 soupapes à distribution variable VCT (Variation Cam Timing) ayant toute sa partie supérieure en aluminium.Une soupape-papillon permet une plus grande vélocité de l’air admis dans le bloc
En prenant un peu de vitesse la première bonne impression sur le confort des suspensions se vérifie, les irrégularités de la routes sont très bien gommées. Le moteur ronronne, ses 300 ch (à 5 750 tr/mn) et ses 434 Nm de couple (à 4 500 tr/min) permettent de franches accélérations (0 à 100 km/h en 6 s) et beaucoup de souplesse. Son poids élevé de 1 600 kg ne l’aide pas, toutefois le freinage ABS (option à 775 dollars sur la version V6 !) est convaincant, quoique l’on aimerait un peu plus de mordant.
Lorsque le rythme s’accélère, la question que l’on se pose, c’est bien de savoir si la Mustang tient la route. Son châssis tiré d’une Lincoln LS permet à Ford d’économiser sur la conception et proposer son modèle à un prix bas. Cette génération de la Mustang est plus rigide que sa prédécesseur, elle est équipée en McPherson à l’avant et d’un essieu rigide à l’arrière. Rustique ! A l’usage, on ne se sent pas trop à l’aise dès que l’on force un peu le trait en courbe et même en ligne droite sur autoroute, rien ne nous pousse à dépasser les 110 km/h. On prend plaisir à cruiser à l’Américaine, on apprécie également la musique du V8.
L’exemplaire en main parcoure les routes depuis 2006 pour un total de 86 000 km, il y a quelques bruits parasites qui n’incitent pas à la pousser dans ses derniers retranchements. Les plus inquiets peuvent se rassurer, l’auto a son garde-fou appelé TCS (Traction Control System) permettant d’éviter les dérobades du train arrière. Essayée uniquement sur sol sec, le système électronique bride presque entièrement les glissades. Il faudra donc le désactiver pour s’amuser et faire le plein de sensations, mais un peu d’expérience est préférable avant de brûler la gomme afin d’éviter de mauvaises surprises.
Vidéo embarquée
On vous l’a dit, le V8 Ford est l’une des meilleures mélodies pour nos tympans :
Que faut-il en retenir ?
Les plus | Les moins | ||
– Un look terrible et du charme ! – Le moteur V8 et sa sonorité ! – Rapport prix/performances (26 000 dollars neuve aux US, 25 000 € env en occasion en France) |
– Tenue de route (modèle d’essai kilométré et mal entretenu ?) – Conception ancienne – Finition |
Un coup de cœur déraisonnable ?
Que faut-il en conclure de cette Mustang V sortie en 2005 ? Une première chose, c’est que les amateurs et puristes du genre ne seront pas déçus, c’est certain. Pour un conducteur plus ordinaire, il faudra bien définir l’usage que l’on voudra faire de l’engin, car si le plaisir délivré est bien là, il sera coûteux pour l’immatriculer (26 CV) et pour rouler (consommation moyenne de 12 l et 17 l en usage urbain…). L’assurance s’élèvera aux alentours de 1 000 € en tous risques.
Par ailleurs, comparer la Mustang à d’autres sportives européennes et japonaises (Nissan 350Z ?) n’aurait pas beaucoup de sens dans la mesure où Ford fait ici dans la tradition (essieu rigide) sans avoir recours à une conception sophistiquée pour contenir les tarifs. La ‘Stang est d’abord une pony car qui se savoure sur ses poussées d’accélération et sur un filé de gaz fenêtre ouverte, avant d’être une sportive rigoureuse et précise abattant les chronos.
Bonjour avis partagé avec chacun de vous 😉 après avoir craqué sur une corvette C3 de 1975
J’ai rajouté à ma folie des ricaines une GT de 2006 grise intérieur cuir noir en boîte mécanique tout comme sa petite sœur STINGRAY
Deux conduites différentes mais un vrai bonheur à conduire et à planer rien que d’écouter leur V8
Bien à vous
Eric
Bonsoir,
je vois avec bonheur que je nous sommes nombreux à aimer cette voiture et vénérer ce moteur qui grogne, racle et fais du bien dans ce monde de plus en plus aseptisé.
J’ai la chance d’avoir eu comme cadeau de Noël 2019, une superbe MUSTANG GT V8 de 2006.
Ce rêve, je l’avais depuis mon adolescence rythmée aux feuilletons et films américains (Starsky & Hutch, chérif fais moi peur, bullit, 90′ chrono, etc.).
Dommage de ne pas pouvoir vous la motrer car j’en suis très fière avec sa robe blanche pailleté avec bande noire (Covering parfaitement réalisé par HOTCOVER64), et d’un int »rier en cuir rouge du plus belle effet.
Peu être une autre fois.
Pour tous les possesseurs de MUSTANG qu’ils soient en 4 cylindres, V6 ou V8 et les passionnés qui en rêve, je vous souhaite bonne route.
Xav de 3
Bonjour Adrien vraiment sympa cette mustang je suis moi aussi l’heureux propriétaire d’une mustang GT de 2005 bleu acheter il y a peu par un importateur americars import , j’ai reçu ma belle il y a 1 mois est franchement c’est une voiture de rêve avec son v8 j’ai moi aussi réalisé mon rêve vous qui êtes du site abc moteur pouvez vous me donner des infos parce que je souhaite booster un peu cette voiture avez vous une bonne adresse à me donner d’un pro qui sera faire des modifications moteur car j’aimerais vraiment la rendre beaucoup plus puissante. ..merci de votre réponse
Bonjour Adrien,
je viens de tomber sur votre descriptif de cette belle voiturette,
j’en suis ravi car j’en suis l’heureux détenteur aujourd’hui.
Merci pour ce constat.
C’est le rêve enfin réalisé.
Cordialement …
excellent commentaire j’ai eu la v6 de 2007 une belle auto que j’ai vendu ça fait 1 an et je regrette mais je vais essayer de m’offrir le v8 j’espére bientôt encore merci pour ton essai je suis croc de mustang
Une Ford Mustang c’est la voiture de mon rêve. J’ai un petit frère qui a eu une opportunité de travail à Dubaï pour me contrarier, il m’a dit qu’on lui offre le budget pour s’offrir une Ford Mustang. Concernant, l’essai j’adore, je trouve que les photos sont magnifique 100 %, le texte et très détaillé. Il vous manque la vidéo.
Regardez bien, il y a une vidéo de la Mustang GT de l’essai à la fin de l’article.
Merci pour les compliments.