Nous l’avons tous constaté, mettre du carburant dans son véhicule devient un véritable sacrifice. Depuis maintenant un an, les prix des carburants sont en constante hausse jusqu’à crever des plafonds que nous n’aurons jamais espéré atteindre. Analysons ensemble…
La Série 6 Gran Turismo a été lancée à quelques jours d’intervalle du nouveau X3. Quand j’ai été invité à en prendre le volant, j’avoue que c’était pour moi le flou total. C’est quoi exactement une 6 GT ? Quelle place a-t-elle dans la gamme ? Est-ce qu’elle mérite son patronyme GT ? Il ne m’a pas fallu bien longtemps pour trouver les réponses.
De la classe, de l’élégance
Une 6 GT, ça s’apprécie d’abord de l’extérieur. Parce que oui, la nouvelle venue en jette, surtout en finition Luxury où le chrome et les jantes polies contrastent à merveille avec la sublime teinte Burgundy dont était équipée ma monture. On est à des années-lumière de la Série 5 GT, celle qu’elle remplace, dont la silhouette bizarrement proportionnée n’avait pas manquée de faire couler de l’encre en 2009. Ici, elle perd 6 cm en hauteur ce qui rend le profil bien plus fluide qu’auparavant, un peu dans le style d’un Gran Coupé.
Question gabarit, la 6 GT est clairement un gros jouet. Dans les faits, elle mesure la taille d’une Série 7 (5,09 m), à l’empattement près (3, 07 m). En passant de Série 5 à Série 6, elle gagne donc en taille et en prestance, en venant se glisser juste en dessous de la 7, pour qui cherche de l’espace et du raffinement à la fois. Les détails comme les feux 3D, les vitres sans montants, et les deux sorties d’échappement confèrent un côté racé à la GT. Ceux qui préfèrent un style plus musclé s’orienteront naturellement vers la finition M Sport aux boucliers plus expressifs, mais pour ma part je trouve que la touche d’élégance de la Luxury lui sied mieux.
Du luxe, de l’espace
Le combiné d’instrumentation digital est efficace agréable à l’usage. L’affichage tête haute reprend toutes les information vitales à la conduite.
S’installer à bord de la 6 GT, c’est un peu comme entrer dans un cocon. L’habitacle fleur bon la technologie dernier cri directement reprise des Série 5 et 7, la présentation est irréprochable et la place allouée aux occupants est largement suffisante pour accommoder quatre adultes en toute sérénité. Quitte à pousser l’expérience un peu plus loin, je ne saurais que trop vous conseiller le pack Première Classe (7.800 €) qui comprend entre autres les sièges avant Advanced Comfort réglables dans tous les sens en plus d’être massants, chauffants, ventilés et tendus de cuir Nappa, la clim auto 4 zones ou encore la très bonne Hi-Fi Harman/Kardon. De même, le toit ouvrant en verre (pack Evasion à 2.050 €) apporte beaucoup de lumière et participe à l’ambiance chaleureuse.
La BVA 8 est disponible avec palette au volant (BVA Sport) ou sans, sur les 630i et d. Les 640i et d sont livrées d’office avec la BVA Sport.
Toutes les 6 GT sont dotés de l’écran multimédia Professionnal de 10,2 pouces qui intègre une fonction split screen où l’écran peut se scinder en deux pour afficher deux infos différentes à la fois, comme par exemple rechercher une adresse sans quitter la carte de navigation des yeux. Le système est très réactif et, une fois les commandes de la molette iDrive intégrées, assez logique d’utilisation. Quant aux passagers arrière, ils peuvent aussi chacun profiter d’une tablette 10,2 pouces couplée à un lecteur Blu-Ray et connectée à Internet, avec le pack multimédia. De son côté, le coffre gigantesque invite aussi au voyage : avec 610 L banquette en place (40/20/40), il revendique 40 L de plus qu’une Série 5 Touring. Pas mal !
De l’onctuosité, du dynamisme
Après une entrée en matière aussi qualitative, je trépignais de prendre le volant de la grosse GT pour voir si le ramage était à la hauteur du plumage de la bête. Mes espoirs n’ont pas été déçus, bien au contraire. Rien que la première manœuvre est bluffante : le rayon de braquage rikiki permet de se faufiler dans des endroits étroits sans la moindre hésitation. Mieux, une fois sur route, le gabarit se fait rapidement oublier. Toutes les 6 GT disposent d’une suspension arrière pneumatique avec correcteur d’assiette. La mienne en était en outre équipée à l’avant, ce qui fait d’elle un tapis volant qui ondule gentiment sur les bosses et gomme les aspérités de la route avec brio. Quel confort ! Avec le vitrage acoustique qui filtre les bruits extérieurs, c’est alors un réel plaisir d’aligner des centaines de kilomètres à son volant (ou de se laisser conduire, selon les envies) dans la décontraction la plus totale.
Ma deuxième surprise vient du fait que la GT ne démérite pas non plus quand le rythme s’accélère. Une fois le mode Sport activé, les mouvements de caisse sont bien contenus et la voiture avale les grandes courbes avec une agilité insoupçonnée eu égard à sa taille. Loin d’être une péniche la 6 GT… Ce n’est pas une sportive non plus, arriver comme un sagouin en entrée d’un virage serré aura pour effet de la faire gentiment sous-virer et c’est à ce moment précis que les 1,9 tonnes se rappelleront à votre bon souvenir, malgré les 150 kg de gagnés par rapport à la 5 GT. Mais le bilan dynamique global est très bon. Et encore, mon exemplaire de test n’avait pas la direction ActiveDrive qui rend les roues arrière directrices.
J’avais à disposition une 30d, dont le 6 en ligne 3.0 diesel de 265 ch est une merveille. Coupleux et élastique, il est marié à une boîte auto 8 rapports dont la gestion parfaite colle tout à fait à la philosophie de la GT. La transmission intégrale xDrive permet quant à elle d’exploiter efficacement les 620 Nm. On peut accélérer très tôt en sortie de virage et la voiture élargit alors tranquillement la trajectoire en faisant passer la puissance au sol.
Bilan
Voyager vite et bien, voilà ce que propose une 6 GT. Plus luxueuse qu’une 5, plus pratique qu’une 7, elle offre une sorte de compromis inhabituel mais ô combien réussi. Même la position de conduite à mi chemin entre une berline et un SUV sort de la norme et arrive à convaincre. Une fois bien optionnée (mon modèle dépassait les 100.000 €, mais ce n’est pas vraiment le genre de chose que la clientèle regarde), elle est une très bonne alternative aux berlines routières classiques, tout en offrant à ses occupants de rouler décalé. Chapeau BMW, je suis conquis !
Sous le capot de la Série 6 GT, on retrouve deux blocs essence : le 4-cylindres 30i de 258 ch et le 6-cylindres 40i de 340 ch. Côté diesel, le 6-cylindres est dispo en deux niveaux de puissance, 30d de 265 ch et 40d de 320 ch. La transmission xDrive est disponible sur les 30d et 40i et même obligatoirement associée au 40d. La boîte automatique à 8 rapports est la seule disponible avec toutes les motorisations.
La 6 GT démarre en finition Lounge à 63.900 € avec le 30i. Le deuxième niveau de finition, Sport, réclame un effort de 4.550 € et comprend les services ConnectdDrive, le volant sport avec palettes, des jantes en 19 pouces, des inserts noirs à l’intérieur… La Luxury demande 5.700 € en plus du prix de base et donne droit en plus à une sellerie Dakota, un tableau de bord en Sensatec, des jantes spécifiques, des sièges arrière avec dossiers ajustables etc. Et enfin la M Sport s’échange contre 9.550 € et propose entre autres le kit carrosserie M, les phares Advanced Full LED, des freins majorés et un volant M.
Ce qu’il faut retenir de la BMW Serie 6 Gran Turismo
Les plus | Les moins | ||
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Modèles essayés | Prix (hors options) | |
BMW 630d xDrive Gran Turismo Luxury Line | 76.500 € | |
il n’y a plus beaucoup de journalistes » serein » , tous sont très attachés aux constructeurs par des tas de bonus financiers , le seigneur des » anneaux » étant chapatte incapable de tester une voiture sous un crachin breton ou du nord de la france , sur nos routes secondaires défoncées ! lui , il lui faut de l’évasion ( heureusement que la lune n’a pas de routes ! ) mais en contre partie même s’il dira le contraire , cette ‘ donne » l’oblige à beaucoup de mansuétude .
c’est la rançon du plaisir et ceux qui veulent exister doivent signer au bas de la page ..
Bonjour Michel,
Je comprends votre point de vue, pourtant je vous assure que catégoriser de la sorte n’est pas représentatif du milieu. Certes, quelques journalistes prennent plus de plaisir à faire des voyages de presse qu’à réellement défendre une idée ou une position par écrit. Mais des personnes qui ne cherchent que les bons côtés d’un job, il y a en a dans tous les secteurs… Je vous assure que la majorité des personnes que je côtoie sont sérieuses et professionnelles, et que partir sur le terrain ne représente qu’une petite partie de leur temps, le reste étant passé derrière un écran. Quant à la personne que vous mentionnez dans votre commentaire, j’attire votre attention sur le fait qu’une production télévisuelle possède bien plus de contrainte qu’une production écrite. Qu’apporterait un paysage morne et pluvieux à un essai télé ? Rien. La télé demande du dynamique et du flamboyant pour que la sauce prenne. Tandis qu’en photo, il est beaucoup plus facile de trouver un petit spot qui fera l’affaire pour sortir une image clean.
Bonne journée,
Jalil
Bonjour,
Vous pourriez cependant préciser à toutes fins utiles que malgré votre indépendance rédactionnelle, BMW à payé l’intégralité du voyage en Corse pour essayer cette voiture. Ca s’appelle la transparence
Bonjour Calmini,
Merci pour votre leçon de déontologie à laquelle je réponds qu’il ne me semble pas utile de préciser ce point à chaque essai. Je m’explique : une marque invite des essayeurs via des médias à la sortie d’un nouveau modèle et espère avoir quelques retombées médiatiques par la suite. C’est la procédure habituelle, toutes les marques opèrent de la sorte, peu importe le média en question. Formellement, je ne suis tenu à aucune publication par la marque, ni aucun délai dans lequel je devrais parler du produit. Que l’essai se passe en Corse ou en banlieue parisienne n’a absolument aucune incidence sur mon billet ni sur ma manière d’aborder un sujet. Qu’une marque choisisse un lieu plutôt qu’un autre la regarde et je n’ai aucun commentaire à faire dessus. Je me contente de livrer mon impression le plus fidèlement possible, en faisant fi de tout élément extérieur. Ca s’appelle l’intégrité 😉