C’est sur le circuit Paul Ricard au Castellet qu’Audi nous a invités pour célébrer les 90 ans de la marque. Mais l’anniversaire de la réunion des 4 anneaux fut aussi le prétexte pour rappeler à tous, notamment aux trois du fond qui auraient oublié, qu’Audi rime avec…
Renouvelé l’année dernière, le vaisseau amiral de Volkswagen est revenu encore plus sérieux, plus technologique et plus statutaire. Je l’ai découvert lors d’un aller-retour au Mans où j’ai eu tout loisir d’apprécier son confort impérial.
Parmi les SUV haut de gamme, le Touareg n’a jamais bénéficié de la même image attrayante que les BMW X5, Audi Q7 et autre Mercedes GLE (ex ML). Ce n’est pourtant pas faute d’avoir sorti quelque versions épicées du 4×4 Volkswagen, en témoignent le R50 qui abritait un V10 TDI de 350 ch et l’improbable W12, fort de 450 ch ! Certes, sa plastique relativement discrète ne l’a pas aidé à se démarqué jusqu’à présent. Mais pour sa troisième génération, le Touareg revient sur le devant de la scène avec un nouveau visage. La face avant massive et très verticale donne une belle impression de force, les phares se prolongent dans les barrettes chromées de la calandre et les prises d’air en bas du pare-chocs (accentuées sur la finition R-Line) confèrent un petit air belliqueux au SUV. Pléthore de jantes sont disponibles selon les finitions et l’arrière, sans doute la partie la plus consensuelle du Touareg, joue la carte de la discrétion tout en rondeur. Détail amusant, je ne peux m’empêcher de trouver aux jolis feux à LED un air de Q5 première génération !
L’intérieur est sans aucun doute l’élément le plus attrayant du Volkswagen. Malgré son blason, le dernier Touareg n’a vraiment plus rien de la voiture du peuple tant il se montre cossu et généreux en équipement. Face au conducteur, l’écran du combiné d’instrumentation numérique totalement paramétrable (Digital Cockpit) se prolonge ensuite vers la console centrale où un deuxième écran de 15 pouces regroupe toutes les fonctionnalités de la voiture. Audio, climatisation, GPS, paramétrage du véhicule, personnalisation des modes de conduite… Tout passe par la grande dalle tactile.
Aux portes du luxe
Heureusement pour l’utilisateur, elle est très réactive et agréable à manipuler, tandis que ses menus sont assez intuitifs pour retrouver facilement les fonctions les plus utilisées. Un temps d’apprentissage est toutefois nécessaire pour se familiariser avec les nombreuses possibilités de personnalisation afin de l’exploiter au mieux. L’ambiance à bord est feutrée et agréable, à tel point qu’on se croirait presque dans une voiture de luxe. Presque car même s’il est haut de gamme, le Touareg se montre un peu mesquin avec des plastiques durs peu flatteurs sur le bas des portes et de la console centrale. Pas de quoi se sentir mal à bord, mais le choix est étonnant et ne colle pas avec le reste de l’habitacle qui mélange cuir, bois et éclairage d’ambiance à LED. A l’avant comme à l’arrière, les passagers profitent de beaucoup de place et n’importe quel gabarit sera à son aise. Seule la place du milieu sur la banquette n’est pas des plus logeable, à cause du tunnel de transmission inhérent aux quatre roues motrices. Entre une sono Dynaudio de compétition qui crache 730 W (option à 1 820 €), un immense toit vitré, des prises USB à foison, le chargement à induction et la connectivité complète comprenant Android Auto et Car Play, les geeks seront comblés. De son côté, le coffre et ses 810 L de capacité permet à une famille de partir en vacances l’esprit tranquille.
La boulimie technologique du Touareg profite aussi aux aides à la conduite, parmi lesquelles on trouve l’affichage tête haute, la conduite semi autonome, l’avertisseur d’angle mort, la vision de nuit… L’auto pousse même le vice jusqu’à faire vibrer la pédale d’accélérateur à l’approche d’une zone où la vitesse est inférieure à votre allure du moment ! Une armada électronique qui invite plus à la conduite tranquille qu’autre chose, tout comme la très bonne suspension pneumatique optionnelle (3 060 €) qui équipait ma monture.
Tapis volant
Non seulement cette dernière permet de faire varier la hauteur de caisse de plusieurs centimètres pour évoluer en offroad sans arrière pensées, mais elle procure surtout un confort absolument royal quel que soit l’état de la route. Mon Touareg avait des jantes de 20 pouces en lieu et place des 19 de série ? Qu’importe, toutes les imperfections sont filtrées avec brio et l’effet tapis volant est un délice sur long trajet. Avec la suspension pneumatique, les roues arrières deviennent aussi directrices. Un bonus non négligeable sur un SUV de plus de 2 tonnes dont l’empattement atteint 2,9 mètres. L’artifice ne rend pas le Touareg sportif, puisqu’il y a des mouvements de caisse dans tous les sens dès qu’on hausse le rythme : le gros Volkswagen se cabre à l’accélération, plonge au freinage et le roulis est nettement perceptible en courbe. En revanche, l’agilité dont il fait preuve est totalement déroutante pour un tel gabarit et il est possible de passer bien plus fort que de raison en virage.
Des barres anti-roulis actives sont aussi disponibles pour mieux contrôler l’inclinaison latérale, mais l’option est chère (6 340 €) et dispensable vu le tempérament calme du Touareg. De son côté, le V6 3.0 TDI de 286 ch match parfaitement avec le châssis en procurant force et vigueur à l’Allemand tout en restant très feutré. Côté conso, j’ai relevé un petit 10 L/100 km en roulant à bon rythme et avec un peu de bouchons. La boîte automatique à 8 rapports est douce mais peu réactive, notamment pour les relances où il lui faut un demi-seconde pour se réveiller et tomber ses rapports. Roi de l’autoroute et des voyages au long cours, le dernier Volkswagen Touareg est un très bon SUV qui offre tout ce que l’on est en droit d’attendre à ce niveau de gamme. Malgré un ticket d’entrée pas exorbitant de 56 100 €, il faudra toutefois se délester de près de 18 000 € supplémentaires pour avoir accès à la finition Carat Exclusive que vous avez sous les yeux, sans même avoir pioché dans le catalogue d’options. Cela en fait une voiture chère, mais pas mal placée vis à vis de la concurrence qui ne réclame pas moins (et parfois plus) à puissance et équipements équivalents.
Pour l’avoir essayé , je trouve ce véhicule particulièrement luxueux . Certes le plactic dur tranche un peu avec le reste , mais j’y vois plus le côté pratique au nettoyage et la robustesse face aux coups d chaussure. Acheter ce véhicule en occasion véhicule de direction avec une belle remise en fait un véhicule admirablement bien placé vis à vis des GLE et Range rover mois abordables
Des plastocs durs et cheap dans un véhicule prétendument haut de gamme, dans une finition haute, à 74k minimum … est-ce vraiment « surclassé » ? Ou peut-être le titre est-il incomplet ? Allez je rajoute les mots manquants : « Rouler dans un truc surclassé par la concurrence BMW et Mercedes ».
Heureusement VW pourra l’écouler en Chine, en + de son marché domestique.
Bonjour, je comprends votre sarcasme, j’ai réagi pareil en découvrant l’habitacle pour la première fois ! Puis j’ai pris le temps de détailler l’équipement, les ajustements, la finition et j’en ai conclu qu’il ne s’agissait que d’un écart de la part de Volkswagen, comme je le mentionne dans l’article. Plastiques durs oui, mais pas cheap pour autant (ils ne se rayent pas au moindre frottement par exemple). C’est simplement le décalage avec le reste des matériaux qui choque un peu, mais cela n’enlève rien au confort intérieur de ce Touareg.
La publication de quelques photos de l’affichage tête haute aurait été la bienvenue…
Bonjour, je ne pensais pas ce genre de photos indispensable, mais je prends note pour les prochains essais. A défaut d’une photo que j’aurais prise, voici une vidéo mettant en avant le fameux HUD : https://www.volkswagen.fr/fr/modeles/touareg.html#b4faadc1cdd64792f6829e5f9a4a97eb&item=1&powerLayer=chage-tete-haute.display
Ce qui me plaît c est que justement il est très discret, et depuis toujours… J ai plus de 300ch, des freins brambo etc. il faudrait lui rajouter des trucs que je saurais même pas quoi mettre… et pourtant tu vas en boîte en Croatie et personne le regarde. C’est juste une VW.
Je suis d’accord avec vous, peu de gens se retournent dessus. C’et exactement ce qui se passait à l’époque où Volkswagen s’est essayé au marché des berlines de luxe, avec la Phaeton. L’auto était pétrie de qualités, mais les clients se sont plutôt tournés vers les Audi A8, Mercedes Classe S et BMW Série 7.